AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.89/5 (sur 18 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Columbus, Ohio , le 16/07/1962
Biographie :

Craig McDonald est un journaliste, éditeur et auteur de romans policiers américain.

Nominé au prestigieux prix Edgar, ses nouvelles ont été publiées dans divers magazines, anthologies et sites de fiction en ligne.

Craig McDonald est membre de la société Mystery Writers of America.

Ajouter des informations
Bibliographie de Craig McDonald   (4)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Le romancier qui a écrit le bouquin dont tu tires le film.*.. c'est un type un peu mystérieux , non? Bruno Traven , c'est ça? Il parait que personne ne sait réellement qui c'est....
_ Un Allemand, m'a t-on dit. Mais c'est peut-être un mensonge. Certains le disent Polonais. Ou peut-être qu'il vient de Chicago. En tout cas, c'est vrai qu'il cache bien son jeu. C'est peut-être même une femme, nom de Dieu! On raconte qu'il a au moins dix identités différentes; Y'a même des gens qui disent qu'il est le fils bâtard du Kaiser. C'est pas dément, ça?
(* Le trésor de la Sierra Madre. Le personnage s'adresse à John Hudson)
Commenter  J’apprécie          373
Il tendit une main tremblante pour attraper sa brosse à dents, puis se ravisa : son haleine fétide du matin allait peut-être masquer l’odeur des canons huilés du fusil de chasse.
Mary avait enfermé ses armes à feu dans le débarras, pour l’empêcher d’y avoir accès. Elle cachait la clé du local sur le rebord de la fenêtre, au-dessus de l’évier de la cuisine. Il l’y avait aperçue la veille au soir (elle avait peut-être fait exprès de la laisser là, quand ils étaient rentrés un soir de la clinique Mayo). Le vieil homme, guetté par la sénilité, se demandait bien pourquoi Mary planquait la clé dans un endroit où tout le monde pouvait la voir.
Pour le narguer, ou lui tendre une perche ?
Une de ses marques de gentillesse à la mords-moi le nœud ?
Il laissa échapper un petit grognement en songeant à la raison mystérieuse pour laquelle sa dernière épouse avait rendu possible ce qu’il s’apprêtait à faire, grimaça et descendit l’escalier avec précaution pour gagner le débarras.
Commenter  J’apprécie          10
Sur la piste de l’aéroport de Miami, Creedy s’essuya le front, soudain trempé de sueur. Comme à Cuba, on étouffait en Floride. Il pesta et congédia ses hommes d’un geste de la main.
Les aéroports jouaient un rôle primordial dans sa vie : combien de fois avait-il sauvé la mise en sautant dans un avion pour se rendre sur un théâtre d’opérations, ou bien au contraire avait-il vu ses plans s’effondrer sur les aires de stationnement, les pistes d’envol ou dans les aérogares ! Tout se passait comme s’il n’arrêtait pas de regarder dans les glaces pour surveiller ses arrières chaque fois qu’il franchissait une frontière, les tripes nouées, s’attendant toujours à ce qu’un contrôleur lui explique : « Désolé, monsieur Creedy, mais on dirait qu’il y a un problème… »
Et combien de gens qui le fuyaient avait-il réussi à piéger au guichet ou au contrôle des passeports ? Des dizaines, au moins, et il y en aurait des dizaines d’autres, il en était sûr.
Commenter  J’apprécie          10
2 juillet 1961
Il se leva avec le soleil, comme toujours depuis son enfance.
On était dimanche, et le vieil homme était seul à la maison avec sa femme Mary.
Son copain George, ancien boxeur, se trouvait tout près, dans le logement en parpaing réservé aux amis. De ce côté-là, il pouvait faire confiance à sa mémoire défaillante.
Le vieil homme enfila le « peignoir de l’empereur », qui faisait penser à la toile rouge d’un cirque qui aurait été jetée sur son corps décharné. C’est à peine s’il reconnut son visage dans la glace de la salle de bains ; ses cheveux blancs et clairsemés étaient ébouriffés, et il eut du mal à se voir sourire. Les yeux marron au regard fulgurant, qui pour ses quatre femmes successives représentaient ce qu’il y avait de mieux chez lui, étaient désormais aussi vides et éteints que ceux des têtes d’animaux empaillées et couvertes de poussière dans sa finca abandonnée, à Cuba.
Commenter  J’apprécie          10
La bâtisse peinte en marron se retrouvait isolée par la première chute de neige de la saison à la montagne.
Dans le débarras de la villa de l’Idaho où Papa avait trouvé le fusil de chasse qui lui avait ôté la vie, Mary contempla alentour les cartons et les sacs à provisions remplis de manuscrits inestimables.
