CHAPITRES :
0:00 - Titre
C :
0:06 - CRÉATION - Paul Bourget
0:17 - CRÉATION DE L'HOMME - Jean Dutourd
0:28 - CROIRE - Comte de Las Cases
D :
0:38 - DÉBAUCHE - Restif de la Bretonne
0:51 - DÉCEPTION - Fréron
1:04 - DÉLUGE - Jean-François Ducis
1:15 - DÉMOCRATE - Georges Clemenceau
1:26 - DERRIÈRE - Montaigne
1:36 - DOCTRINE - Édouard Herriot
1:46 - DOULEUR - Honoré de Balzac
1:58 - DOUTE - Henri Poincaré
E :
2:11 - ÉCHAFAUD - Émile Pontich
2:23 - ÉCOUTER - Rohan-Chabot
2:33 - ÉGALITÉ - Ernest Jaubert
2:43 - ÉGOCENTRISME - René Bruyez
3:00 - ÉGOÏSME - Comte d'Houdetot
3:10 - ÉLECTION - Yves Mirande
3:21 - ENFANT - Remy de Gourmont
3:33 - ENNUI - Emil Cioran
3:41 - ENSEIGNER - Jacques Cazotte
3:53 - ENTENTE - Gilbert Cesbron
4:05 - ENTERREMENT - Jean-Jacques Rousseau
4:14 - ÉPOUSE - André Maurois
4:37 - ÉPOUSER UNE FEMME - Maurice Blondel
4:48 - ESPOIR - Paul Valéry
4:57 - ESPRIT - Vicomte de Freissinet de Valady
5:07 - EXPÉRIENCE - Barbey d'Aurevilly
F :
5:18 - FATALITÉ - Anne-Marie Swetchine
5:27 - FIDÉLITÉ - Rivarol
5:41 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE :
Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974.
IMAGES D'ILLUSTRATION :
Paul Bourget : https://en.wikipedia.org/wiki/Paul_Bourget#/media/File:Paul_Bourget_7.jpg
Jean Dutourd : https://www.purepeople.com/media/jean-dutourd-est-mort-a-l-age-de-91_m544292
Comte de Las Cases : https://www.babelio.com/auteur/Emmanuel-de-Las-Cases/169833
Restif de la Bretonne : https://fr.wikiquote.org/wiki/Nicolas_Edme_Restif_de_La_Bretonne#/media/Fichier:NicolasRestifdeLaBretonne.jpg
Fréron : https://www.musicologie.org/Biographies/f/freron_elie_catherine.html
Jean-François Ducis : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-François_Ducis#/media/Fichier:Jean-François_Ducis_par_le_baron_Gérard.jpg
Georges Clemenceau : https://www.lareorthe.fr/Georges-Clemenceau_a58.html
Montaigne : https://www.walmart.ca/fr/ip/Michel-Eyquem-De-Montaigne-N-1533-1592-French-Essayist-And-Courtier-Line-Engraving-After-A-Painting-By-An-Unknown-16Th-Century-Artist-Poster-Print-18/1T9RWV8P5A9D
Édouard Herriot : https://www.babelio.com/auteur/Edouard-Herriot/78775
Honoré de Balzac : https://www.hachettebnf.fr/sites/default/files/images/intervenants/000000000042_L_Honor%25E9_de_Balzac___%255Bphotographie_%255B...%255DAtelier_Nadar_btv1b53118945v.JPEG
Henri Poincaré : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/b/be/Henri_Poincaré_-_Dernières_pensées%2C_1920_%28page_16_crop%29.jpg
René Bruyez : https://aaslan.com/english/gallery/sculpture/Bruyez.html
Yves Mirande : https://www.abebooks.com/photographs/Yves-MIRANDE-auteur-superviseur-film-CHANCE/31267933297/bd#&gid=1&pid=1
Remy de Gourmont : https://www.editionsdelherne.com/publication/cahier-gourmont/
Emil Cioran : https://www.penguin.com.au/books/the-trouble-with
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L'amitié suppose la confiance, la mise en commun des idées, des souvenirs et des espérances. Dans l'amour, le désir de plaire remplace la confiance.
