Nationalité : Autriche
Né(e) à : Vienne , le 8/03/1859
Mort(e) à : Vienne , le 8/01/1919
Né(e) à : Vienne , le 8/03/1859
Mort(e) à : Vienne , le 8/01/1919
Biographie :
Peter Altenberg est un écrivain, poète et dramaturge autrichien.
Né en 1859 dans une famille juive de la bourgeoisie moyenne, Richard Engländer qui adoptera plus tard le pseudonyme Peter Altenberg abandonne rapidement des études de droit puis de médecine pour vivre la bohème et écrire. Logeant dans des hôtels miteux fréquentés par des prostituées pour lesquelles il avait beaucoup de tendresse, il passait l'essentiel de ses journées à observer le monde et à écrire au Café Central où il se faisait envoyer son courrier. Peter Altenberg écrivait surtout des aphorismes et des histoires très courtes. Sortes de poèmes en prose pleins d'humour et souvent truffés d'expressions viennoises et même de dialecte ses écrits impressionnistes se distinguent par le regard à la fois critique et tendre qu'il pose sur la société viennoise. Malheureusement les textes de Peter Altenberg étant peu ou pas traduits la notoriété de cet auteur dont le talent fut reconnu par ses contemporains dépasse à peine les frontières. Il était l'ami de nombreux artistes de l'époque qui, comme lui, fréquentaient le Café Central et le soutenaient quand il était dans la dèche, parmi eux: Arthur Schnitzler, Karl Kraus, Adolf Loos, Alban Berg ...
+ Voir plusPeter Altenberg est un écrivain, poète et dramaturge autrichien.
Né en 1859 dans une famille juive de la bourgeoisie moyenne, Richard Engländer qui adoptera plus tard le pseudonyme Peter Altenberg abandonne rapidement des études de droit puis de médecine pour vivre la bohème et écrire. Logeant dans des hôtels miteux fréquentés par des prostituées pour lesquelles il avait beaucoup de tendresse, il passait l'essentiel de ses journées à observer le monde et à écrire au Café Central où il se faisait envoyer son courrier. Peter Altenberg écrivait surtout des aphorismes et des histoires très courtes. Sortes de poèmes en prose pleins d'humour et souvent truffés d'expressions viennoises et même de dialecte ses écrits impressionnistes se distinguent par le regard à la fois critique et tendre qu'il pose sur la société viennoise. Malheureusement les textes de Peter Altenberg étant peu ou pas traduits la notoriété de cet auteur dont le talent fut reconnu par ses contemporains dépasse à peine les frontières. Il était l'ami de nombreux artistes de l'époque qui, comme lui, fréquentaient le Café Central et le soutenaient quand il était dans la dèche, parmi eux: Arthur Schnitzler, Karl Kraus, Adolf Loos, Alban Berg ...
Source : http://leschimeresdelsa.blogspot.com
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Citations et extraits (10)
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Tout est particulier, si on le ressent particulièrement! Et tout événement local trouvé dans un quotidien peut t'ouvrir les profondeurs de la vie, tout ce qu'elle a de tragique et de risible, comme les tragédies de Shakespeare! C'est un tort que nous avons tous, face à la vie, d'abandonner les poésies aux coeurs des poètes, alors que nous sommes tous en mesure de puiser des poésies dans notre simple vie quotidienne! Que le privilège du coeur des poètes cesse, grâce au progrès de la culture intérieure de tout un chacun!
L'homme a un amour -- l'univers!
La femme a un univers -- l'amour!
La femme a un univers -- l'amour!
L'art vrai commence seulement avec la représentation d'événements de l'esprit, de l'âme. La vie doit traverser un esprit, une âme, et s'abreuver d'esprit et d'âme, comme une éponge s'imbibe d'eau. Elle en ressort alors plus grande, plus pleine, plus vivante! L'art, c'est cela!
Lui et elle, assis sur un banc dans une allée de tilleuls.
Elle : Aimeriez-vous m'embrasser?!
Lui : Oui, mademoiselle ---.
Elle : Sur la main --?!
Lui : Non, mademoiselle.
Elle : Sur la bouche --?!
Lui : Non, mademoiselle.
Elle : Oh, vous n'êtes pas correct -- !
Lui : Je pensais : «Sur le bord de votre robe!»
Elle pâlit ---.
Elle : Aimeriez-vous m'embrasser?!
Lui : Oui, mademoiselle ---.
Elle : Sur la main --?!
Lui : Non, mademoiselle.
Elle : Sur la bouche --?!
Lui : Non, mademoiselle.
Elle : Oh, vous n'êtes pas correct -- !
