Cela par quoi je m'échappe en douce
l'esprit du subterfuge
l'art de la fugue
alors que je m'enlise dans les surfaces
— Vas-y, toi! Magne-toi! Passe par là-bas, en haut, puis retourne au Bercail en prenant des ruelles tranquilles. Fais gaffe! Et, surtout, va pas te mettre à gueuler comme une cinglée. Tu m’entends?
— T’es con? Viens avec moé!
— Non, petite. Je vais aider ceux que je peux. J’ai pas fini mon boulot. Fous le camp. Fous le camp, j’te dis! Dégage!
La Coucoumelle secoue la tête. Quel imbécile! Pourtant, il l’a sauvée, et il en sauvera d’autres. Clovis est comme ça. Il est comme ça, son bel étranger. Personne ne pourra l’en empêcher.
Elle le laisse, le cœur déchiqueté, s’efforce de ne pas se retourner, s’enfuit en boitant vers l’est.
Dans un état de demi-sommeil, il revoyait alors, toujours avec cette musique dans le crâne : « Aw, just like Sister Ray said / Whip it on », la grosse blonde aux yeux bleuâtres lui offrir son derrière. Pour calmer ces visions pornographiques, il avait dû se masturber en se remémorant le dernier spasme qu’il lui avait offert avant de la quitter. Les heures écoulées à somnoler, à fantasmer, et finalement à dormir lui avaient permis tant bien que mal de récupérer un minimum d’énergie. Il était temps de se lever.
Lle flocon unique seul ce n’est rien vulgaire buvard mêlé à l’arôme des villes pourtant ça traverse le temps l’espace un flocon l’œuvre d’un mouvement de saisons d’une traversée d’humeurs une chute dans la tempête chaque flocon porte son propre déclin des arbres s’arquent cassent sous son poids d’autres poussières viennent les recouvrir de la broussaille en dessous des souvenirs des erreurs des lumières braquées sur l’avenir.
Même s'il n'y a plus rien à se promettre, nous reviendrons lentement avec un coeur de poulpe au bout au poing.