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3.5/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Laudun , le 15/01/1874
Mort(e) à : Paris (France) , le 04/04/1951
Biographie :

Paul Souchon, est un poète, dramaturge et romancier français. Il a dédié sa vie à Victor Hugo et Juliette Drouet. Il fut conservateur de la maison de Victor Hugo à Paris (place des Vosges).
Ses débuts littéraires eurent lieu en 1898, avec les Élévations poétiques. Six ans plus tard, il publia un recueil original de poèmes tout baignés de lumière, la Beauté de Paris, que Charles Méré apprécie en ces termes : "Païen subtil, humaniste sans le savoir et dont le latinisme conserve je ne sais quelle couleur d'italianisme francisé par la Renaissance, provençale surtout, Paul Souchon a fait ce miracle de peupler de rossignols de Colonne les ombrages du Parc Monceau et du Luxembourg."
À partir de 1905, Paul Souchon dirige tous ses efforts vers le théâtre poétique. Il a exprimé ses idées sur ce genre dans la préface de Phyllis, éloquent manifeste où il analyse les causes de l'abandon actuel du théâtre en vers, où il incriminait les obscures productions des symbolistes "menaçant la clarté française d'une nuit sans étoile", où il s'attachait à fixer les lois de la tragédie nouvelle, éloignée des types éteints de la tragédie classique et du drame romantique, qui doit s'enrichir d'un élément régénérateur : la poésie, c'est-à-dire l'essence de toutes les choses.
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Source : wikipedia
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Citations et extraits (9) Ajouter une citation
LE CHANT DE LA RACE

Nous sommes d'une vieille Race,
Aussi vieille que le soleil :
Quand nous chantions, les soirs sans lune,
Assis en rond autour d'un feu,
Il nous semblait que la Grande Ile
Rêvait tout haut par notre voix.

Nous sommes frères de la vague
Qui mêle aux nôtres ses troupeaux
A l'ombre des palétuviers,
Et nous imitons sur le sable
Son éternel balancement
En dansant la main dans la main.

Nous sommes frères de l'orage
Dont le front est noir comme nous
Et dont les poings portent la flamme,
Nous aussi, lorsque nous tombons
Sur les cases de l'ennemi,
Toute la plaine s'illumine.

Nous sommes frères de l'étoile
Qui tourne au-dessus de la mer,
Elle a, jadis, guidé la Race
Quand nos pirogues sont parties
D'un autre rivage où des temples
Brillent sous des forêts en fleurs.

Nous sommes frères du torrent
Qui blanchit la montagne rouge
Et notre sang bondit de même
Entre les parois de nos cœurs
Au temps où crèvent les nuages
De la jeunesse et de l'amour.

Nous sommes d'une vieille Race,
Aussi vieille que le soleil :
Quand nous chantions, les soirs sans lune,
Assis en rond autour d'un feu,
Il nous semblait que la Grande Ile
Rêvait tout haut par notre voix.
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Sur le Bonheur

Beau pèlerin d'amour, visiteur solitaire
Dont la tête divine éclate dans le soir,
Voici le seuil et le foyer, fruits de la terre,
Et puis voici la table où tu pourras t'asseoir.

Ouvrant ses ailes, d'où la lumière s'élance,
Ton songe autour de nous était déjà venu ;
Et c'est pourquoi, malgré ton manteau de silence,
O Bonheur, dans nos cœurs nous t'avons reconnu.

Avec sa paix et sa clarté, ton arrivée
Nous fut prédite au cours de la belle saison,
Quand l'épouse, à mon bras ravie et soulevée,
Comme une jeune aurore entra dans la maison.

Maintenant, o Bonheur, ta présence elle-même
Rayonne et se reflète aux pierres du foyer;
Si tu romps notre pain, nous verrons un diadème,
Dieu des repas, à ton front calme flamboyer.

Car tu présides sur la plaine et les collines
Et tu fais ton plaisir de la vigne et du blé,
Aimant l'homme, et baignant de gloire nos poitrines ,
Quand le soir par le vin en ondes est comblé.

