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3.81/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Sorèze (Tarn) , le 1/09/1897
Mort(e) le : 11/11/1988
Biographie :

Né à Sorèze (Tarn), le 1er septembre 1897.
D’ascendance alsacienne par son père (dont la famille avait choisi la France en 1871) et languedocienne par sa mère, fils d’un musicien et d’une pianiste, Jean Mistler ses premières études à l’École de Sorèze, puis au lycée de Carcassonne, avant de faire au lycée Henri IV ses classes préparatoires.
Mobilisé en 1915, il termina la guerre comme sous-lieutenant, entra ensuite à l’École normale supérieure et obtint en 1920 son agrégation de Lettres.
Après un séjour en Hongrie où il occupa les fonctions d’attaché culturel à la légation de France et de chargé de cours de littérature française à l’université de Budapest, il rentra en France en 1925, pour succéder à Paul Morand, comme chef de section littéraire et artistique du ministère des Affaires étrangères
Il entamait parallèlement sa carrière d’écrivain, publiant un roman, Châteaux en Bavière (1925), et une monographie consacrée à Mme de Staël et Maurice O’Donnell(1926).
Engagé dans la vie politique à la fin des années 20, il occupa le siège de député de l’Aude de 1928 à 1940. Appelé à plusieurs reprises à des fonctions ministérielles, il fut successivement sous-secrétaire d’État aux Beaux-Arts (1932), ministre des PTT — poste pour lequel son nom reste associé à l’organisation du réseau d’État de la Radiodiffusion et la création de l’orchestre national —, ministre du Commerce. De 1936 à 1940, il fut à l’Assemblée président de la commission des Affaires étrangères.
C’est dans le domaine des lettres qu’il choisit d’exercer, après la Seconde Guerre mondiale, de nouvelles responsabilités. Codirecteur des Éditions du Rocher de 1944 à 1947, il fut également directeur général, puis président de la Maison du Livre français, de 1947 à 1960. Critique littéraire de L’Aurore, il dirigea enfin de 1964 à 1969, le département de littérature générale de la Librairie Hachette.
Il sut préserver du temps pour se consacrer à son œuvre de romancier et de critique littéraire, tout particulièrement intéressé par le romantisme allemand.
Jean Mistler fut élu à l’Académie française le 2 juin 1966 au fauteuil de Robert d’Harcourt, par 20 voix contre 7 à Henry de Monfreid. C’est Marcel Brion qui le reçut sous la Coupole, le 13 avril 1967.
Jean Mistler était élu secrétaire perpétuel de l’Académie française le 15 novembre 1973. Le 19 septembre 1985, il devenait secrétaire perpétuel honoraire.
Mort le 11 novembre 1988.
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Source : Académie française
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Video et interviews (6) Voir plusAjouter une vidéo

Alain : le philosophe radical
Emission consacrée au philosophe ALAIN, avec les témoignages de : - Julien CAIN, élève d'Alain au Lycée Condorcet en 1903 (archives); - André MAUROIS, élève d'Alain à Rouen (archives); - Jean MISTLER, élève d'Alain à Henri-IV (archives); - Jean PAULHAN (archives) ; - Raymond BARBIER (archives) ; - Henri MASSIS, élève d'Alain à Condorcet en 1903...

Citations et extraits (65) Voir plus Ajouter une citation
Hoffmann détestait jadis les chats, mais on lui avait donné en 1818 un matou tigré nommé Murr, dont il avait entrepris l'éducation. Il était fier de son élève et prétendait que Murr était d'une intelligence exceptionnelle. Bien souvent, affirmait-il à ses amis, il l'avait surpris à lire les livres dans sa bibliothèque. En fait, le chat avais pris l'habitude d'ouvrir avec la patte le tiroir du bureau de son maître pour se coucher dedans. De là à supposer qu'il savait lire et écrire, il n'y avais pas loin et Hoffmann eut l'idée de publier les réflexions morales et philosophiques de Murr sur la vie et le monde et de présenter au public pour la première fois un chat auteur : ce fut le "Manuscrit du Chat Murr", dont le premier volume parût à la fin de 1819.
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Il n'avait pas toujours de semblables réussites, et se faisait peu d'illusions sur la valeur de toutes ses productions commerciales. Rien de plus net à cet égard que sa bouffonne lettre de 18 janvier 1822 à l'éditeur Schall : "Toujours l'écriture mécanique. Il faudrait, comme Maître Floh, avoir quatre mains, et comme pour quatre mains, il faut deux têtes, il serait nécessaire que la tête nomme une vice-tête, pour faire fonction de vice-roi... Et sur qui tomberait son choix, sinon sur la partie du corps qui est pour ainsi dire le modeste verso de ce côté brillant qu'est le visage ? Mais comment partager le travail ? Eh bien, la partie inférieure s'occuperait des almanachs !"
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Jean Mistler
Le tourisme est une industrie qui consiste à transporter des gens qui seraient mieux chez eux chez des gens qui seraient mieux sans eux.
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La vie de l'enfant était minutieusement réglée: lever, coucher, manger, récréations, tout était prévu, mais le Conseiller tenait surtout à la promenade hygiénique après le repas de midi, pour favoriser la digestion.
A cette prescription, on reconnaît l'influence de Kant. M.Emmanuel Kant, professeur d'anthropologie et de métaphysique à l'Université, avait alors soixante ans: c'est la jeunesse des philosophes. Depuis trente ans déjà, il donnait tous les jours le même spectacle à la population de Koenigsberg : exact comme une horloge, il sortait de sa maison sur le coup de deux heures, avec son habit gris et sa canne en jonc d'Espagne.

