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EAN : 9782352946823
672 pages
Bragelonne (22/11/2013)
4.19/5   210 notes
Résumé :
Trois hommes. Une bataille. Pas de héros. Selon la légende, Dow le Sombre aurait tué plus d'hommes que le pire des hivers et conquis le trône du Nord en semant le chaos derrière lui. Jaloux, son voisin le roi de l'Union lui envoie ses armées : des milliers d'hommes bardés de fer se dirigent ainsi vers un cercle de pierres oublié, sur une colline sans intérêt, dans une vallée sans importance. Bremer dan Gorst, fine lame disgraciée, Calder, prince sans couronne, et Cu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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Avec ce titre, l'un de ses premiers, Joe Abercrombie frappe fort en terme d'intensité, il s'agit de plus d'un "one shot", une histoire complète et indépendante bien que située dans l'univers de "La Première Loi" que les fans connaissent bien.
Ce roman se démarque par une certaine originalité en terme de contexte, car si les batailles ne sont pas rares dans le monde de l'héroïc fantasy, un roman qui nous fait vivre intégralement trois jours d'une bataille, ça, ce n'est pas fréquent.
Le titre peut s'avérer trompeur, car les seuls héros que vous trouverez dans cette histoire ne sont pas faits de chair mais de terre, "les héros" est en fait le nom de la colline qui sera l'objectif stratégique principal des combats pendant ces trois jours.
Bon, réduit à cela, ça ne paraît pas particulièrement passionnant, mais c'est là que le talent de l'auteur va s'exprimer pleinement, car l'intérêt va se situer autour de la bataille avec une belle évocation de tous les protagonistes des deux camps.
Je cite ici une partie du résumé :
"Trois hommes. Une bataille. Pas de héros. Selon la légende, Dow le Sombre aurait tué plus d'hommes que le pire des hivers et conquis le trône du Nord en semant le chaos derrière lui. Jaloux, son voisin le roi de l'Union lui envoie ses armées : des milliers d'hommes bardés de fer se dirigent ainsi vers un cercle de pierres oublié, sur une colline sans intérêt, dans une vallée sans importance. Bremer dan Gorst, fine lame disgraciée, Calder, prince sans couronne, et Curnden Craw, dernier honnête homme du Nord, se retrouvent inexorablement entraînés dans une guerre sans honneur".
A ces personnages, il convient d'en ajouter beaucoup, ces gens du Nord qui ressemblent à des vikings d'une part, et ces gens de l'Union qui semblent incarner la noblesse de notre Moyen-âge.
J'ai particulièrement apprécié de suivre Curnden Craw et son escouade de douze hommes dont Whirrun le Cinglé, un personnage hors norme qui m'a régalé de sa prose.
Car l'autre intérêt de ce roman, ce sont des dialogues extra, des scènes d'une belle intensité issues d'un contexte très travaillé, y compris au niveau politique, une intrigue assez complexe finalement et qui est pour beaucoup dans la qualité de l'ensemble, pour ma part, j'ai adoré.
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Un récit guerrier de 670 pages qui nous livre un plaidoyer pour le pacifisme…
L'humanisme d'Akira Kurosawa, l'humour de Sergio Leone, le grimm & gritty de Quentin Tarentino. Et les cinéphiles vont se régaler car c'est un festival de clins d'oeil à vraiment tout plein de films, genre quand le Colonel Vinkler rejoue le baroud d'honneur de Kevin Costner dans la scène introductive de "Danse avec les Loups".
Que voulez-vous que je vous dise ? C'est un excellent livre pour les amateurs du genre ! Encore une oeuvre magistrale du meilleur écrivain fantasy de sa génération, malgré ici une mise en place un peu ardue avec tous ces personnages qui déboulent sans que les enjeux soient clairement explicités d'entrée de jeu.


