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Né(e) le : 9 mars 1894
Mort(e) le : 21 11 1969

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Bibliographie de Dominic Bevan Wyndham-Lewis   (3)Voir plus

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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Le petit-fils de Barberousse, Frédéric II (1194-1250), qui figure dans L'Enfer de Dante, mérite d'arrêter un instant notre attention. C'est une des énigmes les plus curieuses de l'Histoire ; sceptique, plus encore athée, parlant du Christ, de Moïse et de Mahomet comme des trois plus grands imposteurs du monde, il supprima violemment un débordement d'hérésie cathare et albigeoise au Languedoc et en Allemagne, et mourut pendant une marche sur Rome, absous « in articulo mortis » et enseveli dans la robe d'un moine de Cîteaux ; homme très cultivé, parlant six langues, y compris le grec et l'arabe (mais pas l'allemand), il écrivit en latin un traité de fauconnerie remarquable par ses connaissances ornithologiques, réunit des savants de l'Occident et de l'Orient à sa cour de Palerme en Sicile, protégea et favorisa les fameuses Écoles médicales de Salerne, codifia les lois de la Sicile d'une manière à soulever l'admiration des juristes et vécut à Palerme (il méprisait l'Allemagne comme un pays de barbares) en vrai Sarrasin, avec un vaste harem, des eunuques, une ménagerie, des danseuses et tout l'appareil coutumier des Orientaux. 

1869 - [Histoire Payot n° 17, p. 11]
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Dans les campagnes (de l'Empire), la petite noblesse et les chevaliers impériaux ne sont autre chose que de vulgaires brigands et des loups. Le misérable paysan allemand supporte tout : il est écrasé par les taxes et son seigneur, saigné à blanc par les Juifs, ne possède rien, est sans défense et absolument réduit à la condition d'un esclave. De là ces sourds grondements perpétuels éclatant à huit reprises en l'espace de deux siècles ; de là ces associations de paysans tragiques et désespérées, comme le « Bundschuch », dont les soulèvements sont réprimés avec une extrême férocité. Le communisme prêché par Jean Huss et ses disciples de l'autre côté de la frontière de Bohême encourage ces misérables victimes de toutes les oppressions humaines. Il n'est pas difficile de comprendre qu'avec cette noblesse rapace et extravagante, ce clergé décadent, cette bourgeoisie matérialiste, cette élite intellectuelle naissante, l'Allemagne devait finalement être mûre pour les soulèvements accompagnants la Réforme.

1871 - [Histoire Payot n° 17, p. 25/26]
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(Charles) ne s'était pas retiré à Yuste pour devenir moine, mais pour le bien de son âme. Il ne vivait pas au couvent ; il habitait une maison à deux étages qu'il avait fait construire contre le mur sud de l'église du monastère, avec une fenêtre ouvrant de sa chambre à coucher au premier étage, sur le chœur en bas, afin, que, s'il était trop malade pour assister à la messe, il pût du moins l'entendre et la voir de son lit. Il avait avec lui ses livres, ses tableaux, ses cartes et les instruments scientifiques ; il avait un jardin avec des rosiers, une terrasse, des oiseaux et une fontaine. Dans ce jardin paisible donnant sur les montagnes de l'Estramadure et la plaine, il lisait, méditait et recevait de fréquents messages de sa fille Jeanne et de son fils Philippe.

1960 - [Histoire Payot n° 17, p. 48/49]
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29 avril 1526 - Parmi les nombreux désastres de cette campagne où les Français furent franchement battus, leur plus grand malheur, sans compter celle d'avoir perdu les excellents service de Bourbon (le connétable), fut la mort de l'illustre chevalier Bayard, le plus noble de tous les guerriers chrétiens, qui mourut en paladin qu'il était d'une blessure d'arquebuse. Il avait été blessé au moment de l'action désespérée de l'arrière-garde à Abbiategrasso après avoir défendu tout seul le pont de Garigiliano contre une troupe d'ennemis.

