On se fatigue d'admirer comme on se lasse d'aimer. On hait Meyerbeer au temps où nous sommes, et le moment de se fatiguer de cette haine est loin de nous. On le hait; et à ceux qui l'admirent, on refuse le bénéfice des circonstances atténuantes. On le hait comme s'il s'était emparé de l'admiration de nos pères à la faveur de je ne sais quelles ruses et avait abusé de leur ignorance. Dans le sentiment dont l'oeuvre de Meyerbeer est aujourd'hui l'objet, il entre du ressentiment et de la rancune.