7 ans se sont écoulés depuis "Dernières querelles" et 5 ans depuis "Servir Froid".
Commençons par le commencement : Les Héros ce n'est pas des personnages mais un cercle de pierre en haut d'une colline au centre d'un champ de bataille entre les Nordiques de Dow le Sombre et les Sudistes du Maréchal Kroy.
Tous les personnages du roman ne sont que les acteurs d'une vaste tragédie humaine dont les Héros sont le centre :
- Dow le Sombre n'affronte les Sudistes que parce qu'Ishri qui incarne l'idéologie théocratique lui force la main
- Kroy n'affronte les Nordiques que parce que Bayaz qui incarne l'idéologie ploutocratique lui force la main
A chaque fois qu'ils veulent mettre fin au massacre, Ishri ou Bayaz mettent de l'huile sur le feu (d'ailleurs ce n'est pas évident de suivre l'écheveau de leurs manigances et le pourquoi du comment). On se croirait revenu au temps de la Guerre Froide et des games of thrones de la CIA et du KGB. Chacun place ses pions sur l'échiquier du monde, et quand l'un d'entre eux refuse de jouer le jeu on l'élimine !

Sinon Nord et Sud… Cela ne vous rappelle rien ? blink
Se plaçant dans une longue tradition de westerns humanistes, Joe Abercrombie continue de poursuivre dans la voie de la Fantasy spaghetti. Ici on est encore une fois dans un "Le Bon, la brute et le Truand" avec des épées ! (souvenez-vous de ses 2 camps qui s'entretuent pour un pont dont le monde entier se foutait en dehors des carriéristes de l'Etat-major qui voulaient montent en garde quelque que soit le nombre de morts pour y parvenir…)
Nous suivons les événements à travers 3 POVs principaux :
- Le Bon ? Craw, un homme droit comme un « i » qui essaye « d'agir comme il faut » à la tête d'une faction de 12 hommes (clin d'oeil aux "Dirty Dozens" ?) au service du nouveau Roi du Nord Dow le Sombre.
- la Brute ? Gorst, désavoué depuis le désastre de la Maison des plaisirs de Cardotti (voir Servir Froid), remplace ici le cynique Glotka dans le rôle du sociopathe qui s'ignore. Nihiliste voire suicidaire, il ne s'épanouit que dans le carnage de la guerre. Sa doublé-pensée est un régal parce que super bien retranscrite à l'écrit (et ce n'était pas un mince affaire, donc bravo à la traductrice Juliette Parichet, malgré encore quelques confusions arcs/arbalètes).
- le Truand ? le prince Calder, fils de l'ancien Roi du Nord Bethod. Antipathique à souhait dans "La Première Loi", il est au contraire ici très sympathique car passé en mode survie : tout le monde ou presque veut sa peau (on nous propose d'ailleurs un chouette whondunit : quel est le personnage du roman qui a engagé 3 assassins pour s'en débarrasser discrètement ?).
On a ensuite des POVs secondaires inégaux :
Finree, l'épouse ambitieuse de l'héroïque mais naïf colonel Harod dan Brock, qui va découvrir l'horreur de la guerre.
Beck, le fils de Shama Sans-Coeur, venir chercher un nom à la guerre, mais qui va être confronté à l'horreur de la guerre.
Le caporal Tunny, le sous-off planqué et profiteur (qui je dois l'avouer a été pour moi carrément le maillon faible du livre…)

La manière dont la narration nous fait glisser d'un camp à l'autre sans prendre parti fait immédiatement penser pour amateurs de Fantasy au légendaire Légende de feu David Gemmell. Mais là ou David nous faisait le remake de Fort Alamo, Joe nous offre le remake de Gettysburg ! D'ailleurs, ce n'est absolument pas un hasard si la Bataille d'Osrung dure 3 jours. Ici point d'héroïsme, mais une série de petits zooms humaniste qui nous montre une vraie guerre sale, sinon boue use et glauque, où tout le monde meurt totalement inutilement...
Difficile dans cette optique ne pas penser, à autre auteur anglais qui ne ménage pas ses efforts pour dénoncer l'absurdité de la guerre et les dégâts occasionnés par les carriéristes sans foi ni loi : Dan Abnett (qui lui par contre officie en SF).
Calder et Finree ont exactement la même opinion sur la guerre : un enfer rempli d'opportunités pour les égoïstes.
Whirrun le Cinglé et sa célèbre épée sont quasiment un hommage déguisé à Druss la Légende et sa célèbre hache. Oui "Les Héros" c'est quelque part un anti "Légende", mais derrière le grimm & gritty de Joe Abercrombie que trouve-t-on ?
Des valeurs humanistes tirées des oeuvres d'Akira Kurosawa et de Sergio Leone, comme chez David Gemmell finalement (voir ma critique de "La Quête des Héros perdus"). D'ailleurs plusieurs citations / déclarations / réflexions du roman pourraient être dénichées sous un forme ou une forme dans les romans de David Gemmell, et inversement.
Pas de bons. Pas de méchants. Juste des gens qui essayent de survivre à la volonté des puissants de le rester.
Et chacun cherche consciemment ou inconsciemment une forme de rédemption ou à défaut de paix intérieure, que bien peu trouveront finalement car on désire toujours ce qu'on ne peut pas obtenir…


