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Critique de addsc


addsc
12 septembre 2018
Abercrombie étant un auteur prolifique que j'apprécie particulièrement, il me tardait de me plonger dans cette trilogie. Qui, rien que par son nom et ses magnifiques couvertures, semblait prometteuse. du sang. de la violence. de l'humour. Noir. Et une humanité partagée entre bons, mauvais et très mauvais. Encore que les bons sont souvent un peu mauvais avec cet auteur. Il est loin ce manichéisme basique qui n'existe que trop dans une certaine littérature. Mais ce n'est pas le sujet. Revenons donc à mes fameuses attentes. Ont-elles été comblées ? Abercrombie a-t-il encore réussi à me transporter dans son univers fait de combats, de trahisons et de morts violentes ? Pour aller vite, la réponse est oui. Mais pas tout à fait de la même façon que précédemment.

Tout d'abord, il faut commencer par expliquer que, dans ce premier tome, de batailles épiques, de conflits longs et plein d'hémoglobine, il n'en est pas question. Il y a, bien entendu, une part de violence et de menues bagarres. Que serait un roman d'Abercrombie sans ce genre de péripéties. Mais ici, il s'agit surtout d'installer, posément, les personnages, leurs rôles ainsi que l'univers et le contexte « historique » dans lequel le récit prendra place. C'est, parfois, un peu long mais le talent de l'auteur permet à ce que l'on ne s'ennuie pas.

Les personnages, donc. Ils sont truculents, pour certains, irritants pour d'autres. Comme par exemple Glotka. Inquisiteur royal amer et plein de ressentiments envers l'espèce humaine qui prend un malin plaisir à interroger toute personne suscitant le moindre des soupçons. Je pense que, dans les prochains tomes, il prendra une autre importance et développera un peu plus d'humanité. Je l'espère en tout cas car il est assez dérangeant. Neuf-doigts, quant à lui, est touchant de naïveté nordique. Plein d'un humanisme violent, il se transforme, de temps en temps, en le légendaire Neuf Sanglant, le plus grand combattant que le Nord ait connu. Bayaz, le Mage, est lui aussi assez humain. Plus que dans mes souvenirs. En effet, il apparaît dans « Les Héros » mais son rôle y est sombre et sans pitié. Ici, il semble, pour le moment, être empli de bonnes intentions avec, comme objectif, la sauvegarde de l'Union et de ses principes fondamentaux. Jezal, arrogant chevalier ne me plaît que modérément. Il porte peu de valeurs et est assez vide. Sa rencontre avec une femme lui fait prendre conscience que l'autre existe et qu'il peut, parfois, être digne d'intérêt. J'espère aussi qu'il se développera dans les prochains tomes. Voici donc pour les principaux protagonistes. le reste des personnages est intéressant et donne une profondeur et une ampleur au récit qui permet aux lecteurs de s'immerger complètement dans l'histoire. L'univers est, quant à lui, assez bien décrit. Ni trop simple, ni trop complexe, il permet également aux lecteurs de se plonger dans les pages du roman en parvenant facilement à s'y retrouver entre les villes, les régions et les peuples imaginés.

C'est donc une bonne première partie même si j'en attendais sans doute plus en terme d'actions et de rapidité de développement. Ce n'est pas lent mais presque. Récit immersif, ce premier tome plaira aux fans d'Abercrombie mais également aux fans d'une Fantasy sobre mais enlevé. de toute façon, je ne pourrais pas déconseiller un livre de cet auteur. Enfin, pas pour le moment du moins.
Lien : https://unecertaineculture.w..
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