Et là, je n'aurais plus qu'à utiliser mon poignard
Car il n'est pas vrai que les années nous rendent insensibles ou même cyniques. Durant la jeunesse, chaque désastre, petit ou grand, est remédiable car chacun est convaincu de son immortalité. Les années passant, l'accumulation des deuils et des défaites rend intolérable même le flétrissement d'un amandier, l'agonie d'un âne.
Je soupire. Il insiste :
- Puisque vous semblez l'estimer, je vous fais don de l'une de ses pensées qui contient une vérité sur laquelle réfléchir. Il dit : " Ôtez l'amour-propre de l'amour, il ne reste que peu de chose."
La Beauté existe afin que nous puissions la perdre, et puis nous désespérer.