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3/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Brest , 1847
Mort(e) à : Paris , 1923
Biographie :

Lionel Dauriac, est un philosophe français. Disciple de Charles Renouvier, il a introduit à l'université de Montpellier puis à la Sorbonne l'enseignement de l'esthétique musicale. Sa correspondance est une source pour connaître l'histoire de la philosophie française au XIXe siècle.
Lionel Dauriac développe cet enseignement à l'université de Paris à partir de 1895. Il publie également son cours sur l'évolution de la musique et du goût musical en France en 1897 sous le titre Psychologie dans l'opéra français (Auber-Rossini-Meyerbeer). Il dédie l'ouvrage à Charles Lévêque, qu'il reconnaît comme l'initiateur des études de psychologie musicale en France. En 1895, il fait un voyage en Allemagne pour étudier l'état des études d'esthétique musicale dans les universités du monde germanique.

Source : wikipedia
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
On se fatigue d'admirer comme on se lasse d'aimer. On hait Meyerbeer au temps où nous sommes, et le moment de se fatiguer de cette haine est loin de nous. On le hait; et à ceux qui l'admirent, on refuse le bénéfice des circonstances atténuantes. On le hait comme s'il s'était emparé de l'admiration de nos pères à la faveur de je ne sais quelles ruses et avait abusé de leur ignorance. Dans le sentiment dont l'oeuvre de Meyerbeer est aujourd'hui l'objet, il entre du ressentiment et de la rancune.
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Une forme d'art, représenté par un seul artiste, qui croit, fleurit, s'épanouit à la manière de l'arbre, sans quitter le sol qui en a reçu les germes ; dès qu'elle a commencé de pousser ses branches, les ramifiant à celles des arbres voisins, afin de leur emprunter de leur force et de mêler sa vie commençante à leurs vie déjà mûre; pis se dégageant de tout contact par un effort dont l'aperception croissante annonce, prépare, assure et consomme le succès : telle nous apparaît l'œuvre de Richard Wagner, né à Leipzig le 25 mai 1813, mort à Venise, le 13 mai 1883.
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Alors, d'après nous, la musique serait un langage, et un musicien serait un homme qui aurait quelque chose à dire ? Mais, s'il nous arrivait de lui faire dire ce que jamais il n'a songé à dire, ce qu'il nous assure qu'il est à cent lieues d'avoir voulu faire entendre, nous, critiques, nous aurions fait oeuvre vaine, stérile, puisque nous nous serions trompés. Même nous aurions fait oeuvre condamnable, puisqu'en nous trompant, il nous serait infailliblement arrivé de tromper les autres.
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Imiter coûte généralement moins de peine qu'inventer. Cependant il est possible qu'un peu d'invention se soit mêlé à l'imitation. On invente chaque lois que l'on copie de travers. Au surplus, il n'est pas toujours facile de fixer dans sa mémoire tous les détails d'un chant. Les premiers dessinateurs qui ont copié la nature excellèrent à la dénaturer. On inclinerait, dés lors, à croire que les premiers imitateurs des premiers virtuoses ne suivent pas toujours écouter assez bien pour reproduire littéralement.
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Avis aux éducateurs et aux maîtres de piano. Qu'ils se gardent d'encourager les improvisations de leurs élèves et qu'ils tiennent les parents en garde contre la tentation de les admirer". Il n'est point rare, à l'âge où l'on joue des « airs de méthode », que l'on sache trouver sur le piano des phrases de son crû. Il n'est point rare que ce talent s'en aille comme il était venu, à l'âge où l'on aborde les oeuvres des grands maîtres.
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Et maintenant que faut-il entendre par la "Psychologie dans l'Opéra " ? Nous ne saurions, dans une préface, mettre le lecteur au courant de tout ce que cette expression comporte. Rappelons seulement, ce qui est l'évidence même, que la musique a pour effet, sinon pour fin de plaire et d'émouvoir, qu'entre les éléments dont une oeuvre musicale est faite et la nature des émotions qu'elle excite, il est des relations étroites.
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Au point de civilisation esthétique qu'il nous a été donné d'atteindre, les facultés d'invention musicale, celles dont fait preuve le compositeur du temps présent, ne s'éveillent pas les premières. Avant d'imaginer des formes sonores, on prend plaisir à celles que d'autres imaginèrent avant nous. Le plaisir qu'elles nous donnent est-il assez grand pour nous en
faire souhaiter le retour? nous cherchons à le reproduire en jouant ou en chantant. Plus tard, à force de jouer ou de chanter, nous y prenons goût; nous aimons non seulement à chanter ou à exécuter les œuvres qui nous plaisent, mais nous nous plaisons à chanter avec âme, « avec expression », à jouer d'une manière élégante et correcte. Et c'est ainsi que d'amateur on devient exécutant, et qu'une fois bon exécutant, on aspire à une renommée de virtuose.
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Rossini n'a pas de biographie proprement dite. Les événements de sa vie, sans en excepter même son premier mariage, sont des événements de théâtre. Et pourtant il est peu d'artistes qui aient subi au même degré l'influence des milieux. Il a suffi du séjour de Rossini en France pour changer sa manière et renouveler son génie. Il a presque suffi d'une révolution en France pour tarir la source d'une inspiration toujours prête à jaillir et que l'on eût jugée intarissable. Rossini avait une imagination d'une étonnante souplesse et d'une plasticité merveilleuse. Il avait le goût de son art.
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A neuf ans, Rossini élève de Prinetti pour le piano, d'Angelo Tesei pour le chant, fait le plus grand honneur à ses deux maîtres, au second surtout. Il chante, il accompagne, il déchiffre à première vue, réduisant les partitions séance tenante. A onze ans, il chante à l'église, ce qui lui vaut par office trente sous environ. A douze ans, il paraît sur le théâtre de Bologne dans la Camilla dePaër. Entre temps, il se met au violon : il sait déjà jouer du cor ; même il fait des duos de cor avec son père, après en avoir écrit la musique.
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Ainsi, dans l'humanité primitive, non pas avant les civilisations, mais dès les civilisations les plus anciennes, l'exécutant et l'inventeur ne faisaient qu'un. Ajoutons — et ceci importe au premier chef — que les premiers virtuoses durent, pour devenir tels, s'éprendre de leurs premiers essais d'improvisations. Ils ont improvisé, ils ont admiré. Puis, afin d'admirer encore, ils ont improvisé de nouveau; et afin d'admirer davantage, ils ont recommencé en améliorant.
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