Je lis comme je voudrais qu'on me lise ; c'est à dire : très lentement.
Pour moi, lire un livre, c'est m'absenter quinze jours durant avec l'auteur.
(André Gide - Journal - "la Pleïade" p. 132 et 760)
La dernière chose, qu'on trouve en faisant un ouvrage, est de savoir celle qu'il faut mettre la première ...
(Pascal - "Pensées", dans l'oeuvre publiée ..., par Léon Brunschvicg 1925)
Le mauvais romancier construit ses personnages ; il les dirige et les fait parler.
Le vrai romancier les écoute et les regarde agir ; il les entend parler dès avant que de les connaître, et c'est d'après ce qu'il leur entend dire qu'il comprend peu à peu qui ils sont ...
(André Gide - "Coxyde" 6 juillet 1924)
Quoi ! Ce sont des normands, - des normands ! Qui ne veulent pas qu'on parle le normand, la langue qui sent le terroir de notre fière province, et qui s'opposent à ce qu'on introduise dans la langue littéraire des dialectes de province que l'Angleterre et l’Écosse ont bien introduits dans la leur !
Que le diable m'emporte dans le côté d'enfer où cuit le vieux Rollon, si je vous comprends, mes amis, Normands infidèles, traîtres au pays et à son patois ! ...
(Barbey d'Aurevilly - "lettres à Trebutien du 31 octobre 1851")
L'alphabet m'appartient ...
(Casanova)