Compagnon de l'amour et de la solitude,
Repose-toi , toute une nuit, sous notre toit;
Pénètre son regard humide, mon étude,
Et laisse notre cœur tout imprégné de toi,

Pour que l'essaim chantant des heures dévoilées
Traverse, lentement, la pourpre du soleil,
Et que la douce nuit, qui monte des vallées.
Nous apporte les fleurs propices au sommeil.
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AU JARDIN DU LUXEMBOURG
O jardin ! que de cœurs, sous tes calmes ombrages,
Que de cœurs ont saigné ! Tous ceux qui sont ici.
Femmes et jeunes gens, portent sur leurs visages
Le signe de l'amour ou l'éclat du souci!

Les uns, adolescents hantés par la chimère.
Viennent te confier leurs plus chères ardeurs,
Ta verdure est pour eux comme une bonne mère
Qui préserve leur âge et nourrit leurs candeurs.

D'autres, déjà vaincus par l'amour ou la gloire,
Esprits désabusés et flétris dans leur fleur,
Te demandent, jardin, d'endormir leur mémoire
Et de mettre ton charme entre eux et leur douleur !

J'en ai connu qu'un jeu du soleil sur tes marbres.
Un éclair de tes eaux au passage du vent.
Une fleur qui brillait sous l'ombre de tes arbres.
Ou le pigeon dans l'air limpide s'élevant.

Retenaient et troublaient jusqu'au fond de leur âme !
Sans doute que ceux-là cherchaient dans le jardin
Le souvenir aimé d'un pays, d'une femme,
Et de jours plus heureux sous un autre destin!

j'ai connu des amants qui voulaient en ce monde
Plus de bonheur, hélas, qu'il ne peut en porter,
Et toi seul, par ta paix et ta beauté profonde,
Aux heures du couchant, savais les contenter!

Et poète et le peintre, en fuyant le tumulte
Que la ville dépose aux grilles de tes murs
Ont fait de toi, jardin, leur patrie et leur culte,
Et tu les fais plus grands , phis touchants et plus purs !

Car tu permets, au sein dangereux de la ville,
Tu permets le silence et le recueillement !
Aussi ta rêverie en sanglots est fertile
Et, que de désespoirs sous ton enchantement !

Mais la lumière est belle au fond de tes allées !
Elle vibre sur l'eau, se colore et bondit !
Tes bordures de fleurs en sont presque aveuglées.
Et ton palais, comme un flamme, resplendit !
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Pour Victor, qui a rencontré Juliette peu après le moment où il venait de s'apercevoir qu'il avait introduit dans son foyer « un mauvais hôte » et où il avait « acquis la certitude qu'il était possible que ce qui a tout mon amour cessât de m'aimer », il s'est jeté dans cette passion avec une ardeur désespérée et la fougue d'un cœur jeune et violent.
De là tous les excès de cette passion, les efforts de rédemption, les scènes de jalousie, la claustration, et de là, aussi, les élans lyriques d'Olympio. On peut dire que la venue exaltante de Juliette dans sa vie a orienté Victor Hugo vers une vision plus vraie de la réalité. Il est entré plus avant dans
la connaissance du cœur humain et il a communié plus intimement avec la nature.
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Invitation à l'Amour

Tu ris de sa jeunesse, Amour, et de mes chants!
Viens, cependant; laisse tes myrtes et tes roses,
Pour l'azur éclatant qui flotte sur les champs
Où je marche, la main à ses ceintures closes.

Regarde ! Autour de nous, les blés sont balancés,
Sous un voile de fleurs les chemins disparaissent.
Les épis, dans leur or, vers sa robe élancés.
Du souffle des moissons prochaines la caressent;

La pureté de l' air attire les oiseaux.
Et jusqu'à l'horizon la plaine est découverte;
Mais, enveloppons-nous, Amour, de tes réseaux,
Car sa bouche à ma bouche ardente s'est offerte.

