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    baaab894 le 02 mai 2017
    Bonjour à toutes les plumes de Babelio et à ceux qui nous rejoignent chaque mois, c'est un plaisir de tous vous lire !

    Je ne sais pas pour vous, mais chez Babelio, on a hâte de ranger nos manteaux et de retrouver la chaleur des beaux jours. Mais puisque le temps n'est pas de notre avis, quoi de mieux que d'attendre sagement en vous faisant écrire sur... la patience !



    Comme d'habitude, vous pouvez laisser libre cours à votre imagination et interpréter le thème comme bon vous semble...

    La longueur comme le genre de votre participation est libre, il vous suffit pour participer de publier ici votre texte en cliquant sur "répondre" avant le mardi 6 juin à 10h.

    Un ouvrage est à gagner pour le vainqueur.

    A vos plumes !
    Krout le 03 mai 2017
    Patience, donc ...
    Sflagg le 04 mai 2017
    Bonjour !

    Voici ma contribution sur la patience qui me fait pourtant défaut.

    Pas science ! (04/05/17)

    Dans la science faut pas être pressé,
    Mais faut pas non plus paresser.
    Dans la science faut pas être stressé,
    Mais faut pas non plus rêvasser.
    Dans la science faut être patient,
    Mais pas le cobaye.
    Dans la science faut être prescient,
    Et prévoir un très très long bail.
    Dans la science faut savoir passer son temps
    À attendre qu’il s’écoule.
    Dans la science faut attendre l’échéance,
    En espérant que le résultat en sera cool.
    Dans la science y a des conférences
    Qui ont goût d’errances.
    Dans la science il n’y a pas de séances
    Qui ne mettent point à mal votre patience.
    Dans la science faut prendre le temps de tâtonner,
    Faut pas s’emballer si on veut cartonner.
    Dans la science y a des expériences
    Qui ont débuté en même temps que la science.
    Dans la science y a des expérimentations
    Qui ne trouveront jamais de solution.
    Enfin, dans la science les découvertes se font si rares
    Qu’il ne faut pas s’attendre à en trouver sa part.
    Moralité : Je ne ferais pas science,
    Je n’en aurais point la patience.

    Sflagg !!

    Bonne lecture !
    Mladoria le 05 mai 2017
    Le délicat clapotis de l’eau, les pépiements des oiseaux alentour, aplati au sol à tel point que je fais corps avec la terre. Je la sens moelleuse, tendre et humide sous mon ventre, sous mes pattes frissonnantes. A travers la jungle des herbes hautes, les yeux écarquillés comme deux billes, je guette la scène. J’espionne l’attendrissant spectacle d’une famille de mulots en train de se partager quelques baies. Comme attablés autour du festin, les rongeurs me rappellent ma propre famille autour de la table. Engloutissant jusqu’à la dernière miette, comme si leurs jours en dépendaient. Solitaire, je ne me joins que rarement à leurs orgies. Je préfère observer le monde, me fondre dans la nature.

    Tout vient à point…

    Mais c’est presque le moment, les souris repues se frottent le museau, nettoient les restes mauves autour de leurs petites moustaches. Je m’efforce de rester parfaitement immobile, de calmer mes muscles, de faire taire mes pattes. Soudain, la meneuse de la troupe lève le nez, se tourne vers moi. Ses yeux croisent les miens et je sens son regard passer de la douce apathie postprandiale à la terreur. C’est alors que je bondis toutes griffes dehors et engloutis la malheureuse… délicieuse. Une fois la queue avalée, je lèche délicatement les traces de sang sur mes moustaches blanches et me nettoie.

    J’entends une voix, sortir de la maison : “Ficelle, viens manger !”

    M’étirant et baillant, je me dirige nonchalamment vers l’intérieur frais où le repas m’attend.
    Tout vient à point à qui sait attendre.
    EVIbout le 09 mai 2017
    Bonjour

    La patience...

    De mon point du vue, la patience est la qualité la plus belle qu'une personne puisse avoir.
    Cette aptitude qu''un individu a, à se maîtriser face à une attente, à rester calme dans une situation de tension ou face à des difficultés est primordial pour celui qui veut atteindre une certaine sagesse.

    Je possède cette qualité. Mais parfois, a force d'attendre, elle me dévore. Me consume de l'intérieur.
    On me répète souvent que j'ai de la chance de l'être. Des fois, je veux bien le reconnaître c'est un atout, par exemple, quand on doit attendre un verdict. Vous vous souvenez de cette attente interminable pour savoir si oui, ou non, vous avez réussi votre baccalauréat? Pour moi cela a été un pur régal. Presque jouissif. Et puis la réponse tombe et tout change. Une nouvelle vie commence sans conséquences.

