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3.7/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Aix-en-Provence , le 31/07/865
Mort(e) à : Arthez-d'Asson , le 17/08/1933
Biographie :

Henri Bremond (31 juillet 1865 à Aix-en-Provence - 17 août 1933 à Arthez-d'Asson) est un homme d'Église, historien et critique littéraire français, membre de l'Académie française. Il fut jésuite de 1882 à 1904.

Fils d'un notaire qui a eu cinq enfants – quatre garçons Émile, Henri, Jean et André, ainsi qu'une fille, Marguerite – il fait ses études au collège du Sacré-Cœur où Charles Maurras de trois ans plus jeune est également élève. Avec celui-ci il devait lier, quelques années plus tard, des rapports cordiaux qui se transformeront peu à peu en une antipathie violente et réciproque. Le père jésuite Pralon eut à cette époque une grande influence sur lui.
À 17 ans, il décide d'entrer dans la Compagnie de Jésus ; deux de ses frères, Jean et André, seront également jésuites. Il se rend en Angleterre (à Sidmouth, dans le Devonshire) pour y faire son noviciat, les Jésuites de France ayant été expulsés de leur pays en 1880. Il s'initie à la langue et à la littérature anglaise.
Il enseigne à Dole, Moulins, Saint-Étienne et Villefranche-sur-Saône au collège de Mongé. Là il a pour élève Pierre Teilhard de Chardin qu'il qualifie de « petit génie pétillant d'intelligence ». Il est ordonné prêtre le 8 septembre 1892, à Mold, dans le Pays de Galles. À partir de 1894, il collabore régulièrement à la célèbre revue jésuite Étvdes dont il est le directeur de 1900 à 1903. Il prononce ses derniers vœux le 2 février 1900.
Il se lie d'amitié avec Maurice Barrès, rencontré fortuitement en 1900 à Athènes sur des échafaudages montés pour des travaux de restauration du Parthénon. Le 10 juillet 1901 il rencontre George Tyrrell, anglican irlandais converti au catholicisme et devenu jésuite. Une profonde amitié les lie.
Son tempérament non conformiste le pousse à quitter la Compagnie de Jésus le 2 février 1904, ce qui lui permet de se consacrer pleinement à ses travaux littéraires. Mgr François Bonnifay, archevêque d'Aix-en-Provence, le reçoit dans son diocèse. Il se rend à Londres où il rencontre le baron von Hügel puis à Richemont où il retrouve son ami Tyrrell. Il invite ce dernier à Vinon-sur-Verdon, dans le Var, dans sa propriété familiale de Boutre.

