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4.75/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Paul Bensimon a été enseignant-chercheur au centre universitaire expérimental de Vincennes (Paris 8) puis à la Sorbonne Nouvelle Paris 3. Il a collaboré au DESS de traduction littéraire professionnelle à Paris 7. Professeur de traduction à l'Université de Paris III, Paul Bensimon a créé la revue PALIMPSESTES en 1993 et il a coordonné plusieurs numéros consacrés à la recherche dans ce domaine, dont " Traduire la poésie ", " L'étranger dans la langue ", " Niveaux de langue et registres de la traduction " et " Traduction et culture ".
Il a traduit notamment Byron, Oscar Wilde, Brendan Behan, Seamus Heaney et a été responsable des traductions de l’Anthologie bilingue de la poésie anglaise (Bibliothèque de la Pléiade.)

Source : http://www.editions-illador.com et http://www1.rfi.fr/
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Bibliographie de Paul Bensimon   (5)Voir plus

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Her blindness

In her blindness
the house became
a tapestry of touch.

The jagged end of a dresser
became a signpost
to the back-door,

bread crumbs crunching
under her feet told
her when to sweep
the kitchen floor;

the powdery touch
of dry leaves in
the flower-trough
said that geraniums
needed water.

I remember her beside
the huge December fire,
holding a heavy mug,
changing its position
on her lap; filling

the dark space
between her fingers
with the light
of bright memory.
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La question de la langue

Je place mon espoir sur l'eau
dans ce petit bateau de la langue,
comme on mettrait un nouveau-né
dans un berceau
de feuilles d'iris
entrelacées, calfaté
de bitume et de poix

puis déposerais l'ensemble
parmi les joncs
et les roseaux au bord du fleuve
pour voir où le courant
l'emporterait
pour voir si, comme Moïse,
il finirait sur les genoux
d'une fille de Pharaon.

Nuala Ni Dhomhnaill, p. 197
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Revival

On m’avait prié de donner une conférence
dans un cours d’été comme tant d’autres,
et j’avais dit que j’acceptais. On avait souhaité
que je fournisse auparavant un titre provisoire.
O.K., que je dis, tout en réfléchissant
à quelque chose d’intelligent,
qui convienne à un homme de lettres :
« Comment la langue irlandaise m’a revivifié »
(« après m’avoir, putain ! presque tué »,
j’ai omis de le préciser, mais nous
reviendrons là-dessus plus tard).

J’avais fait mon lit…
Seulement tous les mots que j’écrivais
dégageaient une puanteur infernale
et finalement j’abandonnai.

Quand vint le grand jour
je dis que tout ce que j’avais c’était des poèmes
et quelques mots en guise d’explication :
seulement la plupart des gens qui étaient venus
n’avaient pas de notion d’irlandais, et moi pas de traductions,

grâce à Dieu.

[de Michael Davitt, p. 173]
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Fruit d'Alzheimer

Dans ce monde souterrain où tu es entré lentement,
Tout seul, tu as dû boire ou manger
Quelque chose d'interdit, de sorte que ta mémoire
De la présente vie s'est estompée. Mais où donc cet endroit
Se trouvait-il ? Et quel était ce fruit ? Si nous le savions,

Nous irons avec toi, ou pour toi, et le remettrions en place,
Quoi que tu aies mangé, bu ou emporté,
J'ai rêvé t'avoir rencontré aux petites heures
En pyjama, rayany une feuille de papier
Encore et encore avec un surligneur

"Ce feutre est sec," as-tu dit. "Je fais de mon mieux
Pour donner à ce paragraphe la couleur orange."

(Bernard O'Donoghue)
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Frontière

sur ta tempe la bouche d'un revolver
au milieu de la nuit

et tu sais que tu vas être projeté
dans l'éternité sans frontières

parce qu'il y a une frontière autour de ta voix
un accent qui appartient à un seul lieu

un accent qui n'est pas partagé par la bouche de l'arme
qui te laissera comme un quartier de viande

le long d'une route
n'allant nulle part

parce que, dans ton cas, toutes les directions ne mènent nulle part

je suis plein de pitié pour moi-même et de terreur
quand j'appuie sur la gâchette

(Colm Breathnach)
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Translation
(for the reburial of the Magdalenes)

The soil frayed and sifred evens the score -
There are women here from every county,
Just as there were in the laundry.

White light blinded and bleached out
The high relief of a glance, where steam danced
Around stone drains and giggled and slipped across water.

Assist them now, ridges under the veil, shiftling,
Searching for their parents, their names,
The edges of words grinding against nature.

As if, when water sank between the rotten teeth
Of soap, and every grasp seemed melted, one voice
Had begun, rising above the shuffle and hum

Until every pocket in her skull blared with the note -
Allow us now to hear it, sharp as an infant's cry
While the grass takes root, while the steam rises :

Washed clean of idiom • the baked crust
Of words that made my temporary name •
A parasite that grew in me • that spell
Lifted • I lie in earth sifted to dust •
Let the bunched keys I bore slacken and fall •
I rise and forget • a cloud over my time.

[Eilean Ni Chuilleanain, p.50]
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Poème d'un seul souffle

Vous ne le remarqueriez
peut-être pas
mais chaque fois
que vous longez
le couloir
la statue de Lénine
lévite légèrement
pour avoir une meilleure vue
de la remarquable aisance
avec laquelle vous remplissez
l'espace courbe.

(Gerry Murphy)
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Ils s'établirent là où leurs morts
étaient enterrés et ils donnèrent un nom
à chaque montagne, à chaque port,
noms qui pourraient, avec le temps, être inexprimés
mais qui à jamais chuchoteraient "Pas à vous"
aux étrangers cartographes ...

Michael Hartnett
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Adieu à l'anglais

Je dis adieu aux poèmes en anglais,
ceux que j'ai trouvés dans des filets anglais :
mon Lorca étendant les bras
pour aimer la beauté des balles tirées sur lui ;
Pasternak qui survécut à Staline
et mourut de moindres maux ; (sic) "and died because of lesser beasts"
adieu à tous les poètes que j'ai aimés,
de Wyatt à Robert Browning ;
au Père Hopkins dans sa tombe encombrée
et à notre croquemitaine Mr Yeats
qui nous a contraints à l'exil
sur des îles de mauvaise poésie.

Michael Hartnett
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Winter comes early
(after Meng Haoran)

Leaves fall, wild geese fly south :
the river water grows cold as winds
shift to the north. Far away at a bend
in the Graet River stands my house,
now lying empty beneath changing clouds.
From the riverbank I watch a lone
sail grow smaller in the distance as tears
cloud my eyes. Where is the ferry to take
me over ? I wonder, as I tighten
the cord on my long dark coat.

[Robert Welch, p. 102]
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