    Mais avez-vous déjà connus la patience obligatoire? Cette attente qui vous fait mal? Qui vous empêche littéralement de respirer?
    Moi oui...
    Mais malgré cette douleurs, étant donné que je suis une personne dite patiente, je dois me montrer calme et sereine, faire face sans me plaindre. Je dois montrer l'exemple!

    Alors il se sert de cette qualité pour en faire une faiblesse! Il possède une arme que je lui ai tendue comme une idiote parce que, j'ai eu le malheur de lui donner mon cœur. Mais son cœur a lui, il l'avait donné à une autre.
    Et depuis il me fait miroiter, il ose me promettre des choses qui n'arriveront jamais. Mais avec cette foutue Patience, j'attends. J'attends qu'il ouvre enfin les yeux, qu'il découvre que je suis celle qu'il lui faut, j'attends qu'il m'aime comme moi je l'aime. Mais tous ça n'est que foutaise. Il ne me choisiras plus. Alors je dois arrêter d'attendre. Je dois, comme dit la populace, tourner la page... Tourner la Page? Après avoir attendue neuf mois je dois arrêter? Sans avoir eu ce que je voulais?!

    Admettre que j'ai perdu neuf mois de ma vie pour patienter est une telle cruauté qu'il va me falloir encore beaucoup de patience pour la surmonter. N'est ce pas ironique?
    Krout le 12 mai 2017
    Patience dis-je ...
    Sirius13 le 13 mai 2017
    Patience...

    - Je me demande, dit-elle, si un jour on saura ce que c'est tout ça...
    On était couché dans un champs et on regardait les étoiles main dans la main.
    - Moi je sais, dis-je.
    - Ah oui? C'est quoi alors ces petites paillettes dans le ciel? Les vagues de lumières vertes de l'hiver? La lumière qui nous éclaire chaques jours, et cet sphère argentée qui nous regarde? Dit-elle sur un ton de défit.
    - Je pense que chaques petites paillettes dans le ciel sont deux êtres tellement amoureux que la mort ne les a pas atteint. Que les vagues de lumière verte sont les spectre des personnes mortes pendant l'année, qui dansent leur dernier jour. Que la lumière du jour est la plus belle femme que le monde ai connu, et qu'a sa mort, elle s'est transformée en cette boule de lumière pour nous aider à y voir clair. Et que la sphère d'argent est l'homme qu'elle a aimé, mais qu'elle ne pourra jamais revoir.
    - Tu pense que c'est vraiment ça?
    - J'en sais rien, et toi, tu en dis quoi?
    - Je sais pas, j'aimerais vraiment avoir la preuve, tu vois.
    Je souris.
    - Patience, un jour tu saura...
    Alzie le 14 mai 2017
    [...]
    Patience, patience,
    Patience dans l'azur!
    Chaque atome de silence
    Est la chance d'un fruit mûr!
    [...]
    Paul Valery, Palme, Charmes.
    Cubertafon le 16 mai 2017
    la patience n est pas mon fort , mais elle peu se faire avec l 'âge de raison , tout vouloir tout de suite , essayer de se motiver , de faire face et d 'apprécier d 'avoir se que l on veux en attente et persévérer donne parfois des bonnes choses a réaliser surtout.....
    unebellefi le 16 mai 2017
    La patience n'est pas forcément innée…
    En tout cas, chez moi elle ne l'était pas jusqu'à ce que la maladie me tombe dessus et là nous avons fait connaissance. Être patient avec soi-même… dur apprentissage.

    En fait, pas tant que ça car très vite, Madame Patience m'a présenté ses copines Observation et Écoute. "Quelle galère d'attendre sur cette chaise ! Mais wouahh ! Il y a un superbe magnolia rose fuchsia devant la fenêtre je ne l'avais jamais vu. Pourtant ce n'est pas la première fois que je viens."

    Et toutes ces conversations avec des personnes qu'on ne connaît pas et qui sont si intéressantes… Après tout, quitte à attendre, autant prendre le temps de papoter !

    Lorsque la patience entre dans une vie, le stress s'enfuit, on peut donc prendre de la distance face aux situations qui se présentent. On s'énerve moins.