Ses contacts avec Maurice Blondel, le baron von Hügel et surtout le Jésuite anglais Tyrrell rendent Henri Bremond suspect aux yeux des autorités religieuses. Sa participation aux funérailles (15 juillet 1907) de George Tyrrell, ancien Jésuite excommunié pour ses opinions modernistes, ne font qu'aggraver les choses.
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Henri Bremond
Le mysticisme est « le grand fait religieux auquel tout » — et pas seulement les phénomènes considérés comme religieux — « se rattache », et que la connaissance mystique fournit le paradigme de toute connaissance réelle. Cette philosophie répondait à « l’inquiétude » personnelle de Bremond, elle proposait une issue à la crise religieuse — le modernisme — dans laquelle il avait été entraîné. On peut lire toute son œuvre, en effet, comme un essai de justification de sa propre expérience intérieure : le discours mystique permet de supporter le silence de Dieu, il révèle que Dieu ne se manifeste jamais mieux que dans et par le silence.
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Ce courant n'est pas simplement dévot, il est mystique au sens propre et sublime de ce mot. Pendant cette période, chez nous, en France, dans les deux clergés, dans toutes les congrégations de femmes, dans toutes les classes de la société, les mystiques abondent. Tel est le fait capital, que l'on n'avait pas encore vu, que l'on n'a plus revu depuis, celui qui domine tous les autres et vers lequel tous les autres convergent
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. Cet enclos est exclusivement catholique. Si je m'étais proposé de donner un tableau complet du XVII° siècle religieux, il est clair que j'aurais dû étudier les dévots et les mystiques protestants. Mais non omnia possumus omnes. J'ignore donc les hétérodoxes jusqu'à l'heure tardive et fatale où ils interviennent directement, avec Poiret, dans l'histoire de nos mystiques. Je laisse de même, et très à contre-coeur, divers chapitres de l'histoire anglicane qui auraient éclairé notre propre histoire. Plus érudit et disposant de plus de place, j'aurais aimé à montrer, chez les anglicans de la première moitié du XVII° siècle, un mouvement analogue à notre humanisme dévot et lointain précurseur du mouvement d'Oxford; à montrer aussi que l'influence de nos auteurs et notamment de François de Sales s'est fait sentir de l'autre côté du détroit.
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Henri Bremond
La poésie est en son essence une « magie recueillante, comme parlent les mystiques, et qui nous invite à une quiétude où nous n’avons plus qu’à nous laisser faire, mais activement, par un plus grand et meilleur que nous » ; les arts « aspirent tous, mais chacun par les magiques intermédiaires qui lui sont propres, à rejoindre la prière »
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Lorsque nous rencontrons un personnage, dont s'occupent, par ailleurs, ou dont devraient s'occuper les historiens de notre littérature — François de Sales, Yves de Paris, Bossuet, Fénelon — c'est directement la vie intérieure de ce personnage, et non son mérite littéraire qui nous intéresse.
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« Mais de plus, pour tous ceux qui, s'efforçant de développer leur religion personnelle, cherchent leur Créateur à tâtons dans l'aridité des tâches quotidiennes, les mystiques restent, à leur place et à leur rang, des témoins. Après le grand Témoin qui nous a révélé le Père, après les apôtres et les martyrs, toute proportion et toute différence gardée, les grands mystiques peuvent dire ce que disait le disciple bien-aimé : « ce que nous avons vu, ce que nous avons entendu, ce que nos mains ont touché, nous vous l'annonçons ». Et de les entendre nous le raconter, notre âme frémit d'espoir et d'attente. Ils sont ainsi les témoins de la présence amicale de Dieu dans l'humanité (1). » () P. de Grandmaison, La religion personnelle, Etudes, 6 mai 1913. pp. 334-335)
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Les catholiques lettrés liront mon livre sur la foi du titre. Comment se désintéresseraient-ils d'un pareil sujet? Quant aux incroyants que je voudrais atteindre aussi, je pourrais leur rappeler que sans un appendice de ce genre, l'histoire de notre pays et plus particulièrement peut-être, celle du XVII° siècle, reste incomplète, pour ne rien dire de plus :( Comme l'a dit un de nos maîtres, « négliger les choses religieuses du XVII° siècle ou les estimer petitement, c'est ne pas comprendre l'histoire de ce siècle, c'est ne pas le sentir ». E. Lavisse, Hist. de France, VII, I, p. 88)
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Les mystiques ont aussi contribué au progrès de la langue et des lettres. Si leur expérience est ineffable, intraduisible, les idées, les imaginations et les sentiments qu'elle fait naître, ne le sont pas. Cette expérience d'ailleurs, bien qu'insaisissable, l'extatique essaie de la plier au langage humain. Poètes et philosophes d'une part, et de l'autre écrivains qui luttent avec l'invisible, ils s'imposent deux fois à l'attention du lettré. (...) et comme on l'a dit de l'un d'entre eux, je crois qu'ils nous viennent « du pays de la vérité »
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Nous le verrons, l'extase ne fait pas le vide dans l'âme du mystique. Quoi qu'il en soit du mystérieux enrichissement qu'elle apporte au centre même de cette âme, elle stimule toutes les facultés et devient par là un facteur historique de premier ordre. L'action intense des mystiques et leur influence, voilà des faits qui, d'une manière ou d'une autre, ont marqué dans le développement de notre civilisation, et qui, de ce chef, doivent retenir l'historien, croyant ou non. Nul bon esprit ne met aujourd'hui ce principe en doute.
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Les expériences de ces avant-coureurs, de ces enfants perdus de notre race, élancés vers le Bien sans ombre, ces expériences nous restent, consignées par eux, comme les documents rapportés par les explorateurs des terres presque inaccessibles. Les grands mystiques sont les pionniers et les héros du plus beau, du plus désirable, du plus merveilleux des mondes.
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