Rouge profond [corriger]

Quelle somme de travail incroyable à la gloire d’un des plus grands écrivains contemporains ! Avec « Salman Rushdie, la fièvre du roman », Guy Astic offre un texte essentiel, qui éclaire la littérature moderne, à travers le parcours et l’œuvre de l’auteur phare de la polyappartenance – « connexions culturelles, télescopages de textes aux registres disparates et combinaisons d'arts narratifs concurrentiels ». Chez Rushdie, « il n'y a pas une mais plusieurs traditions, pas une mais plusieurs appartenances, pas une mais plusieurs formes de nouveauté, pas un mais plusieurs modes de narration », écrit Guy Astic. Salman Rushdie est partout et nulle part. Il n’appartient à aucune tendance, mais jongle avec chacune. Voilà ce que raconte cet essai : le paradoxe d’un auteur qui cherche sa place dans le monde, tout en refusant les choix qu’impose l’appartenance. Truffé d’idées, de passerelles entre auteurs et autrices – notamment avec Ursula Le Guin – « Salman Rushdie, la fièvre du roman » est un essai lettré et passionné, une ode à la prolifération comme rempart à la réduction.