    En fin de compte : VIVE LA PATIENCE !!
    FractureCranienne le 16 mai 2017
    [size=14:028623bf1b]La patience est une traîtresse ; dans bien des esprits, elle est vertueuse et bienveillante… On pense avoir besoin d’elle, on pense qu’elle nous gratifiera d’agréables récompenses… Il n’en est rien… la patience, c’est une paire d’œillères qui réduisent notre champ de vision et notre faculté d’agir, qui nous fait perdre ce qu’il y a de plus précieux : le temps… Car prendre son temps n’est pas le laisser passer en se pensant patient, et une fois qu’il est parti on se rend compte que la patience nous a bien eu… Vivons sans attendre, lisons, écrivons, partageons, critiquons et emplissons nos vies de tas de petits bonheurs, littéraires ou non, et laissons la patience à ceux qui envieront nos vies et qui attendront d’être aussi heureux…[/size]
    Pinceau le 16 mai 2017
    Bonjour à tous
    Voici ce que m'a inspiré le thème du mois
    Bonne continuation à tous :-D

    La Fourmi Nutieuse et le Bélier Joie-de-vivre

    A 20 ans et des poussières
    Epaules à toutes épreuves
    Energie à revendre à la pelle
    Moral d’acier inoxydable
    Optimisme et confiance en pagaille
    Patience d’ange sur tous les toits
    Inspiration et imagination foisonnante
    Corde sensible fusant
    Au bout des doigts
    A tout bout de champ
    Méticuleuse la fourmi œuvrait par tous temps
    Le jour horlogère de formation
    La nuit sur ses toiles d’araignées au plafond
    Elle étalait ses touches de peintures en lévitation


    Assise sur la terrasse
    De sa cabane en bois
    Orteils en éventail
    Au cœur du crépuscule safran
    Seule comme un chien
    Avec son chat s’étirant sur le plancher
    Présence attendrissante des gazouillis dans les feuillages
    La fourmi fume et écoute uniquement de la jamaïcaine
    Les yeux ventousés au ciel
    Elle sirote une bière
    En détaillant les formes des cumulus
    Espérant la venue de son ami le bélier

    Fuyant l’ennui comme la peste
    La fourmi adorait l’aventure
    Et c’est à la sortie d’une expo de peintures
    Qu’elle l’avait rencontré
    Sous un ciel mouvementé
    Et avait été émue par ses gestes

    S’imaginait-elle à cet instant
    Qu’elle allait ressentir un tel bouleversement ?

    Dès son premier regard ardent
    La fourmi avait succombé spontanément
    Au charme pétillant du bélier

    Enfilant une petite veste
    Et se rallumant une autre cigarette
    La tête dans les nuages somptueux
    Sourire confiant aux coin des lèvres
    La fourmi caresse son chartreux
    Et l’espoir de la visite du bélier
    Consciente de la fabulosité de chaque instant
    Son esprit affûté vagabonde
    Au gré du fidèle feeling félin

    Maintenant elle regrette
    D’avoir envoyer balader la cigale
    Cet après-midi
    Mais elle est vraiment tombée
    Comme un cheveu sur la soupe
    A cette heure-ci
    Elle est sûrement fourrée au bal
    En train de remuer de la croupe

    Faut dire que parfois
    La fourmi en a vraiment ras la casquette
    Et n’est pas à prendre avec des pincettes
    A force de se faire essorer comme une courge
    Pas étonnant qu’à l’automne de sa vie
    Elle refuse de perdre son temps
    A prendre des gants avec les supercheries

    Car au fil du temps
    Coulent saisons et années
    Rivières mouvementées
    Pleuvent grosses tuiles fractures et bassesses
    Défilent à profusion renards roublards
    Blaireaux nombrilistes
    Requins vampires d’énergie
    Serpents enragés se mordant la queue
    Hyènes vidant valises et rancœurs
    Cigales grattant à la porte
    Dès la fin des festivités estivales
    Belettes chouinant à chaque coup de vent
    Libellules se faisant tatouer à l’œil
    S’accumulent les pires vacheries
    Se succèdent les boulots harassants
    Se précipitent séjours dans le néant

    Et si seulement…

    Mais aussi
    Grisonnent tempes et barbes des survivants
    Et disparaissent les êtres chers

    Tandis que la nuit s’approche à pas de velours
    La fourmi se décapsule une autre canette
    Au rythme des musiques et volutes jamaïcaines
    Histoire de passer le temps
    Son ami le bélier viendra-t-il ?

