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5/5 (sur 1 notes)

Nationalité : Allemagne
Né(e) à : Kassel , le 28/01/1864
Mort(e) le : 07/10/1924
Biographie :

Né dans une famille de juristes, Christian Rang, après des études de droit et de théologie deviendra pasteur en 1898. Il ne tarde pas à y ressentir le fossé qui sépare ses hautes exigences éthiques du quotidien de sa fonction pastorale. Aussi, au printemps 1904 "arrachant (de lui) l'habit sacerdotal comme une tunique de Nessus", Rang renonce au pastorat et part s'installer en Rhénanie.
Il se lance alors dans la lecture intensive de Nietzsche ( "Je ne lisais pas Nietzsche, je me lisais").
En 1905-1906, il publie des études sue le Don Quichotte de Cervantes et sur Kleist puis un commentaire des sonnets de Shakespeare. En 1909, à l'issue d'une conférence sur la Psychologie historique du carnaval, il rencontre Hoffmannstahl qui deviendra son ami.
En 1920, "baron portant la pauvreté en son blason", Rang se retire avec sa famille à Braunfels, animant un cercle de réflexion avec entres autres, Martin Buber. C'est vers 1924, qu'il rencontrera Walter Benjamin avec qui il entretiendra un dialogue philologique et philosophique intense jusqu'à sa mort.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Appliquons notre oreille au sol, écoutons gronder le fleuve incandescent de la passion : alors, dans son mugissement, nous percevons un choc, un spasme, une clameur - un rire atroce : la percée de l'humaine dérision.
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De ce rire d'ivresse babylonien, aux éclats duquel le monde inversé et masqué défilait en procession intercalaire, C'est par la brèche calendaire que surgit le cortège triomphale du drame de l'extraordinarité.
En fait, je n'affirme rien moins que ceci : l'entière et moderne liberté de notre vie intellectuelle et spirituelle fit irruption dans le temps sous la forme d'un saut de bouc, d'une cabriole de carnaval. Toute notre brûlante subjectivité; toute notre rageuse incapacité à admettre paisiblement l'ordre protéiforme où nous vivons et respirons ...
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Oui, en lui se percevaient alors, battant et brisant le cœur, les pulsations de notre flux le plus profond; sous la barque de nos poitrines, l'océan se gonflait, disloquant la sûre banquise du réel, retournant la belle surface de l'existence, balayant les digues, en élevant de nouvelles, déchirant aux récifs de la foi la houle énorme de l'histoire, arrachant à la plus noire détresse les âmes rongées d'angoisse pour les propulser au-dessus de leur monde.
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