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Citation de AuroraeLibri


Je ne te quitte plus, je vais te soigner. Car je te connais beaucoup mieux que tu ne te connais toi-même. Tu n’as jamais souffert que du combat de ton cœur contre ta raison, et tu cesseras de souffrir, le jour où la paix se fera entre eux, où tu aimeras ce que tu comprendras.
(...)
— Vois-tu, notre pauvre mère, notre pauvre père, eh bien ! ils continuent leur lutte douloureuse en toi. Tu étais trop jeune, tu n’as pu savoir. Moi, je les ai connus si misérables, lui malheureux par elle, qui le traitait en damné, elle souffrant de lui, dont l’irréligion la torturait ! Quand il a été mort, foudroyé ici même par une explosion, elle a vu là un châtiment de Dieu, il est resté le spectre coupable rôdant par la maison. Et quel honnête homme il était pourtant, quel bon et grand cœur, quel travailleur éperdu du désir de la vérité, ne voulant que l’amour et le bonheur de tous !…Depuis que nous passons nos soirées ici, je le sens bien qui revient, son ombre nous enveloppe, il s’est réveillé autour de nous, en nous ; et, elle aussi, la sainte et douloureuse femme, elle renaît, elle est là toujours, nous baignant de sa tendresse, pleurant, s’obstinant à ne pas comprendre… Ce sont eux qui m’ont retenu si longtemps peut-être, et qui, en ce moment encore, sont présents pour mettre ainsi tes mains dans les miennes.

Livre II. Chapitre V
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