    Leur relation était trépidante
    Et emplie de surprises
    Autant pouvait-il surgir de nulle part
    A n’importe quelle heure
    Autant la prévenait-il avant de se pointer
    Et finalement était retenu ailleurs

    Autant passait-il juste en coup de vent
    Autant ne se lâchaient-ils pas la semelle de la semaine
    Autant ils ne se croisaient parfois pas pendant des mois
    Entre elle ne perdant jamais le nord
    Et lui toujours à l’ouest
    Se loupant souvent de peu

    Loin de lui l’idée de lui faire faux bond
    Mais toujours par monts et par vaux
    Par obligation professionnelle
    Voyageant à travers le monde
    Le bélier n’avait guère de temps à lui octroyer

    Souvent circulent des rumeurs à son sujet
    Grabuges et dégâts semés à tous vents
    Par l’impétuosité de son tempérament
    Pas son genre de faire dans la dentelle

    Parfois rongeant son frein
    Pendant des heures
    Autant peut-il garder son self control
    En partant voir la fourmi
    Autant c’est plus fort que lui
    Surtout avec un petit coup dans le nez
    Il rue vite fait dans les brancards
    Et parfois pète complètement les plombs

    Il est sans limite
    Rien ni personne ne parvient à le contenir
    Parfois tellement enragé
    Contre la cruauté humaine et l’injustice
    Qu’il balaye tout sur son passage

    En 20 ans et des poussières
    La fourmi connaît son grand cœur
    Autant le bélier est doux comme un agneau
    Autant il ne faut pas le chatouiller
    Il est ainsi toujours à fond la caisse

    Alors elle s’est chaque fois arrangée
    Pour lui fournir divers alibis
    Afin de lui éviter de gros pépins
    Et sa minutie lui avait bien servie
    Pour lui confectionner des faux papiers
    Lorsqu’il avait dû quitter le pays
    Histoire de se faire oublier

    Et même si parfois
    Le bélier se fait languir
    La fourmi sait qu’il revient toujours
    Car leur passion est poétique

    A présent
    Bien entamées la nuit et la fourmi somnolente
    Tandis que les stratus dansent sur la lune
    Cendrier aussi plein que le pack vide
    Papillonnent les paupières de la fourmi
    Ronfle le chat sur le fauteuil en osier

    Parfois ils rêvent ensemble

    Pluie fine criblant le sol
    Lourds nuages dans le dos
    Comme une odeur de mie
    On se croirait presque sur l’île de Ré
    Ou ailleurs dans l’au-delà
    Lointain grondement entre l’oméga et l’alpha

    Tandis que le chat se fait la malle sous le sofa
    Et que les bambous poussent d’un mètre
    Abordage tonitruant du bélier
    Fracassantes détonations
    Ciel mauve zébré d’éclairs émeraudes
    Pieds nus dans l’herbe mouillée la fourmi danse
    Son resplendissant sourire aux lèvres
    Sous une pluie de paillettes papillotantes
    Parfum de passiflore et de paroxysme
    What a Wonderful World
    Witsg le 17 mai 2017
    ...
    Lombrederrierelesmots le 17 mai 2017
    Jamais plus longue attente que l'espérance. Elle nous propulse des années en avant, un sourire propice dans un lieu de joie. Mais jamais plus encore douloureux que le présent désespéré. La foule de sentiments qui emprisonnent le cœur, comme une mort lente, une longue attente, une blessure saillante.

    Jamais plus douloureux espoir qu'un futur peut-être heureux, qui terrasse le passé assombri par la tristesse, les pleurs et le malheur. Le temps n'est plus que patience, un grain de sable qui s'écoule après l'autre, pour s'empiler les uns sur les autres, vers les rayons illuminés.

    La patience apprend à attendre, mais surtout, à espérer. Elle caresse le corps de promesses, souffle des espoirs pleins d'ivresse, berce notre cœur de futures tendresses.