Abeilles sur nos yeux et le ciel agrandi !
Des soupirs ont passé dans nos voix languissantes:
Est-ce l'accablement de cet après-midi
Qui nous gagne et nous courbe avec toutes les plantes

Je vois venir à nous une ondulation;
O bien-aimée, allons, dans les blés, devant elle.
Voici des fleurs, l'une est pourpre de passion,
L'autre emprunte à tes yeux sa couleur immortelle,

Je veux en décorer tes cheveux et tes seins.
Entends, Amour, entends battre son cœur sonore !
Les abeilles, déjà, reviennent en essaims.
Le désir par nos yeux eux-mêmes nous implore !

L'odeur des blés foulés dans leur maturité
Est douce et fait bondir le sang, ô bien-aimée,
Si ta chair dévêtue est livrée à l'été,
Et tombe, comme un fruit, sur la terre pâmée.

Et toi, cruel enfant. Amour toujours vainqueur
Maintenant que, d'une aile en feu, tu te reposes
Sur nos corps enlacés, fais, d'un rire moqueur,
De nouveau frissonner les myrtes et les roses.
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N'oublie jamais, mon ange, cette heure mystérieuse qui a changé ta vie. Cette nuit du 17 février 1833 a été un symbole et comme une figure de la grande et solennelle chose qui s'accomplissait en toi. Cette nuit-là, tu as laissé au dehors, loin de toi, le tumulte, le bruit, les faux éblouissements, la foule, pour entrer dans le mystère, dans la solitude et dans l'amour.
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L'HYMNE DU VEILLEUR D'AMOUR

Ne la réveillez pas
La belle entre les belles !
Elle embaume mes bras
De ses roses nouvelles,
Ne la réveillez pas.

Quand le soir est tombé
Elle s'est endormie
Et son front s'est courbé
Sur mon épaule amie
Quand le soir est tombé.

Que l'on cesse les chants,
Les danses et les rires,
Et que seul dans les champs
Rossignol tu soupires
Que l'on cesse les chants.

Jusqu'à l'heure du jour
Je voudrais que mon songe
De bonheur et d'amour
Près d'elle se prolonge
Jusqu'à l'heure du jour.

Éloignez-vous d'ici
Puisqu'elle se repose
Et puisqu'elle est ainsi
Qu'une douce fleur close,
Éloignez-vous d'ici.

Quand l'aurore viendra
Comme une sœur aînée
Elle l'éveillera
De sa main parfumée
Quand l'aurore viendra.
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SALUT A LA PROVENCE
Provence de la mer, des monts et de la plaine,
Fille du ciel, de l'onde et du soleil d'été.
Accueille ton enfant, que son âme soit pleine
Encor de ta beauté !

Je te reviens plus fort mais plus mélancolique :
Les Alpes, la grandeur morne de leurs hivers
Ont pesé sur mon front, la servitude antique
M'a lié de ses fers !

Que tes bois d'oliviers où des maisons dorées
Songent sous le soleil, que tes villes, tes champs,
Tes rivages, ton fleuve et tes sources sacrées
Ressuscitent mes chants !

Comme un jardin privé moi qui t'ai parcourue
Je t'aime dans le vol des jours et des saisons
O terre maternelle, ô Provence apparue
Enfin, aux horizons !
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XANTHIS
C'est ici, Lucius, près de cette fontaine...
Approchez tous, amis !... La nuit, encor lointaine,
Nous permet de troubler ces lieux de notre voix.

LUCIUS
Tu ne t'es pas trompé ?

XANTHIS
Je sortais de ce bois,
La nuit était tombée et l'ombre répandue
Sur la terre et le ciel, quand, soudain, à ma vue.
Ce vallon s'est offert, mais tout illuminé !
Ébloui, j'ai compté, d'un regard étonné,
Neuf déesses, neuf corps immortels, les neuf Muses
Qui se tenaient auprès d'Apollon !
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