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4/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Pologne
Né(e) à : Cracovie , le 04/04/1921
Mort(e) à : Rome , le 31/12/2011
Biographie :

Jerzy Kluger (né le 4 Avril 1921 à Cracovie et décédé le 31 Décembre 2011) était un juif Polonais, homme d'affaires qui a vécu à Rome . Il a grandi à Wadowice où, comme un petit garçon, il rencontra et devint l'ami personnel de Karol Wojtyla, plus tard archevêque de Cracovie et, finalement, le Pape Jean-Paul II .
L'auteur nous donne son témoignage sur les liens d'amitié et la relation suivie qu'il a entretenue avec le Pape Jean-Paul II, depuis l'école primaire et jusqu'à son décès. Tous ces souvenirs retraçant l'histoire de la vie et des relations entre les communautés juives et chrétiennes en Pologne durant toutes ces années. .


Source : 4ème de couverture
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
- Crois-moi, Lolek, je ne savais pas que les juifs n'avaient pas le droit de venir icI.
- Qu'est-ce que tu racontes ? m'interrompit mon ami en fronçant les sourcils avant de se diriger vers la femme qui se tenait près de la porte. Ne sait-elle pas que les juifs et les catholiques sont tous enfants du même Dieu ?
Il avait parlé de façon très sonore, et la question résonna haut et fort dans l'église. La plupart des fidèles se retournèrent, y compris la femme, qui fit un signe de croix et sortit.
- Les juifs et les catholiques descendent d'un Dieu unique, Jurek, qui est le Dieu d'Abraham, dit Lolek, en se retournant vers moi. Tu peux venir si tu veux.
A cette époque, Lolek avait à peine dix ans.
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De nombreux Juifs avaient appelé les pères du concile à réfléchir au problème deux fois millénaire de l'Eglise et des Juifs et à prendre position sur l'extermination de millions de Juifs durant la dernière guerre. Ces questions avaient été finalement traitées dans le document intitulé Nostra Aetate, dans lequel les pères réunis au Vatican écrivaient que les Juifs n'étaient ni réprouvés ni maudits par Dieu, car rien, dans les Saintes Ecritures, ne pouvait le laisser penser. Ils déploraient l'antisémitisme, la haine et la persécution des Juifs en tous temps et en tout lieu. Mais de nombreux Juifs avaient espéré que bien d'autres crimes seraient reconnus et regrettés. L'Eglise ne disait mot des meurtres rituels attribués aux Juifs. L'évêque de Trente avait bien aboli le culte de Simon en 1965, mais rien n'avait été dit pour disculper totalement tous les Juifs des procès absurdes et infamants qu'ils avaient subis.En outre, il n'y avait pas si longtemps, des actes de ce genre avaient encore eu lieu. Lichten me raconta qu'après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, en Pologne, il y avait eu d'horribles pogroms contre des Juifs, accusés de tuer des enfants chrétiens. Le dernier d'entre eux, à Kielce, avait coûté la vie à quarante-deux survivants de la Shoah. On attendait aussi que Nostra Aetate condamne explicitement l'Holocauste, mais il n'en faisait pas mention. Après la guerre, des voix avaient commencé à se faire entendre pour accuser le pape Pie XII de n'avoir rien dit ou fait contre les atrocités nazies, dont certaines commises sous ses propres yeux. Pour certains, ils était coresponsable du massacre. L'Eglise n'appréciait pas ces attaques, évidemment. Elle apprécia encore moins quand, au début des années 1960, parut une pièce intitulée Le Vicaire, écrite par un Allemand nommé Rolf Hochhuth qui présentait elle aussi le pape comme un soutien silencieux du nazisme. La pièce est un grand retentissement à Berlin, Londres, New York. A Rome même, une compagnie théätrale la monta au miment du concile Vatican II. J'interrogeai Lichten à ce sujet, et sa réponse fut très positive.
- Pour moi, tout cela n'est que mensonges, dit-il. En réalité, il existe des témoignages de Juifs sauvés de la déportation. Le pape a ordonné que les portes des églises, des couvents et du Vatican soient ouvertes pour donner refuge à ces pauvres gens.