    La patience m'a apprise à vivre, mais plus encore, à me délecter inlassablement des plaisirs à venir.
    Witsg le 18 mai 2017
    J'ai vu, en jetant un œil sur le site de BABELIO, l'invitation à écrire un truc à propos de la patience. Surgissent immédiatement deux mots phares qui font tilt : ''écrire'', puis ''gagner un livre''. Quatre mots, pardon. Ok. Écrire un truc sur la patience … Oui. Mais quoi. Écrire quoi … J'attends. J'attends que ça vienne … Qu’est-ce que la patience … ça a un rapport avec la sagesse, c’est une qualité, innée … non, ça s’apprend (…) Bon, je vais aller boire un café noir en poudre (…) Fait chaud. Fait très beau aujourd'hui, c’est chouette, la fenêtre est grande ouverte mais on voit pas grand-chose vu d'ici, juste un mur sale. Ça me manque l’horizon (…) La patience … la vache. Tiens, c'est marrant, j'en ai vu ce week-end en Corrèze des vaches. Ça m'a fait plaisir, c'est pas si souvent qu'on en croise de ces bestioles quand on vit à Paris. Ça fait du bien, ça régénère, c’est une bouffée d’air pur dans la caboche. Des limousines, ben oui, forcément des limousines, marrons et blanches. Mais bon je dis ça, j'y connais pas grand-chose en vache. Alors, la patience (…) J'ai toujours mes mycoses aux doigts de pieds, ça me démange, elle est pas efficace cette crème, mais je peux quand même pas enlever mes chaussettes ici, faut pas exagérer (…) Quelque chose sur la patience ... C'est quoi ‘’être patient’’ d'abord. Suis-je quelqu’un de patient ? Ça dépend ... Il est quelle heure-là ? C'est vrai qu'elle avance de cinq minutes. Pff ... Du poisson pané. J'en ai jamais fait, faudra que je regarde sur Internet la recette, déjà faut de la chapelure et battre un œuf je crois, et puis de la farine, mais dans quel ordre ? (…) J’y pense ! Peut-être qu'en m'inspirant des proverbes ou de vieux adages … Comment on appelle les mecs qui écrivent des adages … les fables c'est les fabulistes mais les adages, des adagistes ? Arrrfff. Je réfléchis. J'ai l'impression de réfléchir mais je raisonne comme une coque vide, ça sonne creux dans ma tête. Je me sens mou du genou. Mais qu'est-ce que je peux raconter moi, bordel à cul (…) La patience (…) Je suis au travail, ça tombe bien quelque part, avec cet exercice sur la patience, j'ai l'attitude adéquate. Sérieux. Concentré (…) Je vais changer de stylo, ça glissera mieux (…) Tiens, le chef passe, surtout rester penché sur ma feuille, consciencieux, pourvu qu'y vienne pas encore m'emmerder à me poser des questions sur ceci ou cela, faut que je finisse moi. Non ça va. Il se barre. Patience patience patience (…) Et l'inspiration dans tout ça ? Ben oui, l’inspiration quoi … J'ai appris, non, j'ai retenu que l'essentiel était que lorsqu’on est dans une situation comme celle-ci, faut plus se poser de questions, faut y aller c’est tout, faut se jeter à l'eau. Écrire. Même si c'est tout pourri, on s'en fiche, faut écrire. Balancer du grain, de la substance, envoyer la purée, créer du mouvement, tout ça c'est de l'énergie et de l'action naîtra du corps, du contenu, de la forme jaillira du fond. C'est vrai sans doute … des fois. Pas toujours. Ça fait combien de temps maintenant que je suis sur ce machin-là … ah ouais, quand même. Allez, allez … Ça va venir, ça va venir … Je vais le sortir ce putain de texte, je le sais, c'est loin encore mais ça vient … le tout, c'est de ne pas lâcher tout en restant décontracté. De la ténacité et beaucoup de patience … Voilà, c’est ça, beaucoup de patience …
    secondo le 18 mai 2017
    La patience moderne c'est la science de l'âne bâté qui sabote l'attente sur son AIL-FAUNE.
    Ane bâté que nous sommes dans notre stupide voiture à permis de polluer, en train d'attende dans ce bouchon, aligné avec un sourire idiot derrière les autres, en route vers notre destin que nous pensons choisi mais qui n'est que suivi.
    Ane bâté que nous sommes avec notre méchant caddie vomissant des biscuits apéro sur des couches culottes écrasées, en train d'attendre devant cette caissière fatiguée, en rang d'oignons bien rangés, en course pour le prix du plus grand consommateur, canard humain gavé dont le foie ne tiendra pas.
    Ane bâté que nous sommes assis les uns en face des autres à lécher des magasines de l'année dernière dans ce cabinet des malheurs et des souffrances où chaque malade semble l'être plus sérieusement que nous mêmes, en lice pour la plus belle mort, la moins piquante et la plus lointaine, celle qui fera bien souffrir ceux qui resteront pour chérir notre souvenir.
    A retrouver : La patience, science de l'attente rêveuse et des circonvolutions inédites de ton cerveau.
    Bine le 18 mai 2017
    Un matin, j'ai planté la petite graine que m'on père m'avait offerte. Elle était toujours au fond de son petit sachet. Mon père m'avait dit :"plante la, arrose la, soigne la avec amour et attends...". Alors j'ai fait comme il m'a dit, j'ai planté, arrosé, soigné et attendu et attendu encore. J'ai attendu comme un attend un enfant avec inquiétude et ravissement, inquiète lorsque le soleil cognait trop fort ou qu'il pleuvait à verse.
    Enfin, un beau matin de printemps, je la vis, petite tige fragile aux feuilles encore enroulées. Je redoublais d'attentions, je la regardais chaque jour grandir, embellir et se multiplier. C'était désormais un beau tapis de fleurs rose vif qui s'étalait dans mon jardin. Un beau tapis de fleurs appelées... impatiences...
    scooby le 18 mai 2017
    Bonjour,