Néanmoins Joe Abercrombie ne sacrifie en rien son humour noir habituel, qui ici navigue entre l'absurdité des situations et passages presque astérixiens avec par exemple Qui-Frappe-Là, le géant barbare féru de civilisation (que je soupçonne presque avec son surnom de Pip d'être un clin d'oeil au LDVELEH de la série "Quête du Graal") ou la guerre psychologique initiée par Renifleur (« le Neuf-Sanglant ! OMG le Neuf-Sanglant est de retour ! »)…

Sinon le premier des mages Bayaz continue de sévir. Ses remarques sur les petites gens sont détestables à souhait. Il incarne à la perfection tous les maux de la ploutocratie occidentale : égoïsme, ambition, cupidité (toutes les oeuvres de l'auteur ne cessent de les dénoncer et celle-ci ne fait pas exception à la règle). On reconnaît très facilement ses équivalents IRL. On a hâte qu'il crève définitivement, salement si possible !
Car à la vitesse où il se fait des ennemis, il n'est pas impossible qu'un Grand Soir arrive plus vite que prévu… Qui sait, l'auteur nous prépare peut-être une version fantasy d'"Il était une fois la Révolution" ?

Et puis l'ami Caul Shivers regarde d'une bien étrange façon le rubis offert par Monza…
Visiblement, il est loin d'avoir tourné la page !
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Un combat de plus de 800 feuillets peut-il tenir la route sans qu'une once d'ennui ne vienne pointer son vilain museau ?
Oui !

Les Héros, de Joe ABERCROMBIE, est de ces pavés qui se savourent, se dégustent, s'apprécient au fil des moult combats sanglants et autres stratégies politicoégotiques qui parsèment ce récit.

Dow le Sombre vs soldatesque de l'Union.
Le combat s'annonce épique. Il le sera au-delà de toute espérance.
Pourtant, l'espérance, c'est pas vraiment ce qui anime la majorité de ces belligérents.
La pensée positive, connait pas.
Exceptés quelques rares contre-exemples bataillant plus pour eux-mêmes que pour la cause qu'ils servent, l'ensemble de ces soudards n'a qu'un seul but, en découdre, pourfendre, hacher, détruire puis, si la chance veut bien sourire, panser leurs multiples plaies pour pouvoir dire qu'ils y étaient.

Les personnages fourmillent d'ou un léger effort de concentration initial demandé au lecteur.
Une fois les divers camps intégrés, c'est fiesta et open bar de kif à tous les chapitres.
De combats dantesques en retournements opportunistes de veste, le tout se dévore, l'esprit frappé par autant de maîtrise narrative et d'(in)humanité dépeinte.

Du grand art...de la guerre !
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Quatre cent pages pour trois jours de bataille : voilà, pour résumer, en quoi consiste « Les héros ». Joe Abercrombie revient ici à l'univers de sa trilogie « La Première loi » et nous offre un roman nerveux plein de son humour et son cynisme habituels. Cette fois c'est le sort des terres du Nord qui se joue avec d'un côté le redoutable Dow le Sombre entourés de ses plus féroces guerriers, et de l'autre l'armée disciplinée de l'Union venue rétablir l'autorité du roi dans la région. Voilà pour ce qui est des belligérants, quant au champ de bataille il se résume pour sa part à la ville d'Osrung et les points stratégiques alentours : les marais, le Vieux Pont et surtout la colline des Héros, cible des deux armées. Chaque chapitre nous offre le point de vue de personnages appartenant tour à tour au camp de l'Union ou à celui du Nord, une alternance parfaitement maîtrisée par l'auteur et qui rend le récit particulièrement dynamique. du général au simple troufion en passant par les nouvelles recrues apeurées, les vétérans blasés, les braves et les lâches du champs de bataille, les profiteurs et les ambitieux marchant dans le cortège des armées : Joe Abercrombie passe au crible tout le spectre de la hiérarchie militaire afin de nous offrir la vision la plus complète possible de ce conflit opposant les hommes du Nord à ceux du Sud. L'auteur jongle habilement entre tous ces protagonistes et s'amuse même dans certains chapitres à nous entraîner de figurant en figurant, le tueur du premier personnage que l'on suit devenant à son tour le protagoniste avant d'être lui-même tué, et ainsi de suite sur une trentaine de pages.