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L'une des choses qui obsédait Kurt était que le Vatican n'avait pas encore reconnu officiellement Israël depuis sa création en 1948. Une anecdote très célèbre racontait que lorsque le pape Paul VI était allé en Israël et avait rencontré le président Shazar à Megiddo, il avait expliqué qu'il n'était venu que pour prier, et il avait appelé Shazar "Votre Excellence", pour ne créer aucun incident diplomatique. Il ne pouvait dire "président" si selon lui, Israël n'existait pas. Mais certaines personnes, dont Rosenberg espérait que Jean-Paul II ferait enfin ce que ses prédécesseurs avaient omis, c'est-à-dire reconnaître une fois pour toutes l'Etat Juif d'Israël en Terre Sainte.
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Pilsudski était l'objet de toutes les conversations, non seulement parce qu'il avait restauré et défendu la Pologne, mais aussi parce qu'il avait pris le contrôle du gouvernement. En 1926, alors que les innombrables partis existants étaient incapables de mettre en place un gouvernement stable et que la crise économique ne cessait de s'aggraver, il avait en effet perpétré un coup d'Etat à Varsovie. Officiellement, il n'était que le chef des forces armées ; en réalité, il était devenu le maître" du pays, sans avoir rencontré de véritable apposition de la part du peuple. Il était salué presque partout en Pologne comme le sauveur de la nation, le chef qui avait fait renaître l'espoir et rendu au pays son pouvoir économique et militaire, le socialiste qui avait restauré le bien public, amélioré le sort des classes laborieuses l'éducation aux pauvres. Les juifs polonais l'appelaient worjek Zydowski (l'oncle des juifs), et certains d'entre eux le comparaient au roi Casimir III surnommé Wielki (le Grand). Ce dirigeant du XIVè siècle avait offert à son royaume une prospérité jusqu'alors inconnue et permis aux juifs de s'établir librement, et en grand nombre, sur tout le territoire du pays. Il les considérait comme le peuple du roi", à l'égal des catholiques.
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Cette partition avait dressé les Polonais les uns contre les autres lors de la Première Guerre mondiale. Elle les avait obligés à s'affronter dans les armées allemande, autrichienne et russe jusqu'à la fin du conflit et à la chute des pouvoirs centraux, lorsque le maréchal Jozef Pilsudski avait dissous le conseil de régence et proclamé l'indépendance de la Pologne.
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Pendant des mois, la réparation de ce poste de radio m'absorba complètement. un soir d'été enfin j'entendis un son crachotant, puis une douce musique qui s'éleva dans les airs avant de s'évanouir. J'avais vaincu; Les autres prisonniers des autres baraquements, jusqu'alors sceptiques, se rassemblèrent autour de moi. L'écouteur passa de main en main. A un moment, on tomba sur une radio russe, et l'on donna l'écouteur à mon père, le seul à bien comprendre cette langue. Il le mit à son oreille, et il apprit avec stupéfaction que les troupes du Troisième Reich pénétraient sur le territoire soviétique et menaient une offensive, principalement sur les régions de la mer Baltique au nord et de la mer Noire au sud. La guerre changeait de visage.
Quelques jours plus tard, presque tout le monde, au camp, avait entendu la nouvelle. en l'apprenant, un tartare qui était emprisonné depuis des années couvrit de sa main sa bouche édentée pour que les gardes ne l'entendent pas rire de joie.
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Je découvris que les légendes qu'on m'avait racontées sur le NKVD, la police secrète russe - des êtres pratiquement indestructibles, qui pouvaient rester éveillés des jours entiers sans jamais oublier leur tâche une seule seconde - étaient vraies.
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Leurs yeux étaient impénétrables, ils parlaient très peu, mais lorsqu'ils ouvraient la bouche, l'air était aussitôt imprégné de la lourde odeur de leur haleine, aussi impressionnante que les relents aigres de leurs uniformes.
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La troisième cession de Vatican II était en cours, et l'article qui avait attiré l'attention de Kurt rapportait le discours d'un jeune archevêque polonais, d'une teneur très différente de ce qui avait été dit jusqu'alors.
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Même si j'avais honte d'avoir quitté l'université, j'avais envie de le revoir. Je résolus de lui écrire dès que possible, lorsque j'aurais trouvé sa nouvelle adresse.
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