    La patience

    Pas si simple que cela
    De ne pas s'énerver
    Faut garder son sang-froid
    Faire preuve de sérénité

    Calme, tolérance, persévérance
    Pour supporter les difficultés
    Faire preuve de ténacité
    C'est ça, la patience

    Attendre dans le calme
    Faire preuve de douceur
    Laisser parler son cœur
    La patience, un bonheur
    Retter le 20 mai 2017
    Bonjour à tous! Déjà de belles propositions ce mois-ci auxquelles je me propose de joindre ma participation.
    Cette fois, j'opte pour un texte très court puisque j'ai décidé de simplement improviser un petit quatrain sur le thème de la patience. Quatre petits vers seulement que je vous écris comme ils me viennent, en toute simplicité.
    Les voici:

    "Patience

    Oui, avant de commencer réellement, je me permets une toute petite parenthèse pour signaler que ce poème est bien écrit à la gloire de la patience en tant que qualité et non pas en l’honneur de ma grand-mère qui s’appelait pourtant bien Patience. En effet, il était de coutume dans ma famille de donner des prénoms vertueux et positifs aux jeunes filles. Ma grand-mère – Patience, donc – a toujours très bien porté ce prénom aussi joli qu’inhabituel. Sa sœur aînée Victoire s’en est également bien tirée, en tout cas nettement mieux que Prudence qui a fini écrasée sous un poids lourd alors que la petite maligne pensait avoir trouvé la meilleure cachette possible derrière la roue d’un camion à une station-service, désireuse qu’elle était de surprendre ses sœurs par ce grand "bouh !" caractéristique des enfants farceurs. Telle fut prise qui croyait prendre, oserais-je dire. Mais bref, tout ça nous éloigne du sujet initial.

    "Patience

    Attention, ceci n’est pas la suite, hein. Non, simplement, comme j’ai fait une petite digression, je préfère reprendre au début afin de ne pas briser le rythme du poème. La musicalité des vers en demeure ainsi intacte, ce qui, je n’en doute pas, nous fera plaisir à tous. En plus, soyons honnêtes, je ne pourrais tirer aucune gloire à faire rimer patience avec patience. Ce serait tomber dans une facilité à laquelle je ne sacrifierai pas même une licence poétique.

    "Patience, chère patience

    Bon, il n’est peut-être pas besoin de le préciser mais dans le doute je vais le faire tout de même : quand j’écris "chère", je parle bien entendu d’un point de vue affectif. En effet, les vertus telles que la patience ne peuvent pas être chères pécuniairement puisque – et c’est fort regrettable – elles ne s’achètent pas. Sauf si l’on considère que celles-ci s’acquièrent via l’éducation et que l’on entreprend une comptabilité stricte de tout ce que coûte l’apprentissage de nos petites têtes blondes, mais là on est parti dans un problème plus délicat. Toutefois, ne faisant jamais les choses à moitié, j’ai essayé de faire le tour de la question en calculant la somme des frais scolaires, des fournitures, des stages, des psycho-pédagogues éventuels et tutti quanti. On prendra soin de défalquer du montant les éventuelles bourses d’études obtenues et on multipliera ensuite le total par le nombre d’enfants moyen par foyer, à savoir 1,98 enfants, où le 0,98 ne représente pas un morceau d’enfant comme le croit depuis toujours ma sœur Géraldine – ce qui lui vaut dans la famille le petit surnom mignon de Géraldinde. Bref, pour ceux qui seraient intéressés, je tiens tous ces calculs à votre disposition dans un dossier concis mais néanmoins précis de 112 pages. Je reprends maintenant le cours de mon texte.

    "Patience, chère patience, vertu la plus digne

    Ici, bien évidemment, chacun pourra se faire son opinion. Mon voisin Jérôme, par exemple, me soutiendrait mordicus que la vertu la plus digne est la justice. Bon. Vous me direz qu’il n’y a pas lieu de débattre. Ce à quoi je vous répondrai que, d’une part, je vous trouve un petit peu gonflés d’arbitrer ainsi mes affaires de voisinage, et d’autre part, je maintiens qu’il y a bien lieu de débattre puisque Jérôme est juge de profession. Par conséquent, FORCÉMENT qu’il va essayer de placer la justice en tête des vertus ! Mais je regrette, il y a un conflit d’intérêt ! Jérôme est juge et parti dans ce dilemme (c’est le cas de le dire !) et j’estime que ça le disqualifie de facto dans la problématique qui nous intéresse. Bref ! Laissons cela de côté pour l’instant, j’ai déjà, de toute façon, plusieurs dossiers judiciaires en cours avec Jérôme et ce n’est pas le lieu pour tout détailler.

