Sans le vouloir il esquissa de la main un coup de pinceau. Mais à quoi bon, personne ne voulait de sa peinture. son échec aux Beaux-Arts l'avait fait mûrir. Il lui semblait enfin avoir compris quelque chose d'essentiel : il ne servait à rien de changer le réel en idéal. L'art était une illusion et les plus grands artistes des manipulateurs. Ils repeignaient le monde en couleur pour nous le rendre plus supportable. Un mensonge, une imposture. Il le comprenait désormais : la réalité ne devait pas être magnifiée, elle devait être changée. Et pour çà, il fallait agir.