Lui : Je pensais : «Sur le bord de votre robe!»
Elle pâlit ---.
«La science de l'homme, à quoi bon ?!»
Devant chaque assiette on avait posé une coupe avec des dahlias nains d'un rouge brillant. Sur la table s'étalait un tapis richement brodé de soie rouge. Dans deux compotiers de verre rouge étaient disposées des oranges sanguines, et les petites pâtisseries sur les surtouts d'argent étaient toutes recouvertes d'un sucre glace rouge à la framboise.
Le sous-lieutenant avait des revers d'habit rouges, la demoiselle à côté de lui avait les joues rouges, la fiancée rougissait chaque fois que le fiancé l'embrassait, et l'abat-jour de soie rouge inondait la pièce d'une atmosphère rouge feu. Seule la jeune maîtresse de maison était pâle. Elle avait composé toute cette «Symphonie en rouge» en l'honneur des fiancés, et elle était, comme toutes les natures poètes, nerveuse et pâle.
Le sous-lieutenant avait des revers d'habit rouges, la demoiselle à côté de lui avait les joues rouges, la fiancée rougissait chaque fois que le fiancé l'embrassait, et l'abat-jour de soie rouge inondait la pièce d'une atmosphère rouge feu. Seule la jeune maîtresse de maison était pâle. Elle avait composé toute cette «Symphonie en rouge» en l'honneur des fiancés, et elle était, comme toutes les natures poètes, nerveuse et pâle.
- La religion n'est pas croyance, mademoiselle, la religion est interprétation!!
- Ce n'est pas simple, dit-elle.
Il se leva, fit quelques pas devant elle.
- La religion n'est pas quelque chose qui pénètre dans les hommes de l'extérieur, d'en haut. Cela, c'est du paganisme. C'est quelque chose qui jaillit de l'intérieur, des profondeurs de l'organisme «humain». C'est cela, le christianisme. C'est le fruit organique du coeur de l'humanité, de l'esprit même de l'humanité. L'humanité donne naissance, avec une géniale anticipation, à son idéal caché en elle. [...]
- Ce n'est pas simple, dit-elle.
Il se leva, fit quelques pas devant elle.
- La religion n'est pas quelque chose qui pénètre dans les hommes de l'extérieur, d'en haut. Cela, c'est du paganisme. C'est quelque chose qui jaillit de l'intérieur, des profondeurs de l'organisme «humain». C'est cela, le christianisme. C'est le fruit organique du coeur de l'humanité, de l'esprit même de l'humanité. L'humanité donne naissance, avec une géniale anticipation, à son idéal caché en elle. [...]
J'allai un jour chez le premier coiffeur de la résidence. Cela sentait l'eau de Cologne, les blouses de toile fraîchement lavées et une délicate odeur de cigarettes - - Sultan flor, Cigarettes des princesses égyptiennes. Une toute jeune fille aux cheveux soyeux blond clair était assise à la caisse. "Ah ! pensai-je, un compte te séduira, merveilleuse enfant - - - ! "
Elle me regarda et ses yeux disaient : " Qui que tu sois, un parmi des milliers, je te le dis, la vie est devant moi, la vie - - - ! Sais-tu bien cela ?! "
Je le savais.
Elle me regarda et ses yeux disaient : " Qui que tu sois, un parmi des milliers, je te le dis, la vie est devant moi, la vie - - - ! Sais-tu bien cela ?! "
Je le savais.
La jeune femme portait une robe de soie héliotrope. De ses larges manches de soie, bordées de dentelle blanche et jaune, sortaient des mains blanches et délicates. Le jeune homme à sa droite regardait ces mains comme une œuvre d'art vivante. Elles étaient si fines, si blanches et si souples. Chaque doigt était comme une ballerine élancée, et le poignet comme la charnière d'acier et de caoutchouc de ce petit chef-d’œuvre mobile.
Mon père est commerçant. [...] On lui demanda un jour : "N'êtes-vous pas fier de votre fils?!"
Il répondit :"Cela ne m'a pas vraiment vexé qu'il fût un propre à rien pendant trente ans. Alors je ne vais pas me sentir flatté aujourd'hui devant le poète ! Je lui ai donné sa liberté. Je savais que c'était un va-tout. J'ai misé sur son âme !"
Il répondit :"Cela ne m'a pas vraiment vexé qu'il fût un propre à rien pendant trente ans. Alors je ne vais pas me sentir flatté aujourd'hui devant le poète ! Je lui ai donné sa liberté. Je savais que c'était un va-tout. J'ai misé sur son âme !"
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