Ces anciens quartiers qui avaient encore un certain charme rustique il y a une vingtaine d'années,* ont perdu peu à peu toutes les maisons anciennes, tous les petits pavillons qui leur donnaient leur caractère. Il était, certes, naturel que la plupart laissent la place à de grands immeubles modernes, mais je déplorerai pourtant, en terminant, que la municipalité et la direction des Beaux-Arts n'aient pas cru devoir protéger certains sites particulièrement séduisants de ces anciennes communes suburbaines**, et les quelques folies qu'on n'avait pas encore démolies.
* vers 1930, donc
** Charonne, Bagnolet, Belleville, Ménilmontant...
La visite de ces châteaux et de ces manoirs, quand elle n'est pas réglementée, pose des problèmes aussi bien aux visiteurs qu'aux propriétaires.
Les premiers sont tenus à beaucoup de discrétion, les seconds à un peu d'indulgence.
La discrétion ne suffit pas toujours ; il m'est arrivé, très rarement je dois dire, de tomber sur des propriétaires grincheux, telle cette dame qui est venue m'insulter parce que j'étais entré dans un jardin potager, de l'autre côté de la route, pour prendre une photographie du manoir de Maison-Maugis, dans l'Orne ...
Nous nous dirigeons maintenant sur Quintin dont les comtes étaient parmi les plus puissants seigneurs de Bretagne. Leur château avait été démoli, au XVIème siècle, vers la fin des guerres de religion et en 1662 Amaury de Gouyon de la Moussaye et sa femme, Antoinette de la Tour d'Auvergne, soeur de Turenne, entreprirent la construction d'un nouveau château qui ne fut pas terminé, Louis XIV ayant jugé ses défenses trop fortes du point de vue militaire : Mme de la Moussaye était une zélée protestante.
Il en reste un beau pavillon à bossages dont l'architecture rappelle celle du palais du Luxembourg.
Quintin fut érigé en duché en 1691 en faveur du neveu de Turenne, Guy-Aldonce de Durfort, comtes de Lorges et Quintin, maréchal de France.
Il passa ensuite aux Choiseul qui firent élever, vers 1775, au nord de la cour des bâtiments sans grand caractère.
On verra aussi quelques maisons intéressantes, notamment place 1830 et aux 5 et 7 de la rue qui conduit à l'église, en face d'une jolie fontaine du XVème siècle ...
La visite de ces châteaux et de ces manoirs, quand elle n'est pas réglementée, pose des problèmes aussi bien aux visiteurs qu'aux propriétaires.
Les premiers sont tenus à beaucoup de discrétion, les seconds à un peu d'indulgence.
La discrétion ne suffit pas toujours ; il m'est arrivé, très rarement je dois dire, de tomber sur des propriétaires grincheux, telle cette dame qui est venue m'insulter parce que j'étais entré dans un jardin potager, de l'autre côté de la route, pour prendre une photographie du manoir de Maison-Maugis, dans l'Orne ...
La Yougoslavie est un pays à vocation touristique. Il est aussi varié, dans ses différents aspects, que la France. La Slovénie, avec ses paysages paisibles, ne ressemble en rien aux côtes éclatantes de la Dalmatie ; les fjords de l'istrie, les plaines monotones de la Serbie, les lacs et les montagnes de Macédoine, les plateaux rugueux du Monténégro vous offrent des oppositions aussi tranchées que possibles.
Nous gagnons ensuite Fontvieille où nous pourrons voir le moulin de Daudet. On y a installé un petit musée consacré à l'auteur des Lettres de mon moulin.
Puis, par la D.17 nous nous rendrons à l'abbaye de Montmajour qui est bâtie sur une éminence rocheuse jadis entourée de marais que les moines asséchèrent. On a trouvé sur cette buttes des traces d'occupation préhistorique, celtique et romaine. Au Xè siècle, le chapitre de la cathédrale d'Arles en fit une nécropole chrétienne et une communauté d'ermites en assurait la garde. A la fin du Xè siècle elle se constitue en abbaye, chef d'ordre, observant la règle bénédictine. Un "pardon", fondé en 1030, y était célébré le 3 mai, jour de l'invention de la Sainte Croix, et attirait de grandes foules. Il y eut jusqu'à cent cinquante mille pèlerins et l'accès à Montmajour n'était guère facile alors, car l'abbaye était encore entourée de marais qu'on traversait en barque. l'abbaye essaima de nombreux prieurés dans toute la Provence. Puis ce fut la décadence : tombée en commende au XVIè siècle, elle est réformée par les Bénédictins de Saint-Maur au XVIIè et supprimée en 1786.