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2.88/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 5/04/1866
Mort(e) à : Paris , le 08/071953
Biographie :

Louise-Rose-Etiennette Gérard, dite Rosemonde Gérard. Femme de lettres française, poètesse, épouse d'Edmond Rostand, mère du biologiste Jean Rostand et de l'écrivain Maurice Rostand
Elle était la petite-fille du maréchal Gérard. Son parrain fut Lecomte de Lisle et son tuteur Alexandre Dumas fils.
Son premier recueil poétique "Les Pipeaux"(1889) la fit connaître. La même année, elle épousa Edmond Rostand, avec Jules Massenet pour témoin.
Par la suite elle publia "L'Arc-en-ciel" (1926), "Les Papillotes" (1931), "Féeries" (1933), "Rien que des chansons" (1939).
En collaboration avec son fils Maurice, elle donna au théâtre "Un bon petit diable" (1912), ainsi que des pièces comme "La Robe d'un soir", "La Marchande d'allumettes" (1914) ou "La Tour Saint-Jacques" (1931).
Elle fit partie, en 1939, du jury Femina.
Elle est l'auteur des célèbres vers:
Car vois-tu chaque jour, je t'aime davantage
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.
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Source : Wikipedia
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Rosemonde Gérard. Bonne Année.


Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Rosemonde Gérard
Sur le banc familier, tout verdâtre de mousse,
Sur le banc d’autrefois, nous reviendrons causer.
Nous aurons une joie attendrie et très douce
La phrase finissant toujours par un baiser.
(Les Pipeaux)

(Une plaque dans l'herbe au Jardin des Poètes, Paris 75016)
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Rosemonde Gérard
CALENDRIER

Janvier nous prive de feuillage ;
Février fait glisser nos pas ;
Mars a des cheveux de nuage,
Avril, des cheveux de lilas ;

Mai permet les robes champêtres ;
Juin ressuscite les rosiers ;
Juillet met l'échelle aux fenêtres,
Août, l'échelle aux cerisiers.

Septembre, qui divague un peu,
Pour danser sur du raisin bleu
S'amuse à retarder l'aurore ;

Octobre a peur ; Novembre a froid ;
Décembre éteint les fleurs ; et, moi,
L'année entière je t'adore !
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Rosemonde Gérard
Bonne année à toutes les choses :
Au monde ! A la mer ! Aux forêts !
Bonne année à toutes les roses
Que l'hiver prépare en secret.

Bonne année à tous ceux qui m'aiment
Et qui m'entendent ici-bas...
Et bonne année aussi, quand même,
A tous ceux qui ne m'aiment pas.
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Rosemonde Gérard
Ainsi qu’ils le font chaque année,
En papillotes, les pieds nus,
Devant la grande cheminée
Les petits enfants sont venus.

Tremblants dans leur longue chemise,
Ils sont là… Car le vieux Noël,
Habillé de neige qui frise,
A minuit descendra du ciel.

Quittant la guirlande des anges,
Le Jésus de cire et les Rois,
Transportant des paquets étranges,
Titubant sur le bords des toits,

Le vieux bonhomme va descendre …
Et, de crainte d’être oubliés,
Les enfants roses, dans la cendre,
Ont mis tous leurs petits souliers.

Ils ont même, contre une bûche
Qui venait de rouler du feu,
Rangé leurs pantoufles à ruche
Et leurs bottes de vernis bleu.

Puis, après quelque phrase brève,
Ils s’endormirent en riant
Et firent un si joli rêve
Qu’ils riaient encore en dormant.

Ils rêvaient d’un pays magique
Où l’alphabet fut interdit ;
Les ruisseaux étaient d’angélique,
Les maisons de sucre candi ;

Et dans des forêts un peu folles,
Tous les arbres, au bord du ciel,
Pleins de brillantes girandoles,
Étaient des arbres de Noël.

Dans ce pays tendre et fidèle,
Les animaux parlent encore,
L’Oiseau Bleu vient quand on l’appelle ;
La Poule a toujours des œufs d’or.

… Mais comme venait d’apparaître
Peau d’Âne en un manteau de fleurs,
Le jour entrant par la fenêtre
A réveillé tous les dormeurs.

C’est un talon qu’on voit descendre !
C’est un pied nu sur le parquet !
Les mains s’enfoncent dans la cendre,
Comme un bourdon dans un bouquet !

« Une armure avec une épée !
- Un navire ! Un cheval de bois !
- Oh ! la merveilleuse poupée
Et qui parle avec une voix !

