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Nationalité : France
Né(e) à : Paris, 1er arrondissement , le 11/04/1864
Mort(e) à : Paris, 16e arrondissement , le 27/03/1918
Biographie :

Essayiste et romancier. - Directeur de la "Revue bleue". - Critique d'art et critique dramatique à la "Revue bleue", éditeur (1908-1912) de la "Revue scientifique" (Revue rose). - Licencié en droit. -

Prénoms complets : Paul Charles Louis
Domaines : Littératures

Source : databnf
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
C'est ainsi qu'en dehors de son intérêt comme oeuvre imaginative, comme oeuvre d'art, — et par là il se suffit à lui-même, — le roman de moeurs tient un rang exceptionnel. Balzac dut plus d'une fois penser, dans un de ces rêves grandioses auxquels il se complaisait, tel que celui à la faveur duquel Victor Hugo nous représente Paris à l'état de ville morte, Balzac dut penser à ce que pourrait être son oeuvre dans une période lointaine pour écrire l'histoire des générations éteintes. Il lui fut loisible de songer, avec une fierté légitime, que ce qui avait manqué aux historiens des temps antiques, les historiens de l'avenir le trouveraient dans ses romans, et qu'au milieu de cet immense amas de ruines qui sont les derniers vestiges d'une civilisation disparue, l'édifice de la Comédie humaine se dresserait encore comme un monument indestructible de son génie et de sa gloire !
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Entre toutes les écoles de peinture qui se développèrent dans un milieu fixe et précis, sans doute n'en est-il pas qui, plus que l'École vénitienne en ses successives évolutions, présente un caractère de rigoureuse unité. Si nous examinons les maîtres essentiels depuis l'origine de l'École jusqu'à son final accomplissement, toujours nous retrouvons les mêmes traits essentiels aussi ; et les préoccupations qui modelèrent le talent d'un Cima ou d'un Carpaccio ne nous apparaissent pas sensiblement différentes de celles qui préparent l'oeuvre d'un Titien ou d'un Tintoret.
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J'ai noté cette Prière sur la montagne de Marco Basaïti. On ne saurait omettre, peint par ce même Basaïti, le tableau des Fils de Zébédée, composition tout aussi froide' au point de vue expressif, mais où les qualités de couleur prennent une importance décisive et où le paysage fait son apparition dans un décor d'exceptionnelle étendue : trait d'autant plus notable qu'il est plus rare en cette école ! N'en faut-il pas chercher la raison dans ce fait que leur ville fut tout pour eux et que les spectacles quelle offrait à leurs regards suffisaient amplement à satisfaire leurs exigences. Encore, lorsque le paysage apparaît, comme dans la peinture de Marco Basaïti, le voyons-nous ordonné et composé, avec des tours et des châteaux forts et, dans le fond des perspectives, ces arrière-plans de montagnes toutes vêtues de neige, que l'on découvre de quelque île voisine de Venise et qui prennent, sous la caresse des dernières lueurs du jour, ces tons irisés et changeants de la nacre, si voluptueux et si doux au regard !
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Gustave Moreau débuta donc à l'atelier Picot vers 1848, et l'essai dont nous parlons, peint évidemment sous l'oeil sévère du professeur, nous est un spécimen du genre de travail auquel on s'y livrait. C'est bien, en effet, l'application la plus étroite et la plus routinière, la copie servile de la tradition. Sans doute, le peintre des Salomé songeait-il à cette esquisse, lorsque, commentant sa vie et son développement personnel, il répétait à ses élèves: « Songez que j'ai commencé par travailler à l'atelier Picot. » Quelque opinion que l'on ait d'un pareil début, on imagine aisément qu'il n'était pas pour plaire à cette nature enthousiaste. Mais à qui s'adresser? Car, à cet âge, l'esprit en pleine formation a besoin de maîtres sur qui s'appuyer; et Gustave Moreau, qui devait être dans l'avenir un peintre de tradition dans la plus haute et la plus large acception du terme, en éprouvait le besoin plus qu'aucun autre. C'est ici que commence pour lui la période que l'on peut bien dire romantique,
puisqu'elle se marque par l'influence d'Eugène Delacroix et. de
Théodore Chassériau.