Outre l'habilité de la construction narrative, on peut également saluer la qualité des personnages au sort desquels on ne manque pas de compatir. Difficile en effet de s'empêcher de redouter tout au long du roman l'inévitable confrontation entre certains guerriers de camps opposés pour lesquels on éprouve un attachement similaire. Car chez Joe Abercrombie il n'y a ni gentils ni méchants et encore moins de héros. Tout ce qu'il y a ce sont de pauvres bougres pris au piège de la guerre et cherchant par tous les moyens à y échapper ou, tant qu'à faire, en profiter. « C'était le problème avec la fierté et le courage, et toutes les qualités vantées par les vertueux bardes. Plus on en a, plus on de chances de terminer sous une pile de cadavres. » On est effectivement loin ici des hauts faits relatés dans les récits épiques : chez Abercrombie la guerre n'est qu'une boucherie à laquelle participent des soldats apeurés qui doivent bien souvent leur survie à la chance davantage qu'à leur bravoure. Outre une réflexion particulièrement lucide sur la guerre en générale, le roman permet également à l'auteur d'étoffer davantage son univers et de remettre en scène des personnages de « La Première loi », notamment du côté des nordiques. Que ceux qui n'auraient pas lu les autres romans de l'auteur ne se laissent cependant pas décourager car si ces références à la précédente trilogie sont nombreuses, elles restent malgré tout anecdotiques et ne gêneront absolument pas ceux à qui les noms de Séquoia, Logen Neuf Doigts ou Bayaz n'évoqueraient rien.

Avec « Les héros » Joe Abercrombie signe un excellent roman à la construction originale et bourré de personnages complexes et attachants portés par des dialogues percutants. A noter qu'on doit à l'auteur deux autres one-shot situés dans le même univers mais prenant place dans d'autres contrées : « Servir froid » (que je vous conseille également chaleureusement) et « Pays rouge » (qu'il me reste à découvrir). En tout cas n'hésitez pas avec celui-ci : c'est de la très bonne fantasy !
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Juste un moment ENORME !
Impossible de lâcher le bouquin à partir de la page... Ben 1, en fait... Non, la 17, puisque c'est là que ça commence vraiment. Même si j'ai eu du mal à me rappeler tout le monde, ayant lu "La première Loi" il y a trop longtemps...

Heureusement qu'on nous re-raconte l'histoire au fil des pages, comme ça ça remonte les souvenirs du fond du puits où ils se trouvaient, dans mon cas, lol. Et du coup, on retrouve des personnages qui évoluent, en mal ou en bien, qui sont d'une cohérence extrême d'un livre à l'autre et où on ne peut que saluer le talent d'Abercrombie à les rendre si humains. Et si morts, souvent. Dans une guerre, on peut difficilement faire autrement.

Abercrombie a fait un pari. Il a parié qu'il pourrait nous faire un bouquin entier sur une bataille de trois jours. Et il l'a fait ! Nom de Zeus, il a réussi son pari, et haut la main.
Une boucherie à en donner la nausée. La force d'Abercrombie, ce sont ses personnages. Ils sont magnifiques, grandioses (sisi, même les plus glauques, les plus affreux, les fous, les tire-au-flancs).
J'ai adoré les pensées de certains personnages en italiques (Gorst, Finree, Calder, Craw pour ne citer qu'eux), qui nous mettent en rapport direct avec leur réalité et leur vérité intérieure, au delà de ce que leur entourage voit d'eux.