- Que la bergerie est légère !
- Et comme le troupeau est blanc !
- Le loup ! – le berger ! – la bergère ! »

Tout tremble au bord du cœur tremblant…

Oh ! Bonheur ! Noël de la vie,
Laisse-nous quelques fois, le soir
Aux cendres de mélancolie,
Mettre un petit soulier d’espoir !

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Rosemonde Gérard
Et toi, Fleur dont les mots étaient l’ardent feuillage,
Et dont les bras tremblaient comme des arbrisseaux ;
Toi qui prenais toujours un rêve pour ombrage,
Et, pour conseil, le bleu transparent des ruisseaux ;

Peut-on parler de fleurs sans revoir ton visage
Qui, si pâle sous les bandeaux noirs en arceaux,
Quand il se détachait sur un cher paysage
Avait l’air d’une fleur sous deux ailes d’oiseaux,

Rose de Saadi, charmante Marceline,
Peut-on parler de fleurs dans le soir qui s’incline
Sans revoir ton visage anéanti de pleurs ?

- Les fleurs dans la rosée ont dû mourir et naître
Si la vie a doublé tes larmes, c’est, peut-être,
Qu’elle aussi te prenait toujours pour une fleur !
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Rosemonde Gérard
La grenouille

La grenouille chante au bord de l’étang,
Qui, sous un rayon de lune tremblote ;
Dans le crépuscule où du rêve flotte,
C’est un chant très doux et très attristant.

C’est un chant très doux et très attristant
Qui monte, – toujours une même note ;
Sur l’eau qui se moire et qui papillote,
Le roseau fluet penche en chuchotant.

Le roseau fluet penche en chuchotant,
Et la mare aux grands nénuphars clapote ;
La lune, ce soir, est un peu pâlotte…
C’est un chant très doux et très attristant.

C’est un chant très doux et très attristant
Qui monte, – toujours une même note ;
Dans le crépuscule où du rêve flotte,
La grenouille chante au bord de l’étang.
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Rosemonde Gérard
Car vois-tu, chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.
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Rosemonde Gérard
Le jardin vivant

Quand je n’étais encore au monde qu’une enfant
Qui vivait au jardin et croyait au feuillage,
J’allais souvent revoir, dans un jardin vivant,
Tous ces perroquets bleus qui font tant de tapage.

Je suivais, sur le bord d’un ruisseau palpitant,
Le canard mandarin, cet arc-en-ciel qui nage ;
Et, lorsque je tendais du pain à l’éléphant,
Je lui tendais mon cœur encor bien davantage.

Le singe était partout ; l’ours était dans un coin ;
Sur un petit rocher méditait le pingouin ;
Le monde était absent du rêve qui m’effleure.

Je respirais un chant. Je comprenais un cri.
Et puis, je rapportais quelque lilas fleuri…
Et je n’ai beaucoup changé depuis cette heure !
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Rosemonde Gérard
Les coucous

Une nuit, lorsque les hiboux
Dorment dans un arbre paisible,
Le printemps, d’un doigt invisible,
Dans l’herbe plante les coucous.

Aux pieds des chênes et des houx,
Toute l’herbe claire il en crible.
Mais c’est un jeu d’enfant terrible,
Les pauvres fleurs sont ses joujoux.

Il les place, les fleurs gentilles,
Comme pour de légers quadrilles,
Sur les prés et sur les talus ;

Puis, prenant les grêlons pour billes,
Avec elles il joue aux quilles…
Et bientôt il n’en reste plus.
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La Tendresse

Miraculeux printemps dont l’automne est si triste,
Le plus beau sentiment, non, ce n’est pas l’amour ;
Pas l’amour faible et fou, l’amour aveugle et sourd,
Fermant autour de lui sa guirlande égoïste.

Ce n’est pas le respect aux bagues d’améthyste ;
Ni le rêve, laissant ses longs cheveux flotter ;
Ni l’amitié, qui veut la réciprocité,
Ni l’estime, tenant son implacable liste.

Mais Tendresse, c’est toi ! toi, que rien ne ternit.
C’est toi. Tu prends à tous le bouquet de tes charmes ;
L’amour te donne une âme et l’amitié des larmes ;

Tu rajeunis l’instant pour qu’il soit infini...
Et, dans cet instant-là, le cœur, à ce point tremble,
Qu’il sait rire et pleurer et mourir tout ensemble !
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