AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.13/5 (sur 38 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Montréal , le 04/04/1945
Biographie :

Née à Montréal, le 4 avril 1945, Denise Desautels, récompensée par une quantité de prix littéraires au fil des ans, est professeure de littérature au Cégep de Sorel-Tracy.

Membre du comité de rédaction de La Nouvelle Barre du Jour de 1985 à 1990 et est responsable, elle est l'une des plus prolifiques et des plus importantes écrivaines au Québec. Nombre de ses titres ont d'ailleurs été traduits en anglais, en espagnol et en allemand.
En 1995, Denise Desautels devient membre de l’Académie des lettres du Québec, et, en 1997, elle devient membre du comité d'organisation de la Rencontre québécoise internationale des écrivains

Source : Wikipedia, Académie des lettres du Québec, Maison des écrivains
Ajouter des informations
Bibliographie de Denise Desautels   (22)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

La poétesse Denise Desautels | Place des Artistes. La poétesse Denise Desautels a été témoin privilégiée des mythiques Nuits de la poésie de 1980 et 1991 et elle participe à son grand retour dans le cadre de Nuit blanche à Montréal en 2024! ✨ Elle nous parle poésie québécoise et nous explique pourquoi les Nuits de la poésie sont devenues des événements phares de la littérature d'ici.


Citations et extraits (72) Voir plus Ajouter une citation
Tu me regardes.
Tu dis nous serons debout
nous mettrons nos peurs
nos morts ensemble.
Commenter  J’apprécie          180
Ton corps.
Pour qu’on ne s’en serve plus contre son gré.
Tu dis l’exact rassemblement de ses blessures.

De face. Un soleil gronde sous une fenêtre de feu.
Des siècles de forêts de sorcières
en lui s’agitent.
Comme si le savoir
de tout les temps s’y était emmuré.
Comme si la torture de tout les temps.
D’où date la Sorcière?
Je dis sans hésiter : Des temps du désespoir.
Jusqu’au dévorant tonitruant aujourd’hui.

Parce qu’il est encore à la mode
qu’il éclabousse tout l’emporte partout le désespoir.
Beloved éternelle.
Attention – péril
petites humaines universelles.
Commenter  J’apprécie          100
inventaires III



Celles que je suis

Qui sommes-nous. Qui suis-je.
Diversement rejointe en continu douloureux.
Mon pays schizophrène confortablement ancré
aérien. Ma paume gauche contre ma cage où gronde
grande colère. Mer et monde attaquent. Et me har-
cèlent les journaux de l’aube.
Où suis-je. Mon pays par pillage.


p.203
Commenter  J’apprécie          100
AHAN



bleu janvier
dur comme un cri
tu en as plein la gorge
des manèges dont on ne guérit pas

ce vieil au jour le jour repasse, possédé, on dirait
la guerre va, vient, fait des trous dans tes nuits
les animaux, les enfants, leur poitrine pâle
l’émotion fait culbuter les heures

dans la cohue, quelques corbeaux
l’angle d’un cou d’une aile
épinglé à la hâte

on entend l’épouvante
le bruit d’un organe froissé
d’un cœur blanc
les choses humaines qu’on largue
in situ

trop de chagrin alentour et un trop de ciel au-dessus
les cauchemars laissés à eux-mêmes

on regarde la flexibilité du mensonge
on te regarde t’y précipiter

astre halluciné, haletant
rêvant de ravage

rêvant
sans savoir vers quelle bouche se tourner


p.47-48
Commenter  J’apprécie          70
POUR DIRE NOUS VOICI


extrait 2

Depuis — un autel mon nom d’effroi et un volcan. Ça a poussé.
Quelque chose s’est fait en mon absence. Arrivée lente à l’aveu-
gle autobiographie de mon espèce. Je commence tard à mourir
à chaque aube. Me relève tard mais rude résiste revis veux me
battre. Jusqu’aux étoiles. Dis oui nombreuse à voix violente.
Commenter  J’apprécie          70
POUR DIRE NOUS VOICI


extrait 5

Or tout (re)commence à mon soudain cri. Je suis espèce
deuillante indignée. J’envisage chaque jour prochain en nuit.
Chancelante résiste. Mon poing sur des sons drus d’encre.
Mon poing retient alarme et plaie respire planète et nostalgie
future. Me voici plurielle. Nous. En force qui soulève ce qui
s’effondre. Qu’on arrache. Qui revient s’afficher aux murs
d’angle de passage des villes — espoir aux phrases mobiles.
Vieille colère rose feu qui nous a fait nous dresser. À cet
ébranlement de la configuration antique des espèces humaines.
Ombre unanime. Les rubans hurlants de Jenny Holzer s’y enfouis-
sent encore. S’ouvrent encore somptueusement l’esprit le lieu
— océan de marbre d’un pavillon des Giardini.
Commenter  J’apprécie          60
Valise et chaussures
Petit pan de ville …
  
  
  
  
Petit pan de ville et d’instants aveugles.

En solitaire s’y ancrent
certaines silhouettes silencieuses
fractions fanées de foule.

Comment décoder la peur et l’euphorie
des lents bruits tropicaux
des lents cahiers
des lentes pages de meurtrissures et d’ailes
qui rampent en pleines ténèbres plein jour
juste avant un premier essai d’envolée.

La traversée sera lourde. Au fond
nos phrases le savent
leur écho froissé sous la énième doublure
d’océan de cuir et toujours là l’accroc.
Là ce quelque chose d’implacable
s’impatiente.
Commenter  J’apprécie          60
une pensée inclinée vers le monde
laisse des traces
écrire est un paysage sonore
l’œil la bouche l’épaule la main
lient les mots et les choses
je suis absorbée par es intentions de lumière
par la vie comme un geste dressé
rouge vif dans le poème
Commenter  J’apprécie          60
Sous les paupières
M’enfoncer vagabonde …
  
  
  
  
M’enfoncer vagabonde dans les blessures de la couleur.

Longuement nageuse.
Respirer sous cache d’écailles et de pensées.
Respirer.
Mon crawl courageux
cherche là un contrepoison.

Tout serait docile soudain.
Jusqu’à la masse d’insomnie.
Le geste simple.
Flotter.
Nourrir.
Imaginer.

Et je demanderais – derrière. Quoi.
Tu dirais presque rien. Cet organe toujours ravage
cogne. Clos.
Un grand désert occupé.
Commenter  J’apprécie          50
Ce qui s’en va se perd …
  
  
  
  
Ce qui s’en va se perd ce qu’on
cherche à contenir
cœurs et ombres en croix.
Encadré de mémoire.

Je dis la cendre ne laisse aucune syllabe
approcher. Je dis c’est l’épouvante
dans l’ovale cœur.
Bloc. Cendre unanime.

Tu me regardes.
Nous sommes debout
nous empilons nos peurs nos morts.
Il y en a toujours eu trop.
Leur vacarme – tu le sais
jusque dans ma voix. Comme un ventre.

Et nous dénombrons ensemble
nos épuisements. Les os de nos disparus.
Commenter  J’apprécie          40

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Denise Desautels (34)Voir plus

Quiz Voir plus

Paris en poésie

Guillaume Apollinaire - "Le pont ..."

Mirabeau
Louis-Philippe
des Arts

10 questions
166 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poésie française , Paris (France)Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..