Elle tripota la clé de la pièce qu’elle portait désormais attachée à une chaîne autour du cou, où elle serait toujours en sécurité. Elle balaya du regard le petit local, équipé de serrures qu’elle avait fait renforcer à l’époque où elle essayait encore d’empêcher son mari suicidaire d’avoir accès à ses armes à feu.
C’était effectivement un endroit sûr. Elle en revint aux manuscrits, en songeant au travail considérable et aux responsabilités qui l’attendaient. La simple idée de s’atteler à cette tâche ambitieuse la fit sourire, car elle s’y préparait depuis des années.
Commenter  J’apprécie          10
Il traversa le séjour et se rendit dans le vestibule, juste en dessous de la chambre de Mary. Il s’arrêta pour regarder par la fenêtre le lever du soleil sur un ciel dégagé. La lumière scintillait sur l’eau frémissante de la rivière Wood dont le lit était tapissé de roches, et dans laquelle deux cerfs étaient en train de se désaltérer.
Des moucherons voletaient dans les embruns du rapide, à la portée des truites qui s’en repaissaient. Des tamias filaient dans l’herbe mouillée de rosée, sans savoir que rôdaient les chats du vieil homme, et des balbuzards tournoyaient dans la vapeur qui montait. Quelqu’un d’autre y aurait vu une belle matinée pour aller à la chasse, à la pêche ou partir en randonnée.
Quand il se retourna, il sursauta en voyant un reflet dans la glace murale ; il crut voir par la fenêtre quelqu’un qu’il connaissait bien et détestait.
Commenter  J’apprécie          10
Ce coup-ci, le système jouait contre lui et menaçait de faire figurer cette manœuvre au nombre des échecs qu’il avait essuyés dans les aéroports du monde entier.
Il avait espéré se retrouver un moment tout seul avec les cartons de manuscrits d’Hemingway, en arrivant à Miami, mais telle une espèce de sentinelle blonde décolorée, l’indomptable petite veuve montait la garde, donnait des ordres aux employés de l’aéroport et ne quittait pas des yeux les précieuses caisses pendant qu’on les chargeait dans la soute de l’avion.
Mary l’avait peut-être involontairement précédé à Cuba, et ensuite à Miami, mais si à Washington cette crapule d’Hoover voulait qu’il se jette à l’eau, il décrocherait sans doute encore la timbale. Après tout, qui était-elle vraiment, cette veuve alcoolique, face à un homme aussi doué et imaginatif que lui ?
Commenter  J’apprécie          10
Il eut l’impression que Mary Hemingway était une femme bizarre et mal assortie au grand « Papa ».
Sentant bouger derrière lui, Castro se retourna. Il alluma un nouveau cigare, tout en souriant à l’étranger. Il désigna avec son cigare la petite blonde qui s’affairait, surveillant le remplissage des précieux cartons et la destruction par le feu des documents de son mari.
— Tu as sans doute aussi prévu quelque chose pour ces caisses, hein, camarade ?
« Creedy » sourit et répondit :
— En fin de compte, absolument, Jefe. Papa adorait ton pays. Il est important que ses lecteurs voient une partie de ses écrits dans ces cartons, afin de constater, à leur tour, qu’il était très attaché à Cuba. Et notamment qu’il avait beaucoup d’estime pour toi, Jefe.
Commenter  J’apprécie          10
Il choisit un Boss à deux canons juxtaposés calibre 12 damasquiné en argent qu’il avait acheté longtemps auparavant chez Abercrombie & Fitch. Il cassa en deux ce fusil de chasse bien entretenu, le coinça au creux de son bras gauche. Il ouvrit un tiroir, choisit une boîte de cartouches. Ses mains tremblaient tellement qu’il ne réussit pas à en extraire une seule. Écœuré, il renversa le contenu de la boîte dans le tiroir, attrapa en vitesse une poignée de cartouches et les fourra dans la poche plissée de son peignoir. Deux cartouches, soit plus qu’il n’en fallait en l’occurrence, parvinrent à destination, les autres tombèrent par terre dans un bruit métallique et roulèrent.
Commenter  J’apprécie          10
La bâtisse peinte en marron se retrouvait isolée par la première chute de neige de la saison à la montagne.
Dans le débarras de la villa de l’Idaho où Papa avait trouvé le fusil de chasse qui lui avait ôté la vie, Mary contempla alentour les cartons et les sacs à provisions remplis de manuscrits inestimables.
Elle tripota la clé de la pièce qu’elle portait désormais attachée à une chaîne autour du cou, où elle serait toujours en sécurité. Elle balaya du regard le petit local, équipé de serrures qu’elle avait fait renforcer à l’époque où elle essayait encore d’empêcher son mari suicidaire d’avoir accès à ses armes à feu.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Craig McDonald (31)Voir plus

Quiz Voir plus

Univers de One Piece

Quel est l'auteur de One Piece

Akira Toryama
Yoshihiro Togashi
Eiichiro Oda
Toru Fujisawa

15 questions
51 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..