Le 30 Portobello Road abritait une boutique d’antiquaire, au sein de laquelle régnait un désordre très organisé. C’est une spécialité toute britannique que de pouvoir donner une apparence de bazar à un soigneux agencement d’objets. On fait semblant d’entasser, mais en réalité, on dispose de manière réfléchie, on brique ce qui doit briller, on laisse le reste sous une rassurante couche de poussière. C’était un bel endroit, suffisamment grand, qui sentait bon la cire et le bois.