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4.75/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Douai , le 08/05/1892
Mort(e) à : Montsoreau , le 11/04/1975
Biographie :

André Obey est un auteur dramatique, romancier et essayiste français.

D'abord romancier, il se consacre entièrement après sa rencontre avec Jacques Copeau à l'écriture dramatique dont il devint l'une des figures majeures de l'Entre-deux-guerres et jusque dans les années 1950. Bien que tombé dans un certain oubli, il laisse une œuvre théâtrale importante.


Source : Wikipedia
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Bibliographie de André Obey   (12)Voir plus

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Video et interviews (2) Voir plusAjouter une vidéo

Extrait de "Le viol de Lucrèce" et interview de JL Barrault et André Obey
Reportage consacré à la pièce de théâtre "Le viol de Lucrèce" d'André OBEY au théâtre de France. - ITW de l'auteur et du metteur en scène, Jean-Louis BARRAULT (5'16"). - Extrait de la pièce avec Madeleine RENAUD, Jean DESAILLY, Simone VALERE au Théâtre de France (4'50").

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Mais moi aussi, tonnerre de sort! Ça ne se voit pas ? (silence) Je ne vous ai pas appelée tantôt, je vous ai hélée. Comprenez-vous? Je vous ai hélée comme l'homme qui se noie hèle une barque. Je me noyais. Je me noie chaque jour, vingt fois par jour. Le pis est que je n’en meurs jamais et que ça recommence. Vous comprenez ? Je ne sais pas. Je ne sais rien. Je ne comprends rien. Les jours me glissent sous les pieds comme un tapis de cirque sous les pieds du clown. Mais lui s'étale. Moi je reste debout. Je ne sens même pas les jours filer. Avec les jours filent les mois, filent les années, file ma vie. Je reste debout, les bras ouverts, les mains ouvertes : je n'attrape rien. Comprenez- vous ? Rien ! Jamais rien. Je suis tout seul. Je vis à rebours. Je sors la nuit. J'essaie de prendre sur le vif l'envers du monde. Je ne prends rien. Je ne comprends rien. Tout de la vie n'est que grimace. Et je sens que la vie a un visage. Je le cherche. Je le cherche. Je le cherchais ce soir, tout seul, dans le froid de mon cœur, le froid de la nuit, le froid du monde. Alors vous m'êtes apparue, chaude, dorée, jeune, pleine de tout. Vous aviez juste le visage de la vie. Et alors j’ai crié (il crie) « Anna! ».
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Hein?.. Si j'avais raison?.. Si, au bout du voyage, trop tard pour revenir, trop penché vers la tombe pour tirer en arrière le dernier de vos pas, trop faible, Cardinal, rien que pour tourner la tête, vous alliez percevoir, en un éblouissement, si vous alliez savoir, Monsieur le Cardinal, que Dieu est une erreur, que le monde est une erreur, que tout est monstrueux, hagard, fortuit, absurde, que l’homme n’a qu’un devoirs, un seul, vous m’entendez ?.. un seul, un seul devoir, au bout d'une vie de contraintes, de règles, d'ordres, de lois, de dogmes insensés, c'est d'absoudre le monde à son dernier instant, oui, d'absoudre le monde d’être incompréhensible, de s'absoudre soi-même, étant né pour comprendre, de n'avoir pas compris, puis offert au néant comme au plus bel avenir, de remonter jusqu'à ses lèvres enfin closes, jusqu'à ses yeux enfin obscurs, jusqu'à son front, plus haut que son front, oui, de remonter le drap de l'énigme, et, pur enfin, et grand, et juste, et homme enfin, comme on devrait l'être en naissant, Cardinal, de mourir.
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