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le singe pélerin ou le pélerinage d'occident

Qui ne connait pas la mythique "Pérégrination vers l'Ouest", le roman le plus connu d'orient, qui a inspiré des créations comme le manga "Dragon Ball".



La première partie du livre commence par la naissance du roi singe et de la manière dont il s'est élevé progressivement jusqu'à l'immortalité et a tenté par orgueil de prendre la place du roi de jade avant de finir scellé dans la pierre.



Puis, après quelques autres évènements trop longs à expliquer, la seconde partie commence par le voyage de Tripitaka, un moine bouddhiste parti récupérer certaines écritures dans un temple spécifique. Ce dernier rencontre tout d'abord le roi singe qu'il libère avant d'en faire son serviteur. Puis il est rejoint par le pourceau, un membre de la cour céleste qui s'est attiré le courroux du roi de jade et s'est ainsi vu maudit puis changé en un affreux pourceau ayant pour seule arme un râteau de bambou. Les trois comparses vivent de nombreuses aventures, et se font même un nouvel ami plus tard (que je ne décrirai pas pour éviter de spoiler l'histoire).



Il est à savoir que l'histoire originale tient normalement (en édition de la Pléiade) dans deux tomes (donc quelque chose comme 7 ou 8000 pages). Ici, le texte fait dans les 510 pages. Autant dire tout de suite que certains épisodes ont été occultés. Cependant, celui qui ignore ces détails ne se rendra même pas compte que le récit a été tronqué. C'est un excellent moyen de découvrir cette œuvre de Wu Tchengen à moindre frais (l'intégrale en collection Pléiade est à plus de 130 euros).



L'histoire est prenante, amusante par endroits. Le roi singe est un peu le comique de service mais également le personnage rusé qui sortira le groupe de pèlerins des pires situations, je pense pouvoir dire qu'il s'agit du personnage le plus vivant du récit. Tripitaka, lui, n'existe que comme une figure de sagesse, toujours fidèle aux lois de Bouddha. Ce personnage permet ainsi de canaliser en quelque sorte la personnalité quelque peu sauvage du roi singe.



De manière plus générale, ce livre tourne beaucoup sur le sujet de la rédemption, à travers l'évolution de chacun des personnage qui se repent de son mauvais comportement passé ainsi que de Tripitaka qui lui est juste pieux, ce qui leur permet d'évoluer et donc d'arriver jusqu'à une forme d'ascension spirituelle. De même, les trois religions d'Asie (taoïsme, shintoïsme et bouddhisme) sont représentées comme plus ou moins complémentaires, ce qui change des religions occidentales qui sont généralement plus dans une optique de "ma religion est meilleure que la tienne" dans les écrits de la même époque.
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le singe pélerin ou le pélerinage d'occident

Voilà, je viens de refermer ma lecture de ce grand classique de littérature asiatique, que j'avais fantasmé si longtemps. Peut-être est-ce pour cette même raison d'avoir attendu, mais pardonnez-moi je suis, déçu.

Pas par les premiers chapitres, ceux ou le fameux singe découvre son existence, ses envies, se développe et s'amuse un peu. Tout ceci est plein d'imagination, d'irrévérence, de piquant.

Par la suite. Dès que le périple commence, même dès la pénitence du singe, l'ensemble devient facilement moralisateur, se place en prosélyte zélé de l'ordre établi... Jusqu'à faire même vœux (sauf second degré qui m'aurait échappé - je suis loin d'être un bon connaisseur de la littérature asiatique) de propagande anti Tao et pro Bouddhisme dans certains des derniers chapitres.

Loin de moi l'idée que l'exotisme d'une haine religieuse d'Asie, par rapport à celles qu'on connait si bien en Europe et au Moyen Orient, pourrait ne pas avoir un intérêt d'étude. Ne serait-ce que pour se rappeler que tous les hommes sont les mêmes (et même si leur intelligence les rapproche si souvent de leurs pieds) partout autour de la planète. Mais on s'éloigne quand même ici considérablement de la liberté de pensée d'un Cervantès, de la douce ironie de Dante, et même de la dualité de Virgile: entre poésie brute et flagornerie dans l'Enéide. Et en tout cas on est à des kilomètres de mon gentil fantasme.

Il reste malgré tout la féérie des personnages, qui forment un bestiaire remarquable, et évidemment inspirant en lui-même. Heureusement.
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le singe pélerin ou le pélerinage d'occident

Une histoire assez différente des contes que nous possédons en Occident mais tout de même assez proche.

C'est la première fois que je me laisse tenter par un roman chinois et je ne suis pas du tout déçu !

Je recommande chaudement à toutes personnes qui aime les livres d'aventure, de féerie et de mythologie de lire "Le singe pèlerin ou le pèlerinage d'occident" !



(10/10)
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