Première partie. Koenigsberg.
Chapitre I. Les premières années
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Kant était mort aussi paisiblement qu'il avait vécu, et sa dernière parole, prononcée d'une voix plus faible qu'un souffle avait été : " es ist Gud - c'est bien." Koenigsberg prit le deuil, mais Hoffmann, ce jour-l, ne songeait guère au philosophe, dans un salon ami, il rencontra la petite Amélie Hatt, la fille de Cora : il lui sembla que la morte qu'il avait aimée sortait du tombeau.

Seconde partie. Les années errantes (1796-1808)
Chapitre III. L'exil (1802-1804)
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(...), mais il est vrai que certains chapitres dégagent une terreur obsédante et les discours du coiffeur Belcampo à Médard, dans la cellule de l'hôpital des fous, ont quelque chose d'infernal : " Ah ! Médard, c'est moi, moi-même la folie qui te suit partout pour soutenir ta raison ,ta raison, pitoyable chose, incapable de marcher droit, trébuchant sans cesse à droite et à gauche comme un enfant infirme, et forcée d'aller de compagnie avec la folie qui la soutient et peut seule trouver le chemin de la patrie, c'est-à-dire de l'Hopitâl des fous... Nous y voici tous les deux arrivés à bon port, petit frère Médard...Oui, petit frère, la folie est sur la terre la véritable reine des Esprits, et la raison n'est rien qu'un vice-roi fainéant qui dort, insoucieux de ce qui se passe au-delà des frontières du royaume !"

Quatrième partie. Le Monde Enchanté
Chapitre II. La puissance des ténèbres
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Hitzig devait rester toute sa vie le confident d'Hoffmann, et, après sa mort, il se fit son biographe. Il avait été pendant trois ans référendaire à Berlin, les cours de Schlegel l'avaient converti au romantisme. C'est lui qui révéla à Hoffmann les livres de Novalis, Tieck et de Brentano. Hoffmann se passionna pour le roman intitulé Voyages de Frantz Sternbald, où Tieck, reprenant le thème de Wilhelm Meister, avait raconté la formation artistique d'un peintre. Le jeune Frantz Sternbald, élève de Durer, quittait Nuremeberg pour achever ses études en Italie, et revenait en Allemagne après avoir acquis tous les secrets de son art et fait son éducation sentimentale. Un tel livre stimulait l'imagination d'Hoffmann el lui rappelant ses propres rêves de voyage et lui donnait confiance pour l'avenir en lui montrant comment le véritable artiste finit toujours par dégager sa personnalité.

Seconde partie. Les années errantes (1796-1808)
Chapitre IV. Varsovie
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J'écoutais au loin, dans les montagnes, s'éteindre la voix mourante du tonnerre, et je regardais le ciel.
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-Puisque nous parlons de cette époque, dit le ténor, savez-vous ce qu'est devenu Julia Marc , Mme Groepel ? (...)

Au printemps de 1820, une pauvre vieille fille de Hambourg qui écrivait des romans, nommé Fanny Tarnow, rencontra Hoffmann dans un salon et lui apprit que Julia, lasse des brutalités de Groepel, l'avait enfin quitté et qu'elle vivait à Bamberg. (...) l'amertume de vivre incomprise, le regret de sa jeunesse perdue, tout cela a cruellement changé l'âme de Julia. elle ne serait plus douce, tendre, enfantine. Peut-être cela changera-t-il de nouveau, maintenant qu'elle est sortie de ce cimetière pleine de fleurs brisées, de joies et d'espérances ensevelies.

Quatrième partie. Le Monde Enchanté
Chapitre III. Les frères de Saint Sérapion
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Le soir, à la maison, il lisait les Fragments de Novalis publiés après sa mort, et, dans la biographie que Tieck avait consacrée à la mémoire du poète rappelé à vingt-neuf ans par les Dieux, il trouva ces lignes : "Novalis était arrivé depuis peu à Cronstadt, en Thuringe, lorsqu'il fit la connaissance de Sophie von Kuhn. Le premier regard qu'il jeta sur elle décida de sa vie. Souvent, dans les yeux et le visage d'une enfant, il y a une expression que nous sommes forcés d'appeler céleste, car elle est d'une beauté trop immatérielle et angélique...Ceux qui ont connu la merveilleuse fiancée de notre ami s'accordent à dire qu'aucune description ne saurait donner l'idée de sa grâce harmonieuse, de sa beauté et de sa douceur. Novalis devenait poète chaque fois qu'il en parlait. Elle venait d'accomplir sa treizième année lorsqu'il la vit pour la première fois ". Hoffmann connut aussi cet enchantement. 3 Tout contact spirituel, disait Novalis, ressemble à celui d'une baguette magique. Que celui qui trouve fabuleux les effets de la baguette des sorciers se rappelle simplement le premier contact de la main de la bien-aimée, son premier regard lourd d'aveux, qu'il se souvienne du premier baiser, du premier mot d'amour, et qu'il se demande si le sortilège et le charme de ces moments ne sont pas fabuleux et étranges, inexplicables et éternels". (...)
Voici maintenant que la petite fille de Bamberg allait, elle aussi, par la vertu de la musique et de la poésie, fleurir aux jardins mystiques de magicien Klngsohr

Troisième partie. La musique
Chapitre II. Julia
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