    "Patience, chère patience, vertu la plus digne
    Toi qui apaises chaque jour les maux du cœur


    Naturellement, il s’agit ici d’une image romantique. Certes, l’un ou l’autre lecteur parmi vous a peut-être un petit souci cardiaque mais il y a fort à parier qu’il ne guérira pas ce mal par la simple patience – et cela ne diminue en rien la beauté de cette magnifique vertu. En revanche, je ne saurais trop vous recommander de vous adresser, le cas échéant, au très bon docteur Vaillant, cardiologue de son état. Celui-ci a eu l’occasion, il y a quelques années, d’exercer toute sa maestria sur moi-même après un petit incident cardio-vasculaire qui a bien failli me coûter la vie. Grâce au Docteur, c’est maintenant de l’histoire ancienne. S’il existait un tel prix, je suis certain que cet excellent médecin aurait déjà remporté le "Pacemaker d’or" à plusieurs reprises. Le docteur Vaillant vous reçoit du lundi au mercredi dans son cabinet de Beaulieu-lès-Loches avant de remonter vers son cabinet de Saint-Georges-sur-Cher pour les consultations de jeudi et vendredi.

    "Patience, chère patience, vertu la plus digne
    Toi qui apaises chaque jour les maux du cœur
    Je désirais te dire avec ces quelques lignes


    Bon, là, j'entends déjà les rires méprisants derrières vos écrans. Oui, je sais ce que vous pensez. Vous estimez que le verbe dire est mal choisi vu que je vous écris. Oui mais voilà, "écrire" comporte une syllabe de plus et cela m’aurait donc fait un pied de trop car il n’aura échappé à personne que ce poème est rédigé en alexandrins (même si les plus médisants m’attaqueront certainement sur quelques libertés prises avec des lettres que je considère tantôt comme muettes, tantôt non… soit !). Du coup, j’aurais dû raccourcir autre chose et écrire "ces quelles lignes", par exemple. Mais la phrase n’aurait plus eu aucun sens. Un moment, j’ai pensé remplacer la fin par "ces beaux vers", mais alors je perdais ma rime avec "digne", à moins de changer tout le début, si bien qu’au bout d’un moment, je me suis dit que c’était bon comme ça.

    "Patience, chère patience, vertu la plus digne
    Toi qui apaises chaque jour les maux du cœur
    Je désirais te dire


    Ha non. Ben non, c’est vrai, maintenant que j’y pense, le "te" aurait été élidé et ça n’aurait pas créé un pied excédentaire. Pour le coup, je reconnais que c’est dommage. Le vers s’en serait trouvé plus riche. Mais je vous ai promis une petite improvisation poétique donc je ne veux pas corriger, ce serait une tromperie, le type qui fait genre "regardez, je sais écrire, les mots me viennent naturellement", bla bla. Non, pas de ça. J'assume l'erreur, tant pis.

    "Patience, chère patience, vertu la plus digne
    Toi qui apaises chaque jour les maux du cœur
    Je désirais te dire avec ces quelques lignes
    Combien, ma patience


    Oui, petite liberté poétique ici : je me permets un possessif. Rassurez-vous, celui-ci n’a pas d’autre but que de marquer une fois encore mon affection pour la patience. Je ne compte bien entendu pas en revendiquer la propriété, la patience peut se partager entre nous tous. Il n’en aurait bien sûr pas été de même si ce poème avait bel et bien parlé de ma grand-mère Patience, laquelle n’aurait malheureusement pas eu le temps d’être partagée entre tout un chacun. A la limite, après son incinération, il aurait déjà été un peu plus simple de nous la répartir mais, pour une raison qui m’échappe, je ne suis pas à l’aise avec cette idée et je préfère revenir au sujet qui nous intéresse.

    "Patience, chère patience, vertu la plus digne
    Toi qui apaises chaque jour les maux du cœur
    Je désirais te dire avec ces quelques lignes
    Combien, ô patience, tu fais mon bonheur
    "

    Voilà. Arrivé à ce stade, je pense que chacun aura besoin d’un moment pour se répéter lentement ce magnifique quatrain et en apprécier toute la chantante profondeur. Et pour les quelques minuscules parenthèses insérées dans le texte ci-dessus, je tiens encore à vous remercier pour votre…
    …attention.

    A très bientôt.