1994 - [Histoire Payot n° 17, p. 90]
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Au milieu d'une querelle légale, alors que Louis XI, prétendait que les ducs de Bourgogne étaient vassaux de la couronne de France et que par conséquent leurs terres devaient lui revenir, il (Louis) s'empara du duché de Bourgogne et de la Franche-Comté... laissant à plus tard le soin d'établir son titre. La mort de Marie en 1482, cinq ans après son mariage avec Maximilien, décida de la chose et Louis garda la Bourgogne. En 1493, Maximilien reprit la Franche-Comté...

1991 - [Histoire Payot n° 17, p. 82/83]
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En apprenant à Madrid les nouvelles de l'éclatante victoire de Pavie et de la capture de son rival François Ier, il resta impassible et se retira dans son oratoire où il passa une heure en prières. Sortant de son recueillement, il défendit toute manifestation de joie, conseillant à ceux qui le félicitaient de diriger leurs pensées vers le Seigneur.

1943 - [Histoire Payot n° 17, p. 45]
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(1534) Après cette nuit du 17 au 18 octobre, la France entière fut balayée par une vague d'indignation pareille à celle qui balaya Athènes après la mutilation des Hermès. On avait trouvé, au matin du 18 octobre, collé dans tous les endroits publics et même sur la porte de la chambre du Roi à Amboise, des placards contenant des menaces violentes et des insultes contre la messe. « Votre Christ », disaient entre autres ces manifestes, « se laisse manger aux bestes et à vous pareillement, qui estes pires que des bestes en vos badinages que vous faites à l'entour de votre dieu de paste, duquel vous jouez comme un chat d'une souris ». La messe était décrite comme une insigne duperie et sorcellerie, et on ajoutait qu'il n'y avait pas assez de fagots et de feu dans tout le monde pour brûler les catholiques comme ils le méritaient.

1967 - [Histoire Payot n° 17, p. 58/59]
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... une des curiosités d'Augsbourg le palais des Fugger, (...) fut le théâtre de deux incidents pittoresques : l'entrevue de Luther en 1518 avec le cardinal Cajetan et la scène, en 1530, immortalisée par le peintre Becker, et actuellement dans la Galerie nationale de Berlin, entre Charles-Quint et son hôte Anton Fugger, pendant la Diète d'Augsbourg. Poussé par un noble sentiment, trop rare, hélas, dans notre monde financier moderne, Anton Fugger prit dans son coffre-fort un billet représentant une énorme somme que lui devait l'Empereur et, devant celui-ci, s'en servit calmement pour allumer un feu de bois de cannelle.

1870 - [Histoire Payot n° 17, p. 23]
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Pavie - Dix milles morts restèrent sur le champ de bataille. La moitié de la meilleure noblesse guerrière de France avait périe ou avait été faite prisonnière.

1999 - [Histoire Payot n° 17, p. 93]
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Un ... ambassadeur vénitien, contemporain de Charles-Quint et qui, grâce à la fière indépendance de la République de Venise, pouvait surveiller les affaires d'Europe avec un certain détachement, à laissé un témoignage concernant l'Empereur : « Il n'est pas avide de territoires, il n'est avide que de paix et de tranquillité. » Quand, en 1574, il essayait de persuader les jaloux princes allemands de former une Allemagne forte et unie sous une seule couronne, son ministre Granvelle dit aux Vénitiens :
« Il y a certaines personnes mal intentionnées qui ne cessent de répéter que César (Kaiser, l'Empereur) s'acharne à parvenir à l'absolutisme et à subjuguer l'Allemagne. Mais à présent, le monde entier pourra se rendre compte qu'il ne convoite pas les biens des autres et qu'il ne s'emparera pas d'un seul morceau de l'Allemagne mais se contentera simplement de réprimer les désordres. »
Charles, à maintes reprises, a justifié ces paroles ; en particulier après la victoire de Pavie en 1525. S'il avait été impérialiste au bas et moderne sens du mot, il aurait essayé après Pavie, suivant le conseil de ses ministres, de réduire et de démembrer la France qui état à sa merci, et comme l'Italie était aussi à ce moment entre ses mains, il aurait pu gouverner toute l'Europe.

1983 - [Histoire Payot n° 17, p. 81]
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