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On a tué une femme

Je poursuis tranquillement ma découverte de la collection policière fasciculaire « Les Trois As » des Éditions Chantal, crée à Toulouse en 1940 ou 1941.



Après avoir lu le premier titre, « L’homme sans pied gauche », de cette collection qui compte presque une vingtaine de titres de 32 pages, je viens de déguster le second, « On a tué une femme », signé Jean Caubet.



Pour information, j’avais déjà lu ce titre il y a six ans, mais, depuis, mon avis semble s’être modifié, probablement par le fait que, entre temps, je me suis familiarisé avec le format fasciculaire et que j’en apprécie mieux les caractéristiques…



En ce qui concerne l’auteur, Jean Caubet, s’agit-il de l’historien et professeur né à Agen en 1905 ? Je ne sais. Cela est possible, celui-ci étant rentré d’Espagne en France, au début de la Guerre Civile, et à l’époque de la création des Éditions Chantal, il enseignait à Tonneins, à environ 150 km de Toulouse. Pourtant, certains sites plutôt renseignés annoncent que son premier roman date de 1949. Mais un fascicule n’est pas vraiment un roman…



« On a tué une femme » est le second titre de la collection « Les Trois As », il est paru en 1941.



Virou est accusé du meurtre de Juliette alias « Casque d’Or » son grand amour qui n’a de cesse de courir après les vieux pleins de sous dont son père qui, par la suite, s’est suicidé à cause de sa faillite.



Virou, promis à une vie paresseuse et luxueuse, a donc dû trouver un boulot pour survivre.



Et comme il est pauvre, forcément, sa Juliette continue de courir après les vieux riches… jusqu’à ce qu’elle disparaisse juste après avoir passé la journée avec Virou dans le but de lui annoncer une rupture définitive…



Du coup, Virou est suspecté de meurtre et arrêté…



Donc, effectivement, même si je ne rappelais plus du tout de cette histoire, j’avais bien lu déjà ce texte il y a six ans environ.



À l’époque, moins habitué aux récits fasciculaires, je n’avais pas trop apprécié ce titre.



Mais, je me rends compte que, aujourd’hui, j’ai apprécié ce fascicule notamment pour certaines choses que je lui reprochais à l’époque.



Déjà, l’intrigue !



Forcément, depuis, j’ai bien assimilé que dans un fascicule de 32 pages (environ 10 000 mots en moyenne ; 10 300 pour celui-ci), l’auteur n’a pas la latitude de proposer une intrigue digne de ce nom. Du coup, il a trois choix : proposer aux lecteurs un bout d’histoire ; une histoire bâclée ; ou trouver un artifice pour contourner le problème.



Jean Caubet a opté pour la troisième solution.



Souvent, celle-ci s’applique à travers une confession.



Ici, à travers un interrogatoire.



Et il faut vient reconnaître, avec plus d’expérience du format, que ce choix était judicieux.



Effectivement, les deux premiers tiers du texte sont consacrés quasi exclusivement aux interrogatoires de Virou et de deux amants de la victime…



Ensuite, je reprochais à l’auteur de ne faire qu’esquisser les personnages, mais, bien évidemment, il ne peut guère faire autrement en si peu d’espace.



De même pour le style sans fioriture. Quoi que, ce qui m’avait dérangé à l’époque, les quelques passages aux présents alors que le reste est au passé simple, assurent un certain style à peu de frais.



Reste alors l’histoire en elle-même.



Et, si j’y réfléchis bien, en seulement 10 000 mots, Jean Caubet parvient tout de même à proposer plusieurs fausses pistes aux lecteurs, à les faire soupçonner plusieurs personnages avant de savoir qui est le coupable.



Alors, certes, le coupable avoue bien vite (il n’a pas le temps de tergiverser, le point final doit arriver vite) comme toujours ou presque dans les récits policiers fasciculaires. Pas le choix.



Pour le reste, j’ai depuis des années bien pris conscience qu’il ne faut pas trop demander à un récit fasciculaire et qu’il faut savoir le juger en le replaçant dans son contexte.



Et, en faisant cela, je me rends compte que ce titre que je n’avais pas trop aimé jadis n’est pas si déplaisant que cela à lire, voire même plutôt agréable.



Au final, un récit policier dont l’intrigue tient quasi exclusivement sur des interrogatoires, bonne astuce pour faire avancer rapidement une histoire dans un récit court. Agréable à lire.
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L'homme sans pied gauche

La première chose qui frappe à la lecture de ce fascicule, c'est la taille de la police de caractère : petite... très petite... Il faut de bons yeux pour s'attacher à cette lecture.



Pour autant, il serait dommage de passer outre tant Yves Dermèze fait preuve d'une maîtrise parfaite de sa narration et de son histoire dans ce texte dont la petite taille ne laisse pourtant pas de place aux digressions et aux circonvolutions.



En effet, l'auteur nous livre là une histoire intéressante, bien rythmée, nous livrant son lot de surprises et de retournements, menée par deux personnages, le Commissaire Maughlin et Claude Postel...



Chacun des voyageurs rescapés possède sa part d'ombre, laisse le lecteur sceptique jusqu'à la fin de cette histoire.



Une bonne lecture, donc, au sein d'une collection dont les couvertures, sans être géniales, m'ont hypnotisé dès le premier regard et poussé à rééditer un titre de cette collection : « Le troisième trèfle » de Rodolphe Bringer.



Au final, à défaut d'avoir pu me plonger dans le premier titre de la collection (je ne l'ai pas trouvé), ce second titre donne très envie de plonger dans le catalogue des éditions « Chantal » ainsi que dans les autres romans de Yves Dermèze, alias Paul Bérato, alias Paul Béra, Alias Paul Mystère, alias Michel Avril, André Gascogne, Steve Evans, Francis Hope, John Luck, Serge Marèges, Francis Richard, Luigi Saetta, Martin Slang, Jean Vier, François Richard, Téka, Serge Valentin, Alain Janvier...
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Les histoires qu'on racontait lorsqu'

Quelques histoires sont très sympas, la preuve

« N°9 Une officier allemand, an garnison dans une petite ville de Hollande, située en bordure de la mer, entre dans une brasserie. Il s'arrête sur le seuil, et faisant le salut hitlérien, lance un tonitruant:

- Heil Hitler!

Un brave bourgeois de la ville, qui se trouve assis à une table toute proche et qui déguste un pot de bière, tout en tirant sur sa longue pipe, se lève et réplique:

-Heil Rubens!

Surpris, l'Allemand s'approche et lui demande:

-Pourquoi avez-vous dit cela?

-Parce que lui, était un bon peintre! »
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