    [size=9:05ebcc9f9d]ps: inclus dans cette participation du mois, un hommage à François Rollin que j'adore et que les fans auront peut-être senti dans l'esprit du texte ^^[/size]
    .
    Avango le 20 mai 2017
    Patience
    Le réveil sonne une heure plus tôt que d’habitude : aujourd’hui, c’est le jour de l’épilation. S’arracher les poils à l’aide de cette petite pince prend un temps fou et cause un chapelet de micro-douleurs, que Patience supporte avec stoïcisme.
    À 7 heures, elle commence sa ronde matinale : elle réveille d’abord Aurore, sachant qu’il faudra repasser trois fois au chevet de sa fille avant que celle-ci ne parvienne à s’arracher aux bras de Morphée.
    Ensuite, Patience frappe à la porte de la chambre de Julien. Depuis qu’il est ado, pas question d’entrer sans prévenir dans l’antre de son fils ainé, ce qu’elle comprend parfaitement.
    Déjà, Louis, son petit dernier, entame ses gazouillis du matin qui se transformeront bientôt en trémolos bien moins agréables aux oreilles, si sa maman ne s’occupe pas tout de suite de lui. Patience le prend dans ses bras, le lave et l’habille, en souriant devant la pétulance de son rejeton, pétulance qui ralentit drastiquement le Grand lever de son petit prince.
    Assis dans sa chaise haute, Louis jette son jouet par terre. Amusée, Patience le ramasse pour la première mais pas pour la dernière fois. Confiant la garde du dernier né au premier né, l’ado Julien, maussade comme toujours à ce stade de la journée, elle monte réveiller Aurore pour la deuxième fois.
    Pendant qu’elle nourrit le bébé à grand renfort de cuillères-trains et de bouchées-voitures, son portable émet son premier signal de la journée. Son patron se joint aux réjouissances matinales :
    « Je n’ai pas reçu ton rapport. Tu me l’avais promis pour hier soir. »
    Patience coince Louis sous son bras et rejoint l’étage tout en lui envoyant sa réponse.
    « Pas de problème ! Je l’ai mis sur votre bureau, comme vous me l’aviez demandé ! :-) ».
    Elle installe Louis dans son transat et part réactiver doucement sa fille pour la deuxième fois. Elle profite de l’absence de Julien pour faire une inspection rapide de sa chambre. C’est un champ de bataille. Patience ramasse un caleçon sale, relique du déshabillage de la veille, puis celui de l’avant-veille et celui de deux jours plus tôt. Elle se dit qu’il faudra parler ordre et hygiène avec le jeune garçon, mais, bon, dans la vie, le désordre coudoie l’adolescence, non ?
    Elle cherche le chat qui, comme tous les matins, s’est réfugié sous un des lits de la maisonnée. Elle le descend dans le jardin tout en le caressant pour faire passer la pilule du bannissement quotidien. Après quoi, elle remonte à l’étage : Aurore attend son troisième réveil, celui qui va de pair avec le câlin du matin, condition sine quoi non pour que la fillette daigne quitter son lit.
    Les deux grands sont partis à l’école, et il ne reste à Patience plus que la dernière touche et tâche du matin : le maquillage. Hélas, son mari bloque la salle de bain. Il aime prendre son temps, et ne supporte aucune autre présence pendant ses ablutions matinales. Tant pis, elle profitera des différentes haltes forcées aux quinze feux de circulation qui la séparent de son lieu de travail pour grimer yeux, joues et lèvres.
    En sortant la voiture du garage, elle manque de renverser sa voisine, qui en profite pour lui raconter en long et en large ses derniers déboires médicaux. Patience tente de la rassurer, mais sait qu’il faudra prendre du temps ce soir, au retour du boulot, pour finir calmement la conversation et apporter un soutien moral à la pauvre femme.
    Après avoir déposé le petit Louis à la crèche, dépôt agrémenté de force bisous et tendresses, elle se retrouve dans les embouteillages du matin. La radio en sourdine, elle se met à rêvasser : au weekend, aux vacances, à la retraite. Un premier feu passe au rouge, juste avant qu’elle ne puisse emprunter le carrefour, et elle en profite pour s’attaquer au coloriage de ses yeux. Patience peaufine un trait d’eyeliner quand un klaxon la fait sursauter. La voiture qui la suit lui signale le passage au vert. Sa main a dérapé, et sa tempe arbore maintenant un liseré noir qui lui donne un air de squaw apache.
    Le battement de cœur s’accélère, l’adrénaline fuse et la rage monte. En deux temps trois mouvements, elle ouvre sa portière, sort à moitié de sa voiture, et son majeur gauche pointé vers le conducteur indélicat raconte toute son exaspération :
    « Espèce d’en…, fils de p…, c…, f… moi la paix ! ».
    La portière claque, le moteur s’emballe et elle repart. Un grand sourire aux lèvres.
    De temps en temps, Patience s’appelle bêtement Noémie Granger.
    Faut quand même pas déconner.





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