C'est magnifiquement bien écrit (et bien traduit). Dire que c'est un "bon moment" ça peut paraître bizarre tant certaines scènes sont insoutenables. C'est un dur moment incroyablement bon à lire.

Waow, quoi... Waow. Encore un 5 étoiles... Mais à ne lire qu'après la trilogie "la première loi" et "Servir froid"... Sous peine de rater l'évolution des personnages (qui changent de noms dans Servir froid, et ça, par contre, c'est un gros 0 pour la traduction).
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critiques presse (1)
Elbakin.net
02 décembre 2013
En soit, difficile de savoir sur quel pied danser avec ce nouveau Joe Abercrombie : car sur la forme, les forces de l’auteur se révèlent toujours présentes et difficile de nier que l’on prend un certain plaisir à la lecture. Malheureusement, on se rend compte bien vite que les choses s’arrêtent là.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (103) Voir plus Ajouter une citation
Ils descendirent la colline par le sud, récupérant le reste de leurs affaires, pour se fondre un à un dans la nuit. Se retournant au passage, le neveu de Paindur adressa un geste obscène à Craw.
-On reviendra, espèces de connards !
Son oncle lui donna une tape sur le haut de la tête.
-Aïe ! Quoi ?
-Un peu de respect !
-Mais on est en guerre !
-C'est pas une raison pour être grossier, petit merdeux.
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- Personne ne dégaine sans que je l’ordonne. Maintenant rangez-moi ça, avant de vous ridiculiser.
- Ce sale lâche ma cassé le nez ! maugréa Dix-voies.
- Oh, t’es plus aussi joli qu’avant ? persifla Dow. Tu veux un baiser magique ? Je vais m’exprimer dans des termes que vos petites cervelles pourront comprendre. Je vais compter jusqu’à cinq. Si quelqu’un a encore une lame ensuite, il entre dans le cercle avec moi, et je vais faire les choses comme je les faisais avant d’être adouci par l’âge. Un.
Il n’eut même pas besoin de compter jusqu’à deux.
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[Craw] Debout parmi sa faction. Rire avec Whirrun, Brack et Merveilleuse. Serrer les mains de ses hommes avant le combat, sachant qu’il mourrait pour eux, et eux pour lui. La confiance, la fraternité, l’amour, plus liés qu’une famille. Défendre les murs d’Uffrith aux côtés de Séquoia, rugissant leur défiance face à la grande armée de Bethod. Le jour où il avait chargé à Cumnur. Et a Dunbrec. Et aux Hauts Lieux, même s’ils avaient perdu. Parce qu’ils avaient perdu. Le jour où il avait gagné son nom. Même le jour où ses frères avaient été tués. Même le jour où il avait vu, sous la pluie qui déferlait sur les Héros, l’Union approcher, sachant que chaque instant pourrait être le dernier.
Comme l’avait dit Whirrun : « On n’est jamais plus vivant. »
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Shivers se tenait non loin. En silence. Il observait. Il ressemblait, de fait, à un homme à qui on venait de faire une queue de poisson. Craw grimaça de plus belle. A croire que son visage se figerait bientôt ainsi.
"Les ambitions d'un homme représentent son pire ennemi", lui disait Bethod. "Les miennes m'ont mis dans le bordel où je me trouve aujourd'hui."
- Bienvenue dans le bordel. se murmura-t-il sans desserrer les dents.
C'est le problème des erreurs. Elles arrivent si vite. Des années et des années à marcher sur la pointe des pieds, puis on se déconcentre un instant et...
"Bam".
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Ouvrant grand les bras, Bayaz montra le spectacle sanglant qui s'offrait à leurs yeux.
- Nous sommes éternellement à la merci des cieux volages. Surtout en temps de guerre. (Il but une gorgée, grimaça et jeta le reste de sa tasse sur l'herbe.) Un jour, nous pourrons tuer les hommes à n'importe quelle heure, pendant n'importe quelle saison et pas tous les temps. Ce jour venu, nous pourrons nous qualifier de civilisés, ne croyez-vous pas ?
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Une longue discussion autour de "Premier sang", le premier tome de La Première Loi de Joe Abercrombie, par la Garde de Nuit.
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