Vidéo de Otto de Habsbourg
Pour moi qui m’occupe de politique, il y a deux mots qu’un politicien ne doit jamais employer. Ce sont les mots « jamais » et « éternel ». Celui qui sait que la loi de la politique est le changement, évitera la premier. Et le deuxième est réservé à Dieu.
— Vous venez de répondre à la question que j’allais vous poser, Monseigneur. La certitude absolue n’est pas de ce monde.
Dans les périodes critiques, des personnages, incapables de conquérir la majorité et qui s’installent à l’extrême-droite ou à l’extrême-gauche de l’échiquier politique, refont surface. Ce sont des charlatans, s’affirmant aptes à résoudre tous les problèmes du monde et promettant la félicité et le bien-être. Comme s’ils détenaient une formule magique. Ils recrutent généralement leurs partisans dans les couches non instruites et mal informées de la population. Il leur faut un bouc-émissaire, les « étrangers » ou les « juifs » ou encore les « capitalistes ».
Notre plurilinguisme est un atout. Quand on arrive à mon âge, on sait qu’il y a dans la vie deux capitaux précieux : la langue et le temps. Chaque langue que vous apprenez vous enrichit et vous facilite l’apprentissage de langues additionnelles. La multiplicité linguistique vous donne une flexibilité de l’esprit qui sera de plus en plus indispensable dans un commerce pratiqué à l’échelle mondiale. Nous autres, Européens, sommes souvent de bons commerçants parce que nous arrivons à penser comme les autres, ce qui n’est pas le cas dans les pays unilingues.