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Citation de AuroraeLibri


Ce n’était pas la première fois que le Légat parlait en public. On savait qu’il avait la voix grave, profonde et convaincante. Ainsi quand il commença par un Notre Père, toute la foule aussitôt conquise entonna avec lui la prière la plus sacrée de la chrétienté. C’était sans doute un de ses grands pouvoirs que de savoir partager son charisme. C𠆞st du moins ce que pensait le dominicain en écoutant son maître parler. Il regardait les visages, d�ord hésitants, qui peu à peu prenaient une teinte de bonheur. On ne pouvait s’y tromper, les yeux brillaient d’un éclat plus intense, les lèvres s’ouvraient comme pour aspirer la parole qui tombait de l𠆞strade. Un instant, le dominicain se demanda s’il n𠆚vait pas affaire à un véritable saint. Un de ces élus que Dieu choisit pour conduire les hommes. En tout cas, le Légat était en train de conquérir la place. À ces femmes et ces hommes venus l𠆞ntendre, il offrait un bouc émissaire à leurs malheurs. Si l’Église ne parvenait pas à établir un royaume de justice, la Jérusalem céleste, en ce monde, c’était que les forces du Mal l𠆞n empêchaient : les hérétiques.

Deuxième partie
Chapitre 48. Les hérétiques
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