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Critique de jamiK


jamiK
05 février 2020
Le récit raconte la guerre de Beyrouth, au début des années 80, vu par un enfant, au travers de la vie dans un immeuble, sous la menace des bombardements et des francs-tireurs. le dessin est en noir et blanc, le trait épais, les motifs ornementaux de l'art de cette région sont très présents, faisant ressortir les sons, le odeurs, les accents, derrière cette pudeur, il y a beaucoup de finesse, l'angoisse est racontée sans que jamais les armes et la violence ne soit montrées, faisant la part entre la perception des enfants et celle des adultes. Il est sujet d'émigration, de vie de tous les jours, cette drôle de vie que celle qui se déroule dans une ville en guerre. On ne sort presque pas de l'immeuble, la mort et la survie sont montrées de la même façon que sont évoqués la couture, la cuisine, et toute une série de petits tracas quotidiens. Cette façon de raconter sa ville, qui même dans les moments les plus sombre de son histoire, avec ces gens simples et touchants, est totalement bouleversante. Alors qu'elle ne semble rester qu'en superficie, un peu à la manière du cinéma italien des années 50 à 70, avec les éléments picturaux de sa culture, Zeina Abirached nous fait une belle démonstration de sensibilité, d'humanité, avec un recul faussement naïf… avec donc beaucoup de talent.
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