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Biographie :

Chargée de cours à l'institut C. G. Jung de Zurich, auteur de nombreux articles sur la psychologie des profondeurs, Emma Jung participa très activement à l'oeuvre de C. G. Jung, tout en veillant à l'éducation de leurs cinq enfants. Elle se consacra pendant trente années à des recherches sur la légende du Graal, mais son travail, en voie d'achèvement, fut interrompu par la mort. Jung lui rendit hommage par ces mots : "Elle était une reine."

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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
La Walkyrie nordique représente une forme mythique et archaïque de la femme-cygne très différente. Elle doit son nom au fait que, étant au service d’Odin, elle prend les guerriers tombés au combat pour les emporter dans le Walhalla. Mais elle a aussi pour fonction d’octroyer la victoire ou la défaite, ce qui montre bien sa parenté avec les Nornes qui filent notre destinée et en coupent le fil. Mais, d’autre part, lorsque dans le Walhalla elle tend aux héros la corne à boire, elle joue alors le rôle habituellement réservé aux servantes. Mais offrir à boire est aussi un geste très significatif qui exprime la relation et l’affection et ce thème apparaît souvent : une figure de l’anima offre à l’homme une timbale remplie d’un philtre d’amour, d’allégresse, de métamorphose ou de mort. Les Walkyries sont également appelées les filles des vœux. Quelquefois, comme Brunehilde, elles sont les maîtresses ou les épouses de grands héros auxquelles elles donnent protection et assistance pendant le combat.

[Emma Jung]
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La force de l’Animus peut donc agir non seulement dans des activités masculines et intellectuelles mais elle permet surtout d’acquérir une attitude intellectuelle qui la libèrera des limitations et des préjugés d’un moi étriqué. C’est une grande consolation et une aide précieuse de pouvoir nous échapper de nos malheurs personnels pour accéder à des pensées et à des sentiments plus généraux devant lesquels notre propre souffrance semble insignifiante et non avenue.

[Emma Jung]
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On ne dira pas de l’Animus : « celui auquel nous devons obéir », mais plutôt le contraire, car il n’est que trop évident et naturel à la femme d’obéir avec une soumission d’esclave à l’autorité de l’Animus comme à celle de l’homme. Cette croyance à la supériorité de l’homme, elle l’a viscéralement, qu’elle en soit consciente ou non, et cela contribue dans une large mesure à augmenter encore le pouvoir de l’Animus.

[Emma Jung]
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Chez celles auprès de qui l’inconscient s’ouvre avec difficulté, et qui ont du mal à accéder à ce qu’il renferme, l’Animus peut représenter beaucoup plus un obstacle qu’une aide, car il veut comprendre et analyser toute image dès sa formation, avant même qu’elle puisse être nettement perçue. Ce n’est qu’après que ces images sont devenues conscientes – ou peut-être même après qu’elles ont pris forme – que l’Animus doit déployer ce qui est le propre de son activité. Sa contribution est alors précieuse car il nous aide à comprendre et à interpréter.

[Emma Jung]
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L’énonciation de jugements est donc l’une des manifestations les plus importantes de l’Animus. Celui-ci se comporte de la même manière avec les pensées d’ordre général, c’est-à-dire que, venant du plus profond de nous-même, ces dernières s’imposent à nous d’une manière définitive et pour ainsi dire inébranlable. Lorsqu’elles sont dictées de l’extérieur, nous les adoptons parce qu’elles nous paraissent d’une certaine façon évidentes ou attirantes. Mais ces pensées qu’elle adopte et même propage à son tour, la femme ne se sent généralement pas tenue de les approfondir pour les comprendre réellement. Une capacité de discernement peu développée la conduit ainsi à approuver toute idée avec le même enthousiasme et le même respect, qu’elle ait ou non de la valeur, parce que tout ce qui lui paraît venir de l’intellect lui en impose énormément et exerce sur elle une étrange fascination ; l’homme, en revanche, rendu méfiant et intolérant par son esprit critique développé, a souvent besoin d’un certain temps pour déterminer ce qui a de la valeur.
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Quant à l’esprit créateur, c’est un fait reconnu qu’on le trouve rarement chez la femme. Il en est beaucoup qui ont maintenant largement développé leur capacité de penser et de discerner, ainsi que leur sens critique, mais bien peu sont devenues aussi créatrices que les hommes dans les domaines intellectuels. […]
Le pouvoir de création de la femme se manifeste plus souvent dans la vie que dans les œuvres : elle l’exerce non seulement dans sa fonction biologique en tant que mère, mais aussi dans la vie en général, comme compagne, comme éducatrice, comme maîtresse de maison ou sous une autre forme quelconque. Les relations tiennent une grande place dans l’organisation de la vie, et c’est vraiment sur ce terrain que s’exerce le mieux le pouvoir créateur de la femme.
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Cette définition fondamentale qui place l’anima uniquement dans la psyché masculine s’appuie sur une hypothèse biologique, à savoir : « l’anima est probablement la figuration de la minorité des gènes féminins dans le corps masculin » [Jung].

[James Hillman]
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Apprendre à estimer et à accentuer les valeurs féminines est la condition préalable pour que notre moi n’ait pas à redouter ce puissant principe masculin qui exerce son pouvoir de l’intérieur comme de l’extérieur.

[Emma Jung]
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Par ces termes [anima et animus], il [Jung] entend un système de fonctions agissant de manière à compenser la personnalité extérieure ; c’est en quelque sorte une personnalité interne présentant des qualités qui échappent à la personnalité extérieure, consciente et manifeste. Ce sont ces qualités féminines chez l’homme, masculines chez la femme qui, normalement et dans une certaine mesure, sont toujours présentes mais ne trouvent pas leur place chez un être tourné vers l’extérieur parce qu’elles gênent l’adaptation à son milieu ou à l’idéal établi.
Cependant, le caractère de ces figures n’est pas seulement déterminé par les tendances qui sont celles de l’autre sexe, mais il est aussi conditionné par les expériences que chacun fait au cours de sa vie avec ses partenaires de même sexe ainsi que par la représentation collective innée que l’homme porte en lui de la femme, et la femme de l’homme. Ces trois facteurs se condensent dans un ensemble qui n’est pas seulement une image ou une expérience vécue, mais plutôt une sorte d’entité dont le fonctionnement s’intègre difficilement aux autres fonctions psychiques. Cette entité suit en effet ses propres lois et intervient dans la vie comme un élément étranger, tantôt utile, tantôt dérangeant voire destructeur.


[Emma Jung]
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La réceptivité est une attitude féminine et présuppose une ouverture et une disponibilité ; pour cette raison Jung pense qu’elle est le grand mystère de la féminité. En outre, la mentalité féminine n’a pas pour l’irrationnel la même aversion que l’homme dont le conscient est orienté vers la rationalité et qui a tendance à refuser tout ce qui n’est pas conforme à la raison : c’est pourquoi il reste souvent fermé à l’inconscient.
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