Les livres sont des espaces incertains. Il n'est pas sans risque de se laisser traverser par les pensées d'un tiers. Certaines vont s'accrocher dans nos branches et rester ainsi posées, grandissant avec nous, pour rejaillir plus tard comme des pensées enfouies dans les malles d'un grenier.
Parfois elles deviennent nôtres au quotidien, à tel point que l'on en oublie leur origine étrangère. (p. 100)