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Critique de marina53


Lundi 4 septembre 1967. le jeune soldat des Marines, Jon. J. Faulkner meurt touché par un obus de mortier de 82 mm dans la province de Quang Tin, dans le sud du Vietnam. le lendemain, à Russelville, dans l'Alabama, Billy Everette est gentiment convié à prendre la relève. Bien qu'il ait tout fait pour tenter d'y échapper comme choper la chtouille auprès des prostituées ou dire, lors de la visite médicale, qu'il est pédé, rien n'y fait. Direction le camp d'entrainement des Marines, en Caroline du Sud, sous l'autorité d'un chef tyrannique et despotique. Dès les premiers jours, Bill est sujet aux hallucinations morbides et perd peu à peu pied...
Village de Nam Phong, au nord du Vietnam. Vo Bin Daï, fils de paysans et fils de soldats, s'engage dans l'Armée Populaire du Vietnam. Il laisse derrière lui ses parents, empreints de fierté. Il rejoint un bataillon qui se dirige vers le sud. Dans la moiteur de la jungle, ses compagnons de fortune y laissent leur peau. La progression est parfois difficile mais le jeune homme de 19 ans est prêt à combattre et défendre son pays...

Récit croisé de deux destinées, cet album, dès la première page, donne le ton. Bienvenue dans la moiteur de la jungle et dans la violence de la guerre ! D'un côté, Bill Everette, soldat des Marines, qui, au fil des combats, perd peu à peu ses esprits. de l'autre, Vo Bin Daï qui ne compte pas déshonorer ni sa patrie ni sa famille. Deux camps opposés qui, immanquablement, vont se croiser. La Guerre du Vietnam aurait engendré plus de trois millions de morts (Nord et Sud Viet-Nam et États-Unis pour ne citer qu'eux) ainsi que de nombreux traumatismes pour les soldats et leurs familles. Cet album, qui n'est pas sans rappeler Full Metal Jacket, reflète aussi crûment et violemment soit-il, cette guerre. le propos est dur et incroyablement documenté. Ce récit dense et riche est parfaitement mis en scène par Jason Aaron qui s'attarde, non seulement sur les combats, mais aussi sur l'état psychologique des soldats. Graphiquement, Cameron Stewart fait montre d'un réalisme impressionnant. Moult détails dans ses planches, trait minutieux, large palette de couleurs, ambiance apocalyptique. le dessinateur s'est d'ailleurs rendu sur les lieux en 2005 pour s'en imprégner. Un récit de guerre saisissant et oppressant...
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