Il était jeune encore à son entrée en France. Grand, fort, d’une activité ardente, il ne tarda pas à s’ennuyer mortellement dans l’oisiveté qu’il s’imposait. Il voulait vivre seul, loin de tous les événements publics. Mais il avait une intelligence trop haute, une inquiétude d’esprit trop grande, pour se contenter des plaisirs rudes de la chasse. La vie lourde et vide qu’il se préparait l’épouvanta. Il chercha une occupation. Par une contradiction singulière, il aimait les sciences, le nouvel esprit de méthode dont le souffle avait bouleversé l’ancien monde qu’il regrettait. Il se fit chimiste, lui qui rêvait aux grandeurs de la noblesse sous Louis XIV.
Chapitre III