André Maurois (1885-1967)
in "Sentiments et coutumes" (1934)
L'art de lire, c'est, pour une grande part, l'art de retrouver la vie dans les livres et de la mieux comprendre grâce aux livres.
La sérénité est une conquête.
En littérature comme en amour, nous sommes toujours étonnés de ce que choisissent les autres.

“Je vois très peu Jacques, vous savez, dit Solange… Mais il est mon meilleur ami. C’est un garçon si droit, si franc… Seulement après treize ans de ménage, maintenir la fiction d’un grand amour serait de l’hypocrisie… Je n’en ai pas.
- Pourtant vous aviez fait un mariage d’amour, n’est ce pas ?
- Oui, j’ai adoré Jacques. Nous avons eu de beaux moments. Mais la passion ne dure jamais longtemps… et puis la guerre nous a désunis. Au bout de quatre ans, nous avions tellement pris l’habitude de vivre séparés…
- Comme c’est triste ! Et vous n’avez pas essayé de refaire votre bonheur ?
- Vous savez, quand on ne s’aime plus… ou, plus exactement, quand il n’y a plus de désir physique (car j’ai pour Jacques beaucoup d’affection), c’est difficile de rester, en apparence, un couple uni… Jacques a une maitresse ; je le sais ; je l’approuve… Vous ne pouvez pas encore comprendre ça, mais un moment vient où on a besoin d’indépendance…
- Pourquoi ? Il me semble que mariage et indépendance sont deux mots contradictoires.
- On dit ça, au début. Mais le mariage, tel que vous le concevez, a un côté disciplinaire. Je vous choque ?”
«II est plus facile, dit Byron, de mourir pour la femme qu'on aime que de vivre avec elle.» L'admiratrice du romancier accorde généreusement à celui-ci la délicatesse de ses héros ; elle ne devine pas ses articulations grinçantes, ses digestions pénibles, ses somnolences, sa susceptibilité morbide. Il est facile d'être admirable lorsqu’on demeure inaccessible.
Le Padre demanda ce que c'était qu'un polytechnicien.
- Un polytechnicien est un homme qui croit que tous les êtres, vivants ou inanimés, peuvent être définis avec rigueur et soumis au calcul algébrique. Un polytechnicien met en équation la victoire, la tempête et l'amour.
J'en ai connu un qui, commandant une place forte et ayant à rédiger des ordres pour le cas d'attaques aériennes, commença ainsi :
« On dit que la place forte de X... est attaquée par un engin aérien lorsque le point de rencontre avec le sol de la verticale passant par cet engin se trouve à l’intérieur de l'enceinte de la défense. »
“Nous nous lions presque toujours sans trop savoir ce que nous faisons. Puis nous désirons être honnêtes ; nous ne voulons pas blesser les êtres que nous aimons ; nous nous refusons pour des raisons confuses, des plaisirs certains qu’ensuite nous regrettons. Je disais qu’il y a là une sorte de bonté lâche, que presque toujours nous en voulons à ceux qui nous ont fait renoncer ainsi à nous-mêmes et qu’en somme il vaut mieux, et pour eux et pour nous, avoir le courage de savoir ce que nous aimons, et de regarder la vie en face.”
Rien ne donne plus de sottise apparente que la jalousie inavouée. Au lieu d'attaquer franchement l'adversaire, ce qui aurait du naturel et serait sans doute assez touchant, on en vient alors à critiquer avec aigreur des paroles inoffensives, des actions banales et l'on donne maladroitement un air d'insupportable mesquinerie à ce qui est en vérité un sentiment vif et légitime.
J'avais mis une robe blanche toute unie, pour être moi-même une Walkyrie. Philippe m'en avait fait compliment. Il était rare qu'il aimât mes robes. Ce jour là, je vis qu'il avait plaisir à me regarder. La forêt ma parut très belle. Nous nous étendimes dans l'herbe, moi les orteils en éventail et ma tête appuyée sur son épaule. Des sapins plantés autour de nous formaient comme un puits vertical.