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Gustave Moreau eut l'occasion de voir Delacroix, car nous lisons dans le Journal du maître cette mention qui porte la date du 10 octobre 1856: « Convoi du pauvre Chassériau. J'y trouve Dauzats, Diaz, et le jeune Moreau, le peintre; il me plaît assez. » Il ne paraît pas que leurs relations aient eu de suite. Mais l'admiration pour le grand romantique et son influence transparaissent en quelques tableaux caractéristiques de cette première période, qui sont de la plus réelle importance. Cette influence, Gustave Moreau l'a subie, acceptée et voulue, non pas seulement dans l'exécution, mais encore dans la conception première et le choix des sujets. Il était de ceux qui ne croient pas à l'éclosion spontanée du talent, à la manifestation soudaine de la personnalité, mais qui pensent, au contraire, que l'originalité d'un artiste, à notre époque surtout, ne peut se dégager que lentement, après des transformations successives.
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La destinée du peintre qui mourut voici quelques mois, en léguant à l'État la série considérable d'oeuvres où s'était complu son talent, apparaît bien comme une des plus exceptionnelles et des plus curieuses qui se puissent voir. De lui, certes, on peut dire en toute justice, et sans jouer sur les mots, qu'il fut à la fois illustre et inconnu; car son nom, qui signifiait pour les délicats l'art le plus complexe, le plus varié, le plus moderne de notre temps, n'éveillait aucun écho dans le public. Ses peintures et ses aquarelles, que les amateurs se disputaient à prix d'or, ne paraissaient plus dans les expositions depuis quelque vingt années; et cependant, parmi ceux qui s'intéressent aux choses de l'art, il n'en est pas un qui n'ait voulu visiter les oeuvres dont s'enrichissaient à mesure quelques collections particulières
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En 1860, Gustave Moreau partait pour l'Italie, avec l'intention d'y demeurer plusieurs années. Sans doute éprouvait-il alors cette lassitude de la vie de Paris, bien connue des artistes, qui les pousse à chercher un milieu vivifiant, pour se replier sur eux-mêmes en interrogeant les maîtres. Le voyage d'Italie, si parfaitement inutile à tant de peintres dont les yeux et l'esprit sont invinciblement rebelles à ce magnifique enseignement,on se représente quel excitant ce dut être pour une intelligence aux besoins déjà complexes, et qui avait le sens inné des grandes et saines traditions d'art largement entendues. J'imagine qu'il dut y avoir là pour lui de ces rencontres, de ces joies spirituelles, qui pour une âme éprise de beauté passent toutes autres en séductions.
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Les phénomènes du monde lui apparurent un jour, non plus distincts et isolés comme aux intelligences moyennes qui ne sauraient embrasser la nature que fragmentairement, mais reliés entre eux par des attaches puissantes et dans un rapport de dépendance éternelle les uns à l'égard des autres. L'immense solidarité qui caractérise les manifestations de la vie et fait que, dans le choc des événements multiples, elles réagissent d'une manière aussi sûre que mystérieuse, cette solidarité dut le hanter en un jour d'obsession plus vive : le Roman, par conséquent, cette représentation artistique des choses, dut lui paraître susceptible, à l'image des réalités qu'il est destiné à fixer, d'une coordination par ensembles et par masses superposées.
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1852
Moreau est admis pour la première fois au Salon officiel une grande PIETÀ, aujourd'hui perdue. Il mène alors une vie de dandy, fréquente le théâtre et l'opéra, chante de sa voix de ténor bas dans les salons parisiens.
Ses parents achètent à son nom une maison particulière 14, rue de La Rochefoucauld et y aménagement dans les combles un atelier d'artistes : Moreau y demeureras jusqu'à sa mort.
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L'idée première de la Comédie humaine fut d'abord chez moi comme un rêve, comme un de ces projets impossibles que l'on caresse et qu 'on laisse s'envoler. Une chimère qui sourit, qui montre son visage de femme et qui déploie aussitôt ses ailes en remontant dans un ciel fantastique.
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