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Ah Stefan Zweig, j' ai toujours eu un faible pour ton écriture, ta fulgurance, ce style élégant, mais qui te hape et qui te laisse K.O. j' ai développé cet amour pour toi avec le joueur d'échecs, lu adolescente, qui me hante encore. Et je sais que je prendrais ma vie pour tout lire de toi. Tranquillement, un livre ou une nouvelle de temps en temps.

Le bouquiniste Mendel, courte nouvelle qui m'a, encore une fois, éblouie en une cinquantaine de pages. A travers l'histoire de cet homme qui se souvient de cet être extraordinaire, le bouquiniste Mendel, vissé au fond d'un café viennois, nous sommes plongés au coeur de Vienne du début du vingtième siècle. Tout est sensible, cinématographique, incarné. Ce vieil homme qui n'aime que les livres, érudits, les cafés viennois, l'ambiance avant et après la première guerre mondiale, la nostalgie. Ici Zweig parle d'un monde qui avait déjà disparu fin des années 20 mais qui fait toujours écho dans le nôtre. Qui sont nos érudits ? Qui sont nos bouquinistes Mendel? Google?

Sous prétexte de s’abriter de la pluie, un homme entre dans le café Gluck à Vienne, une impression de déjà-vu vient le saisir. Il se souvient de cet être extraordinaire qui jadis était assis au fond de ce café viennois. Jakob Mendel était bouquiniste, un authentique catalogue vivant, on pouvait lui demander n’importe qu’elle livre, il le connaissait. Qu’est-devenu cet homme prodigieux ?



A travers ce court récit, Stefan Zweig nous expose avec tout le talent qui le caractérise l’historie de cet homme d’exception. Qu’elle plaisir d’aller à la découverte de ce personnage, de cette atmosphère, de cette plume authentique et emplie de sensibilité. On y découvre un véritable amoureux des livres, rien ne peut venir le perturber dans l’exercice de sa passion.



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