La moribonde expire au bout de peu de jours. Le 12 février, Millet accompagne sa dépouille au cimetière où reposent ses parents. Et puis, il rentre tout de suite à Barbizon. Gavet, à qui il a déjà livré trois pastels au début de l'année, en réclame d'autres à cor et à cri. Pendant deux mois, il ne travaille guère que pour lui. Le gourmand vient à Barbizon vers le 15 avril. Il ne remporte pas moins de sept pièces. A la vérité, la plupart de ces petits poèmes ne sont que des redites de sujets traités déjà à l'huile, au crayon, ou même au pastel. Mais Millet, on le sait, possède le talent de se répéter deux, trois, quatre fois ou davantage, en variant son thème de telle façon qu'il a l'air, sans cesse, de créer de l'inédit.