Les Fantômes de Gaunt - Cycle 2, tome 2 : Les armes de Tanith

Je crois pas qu'un seul d'entre nous savait dans quoi on allait se fourrer. Putain, je suis même content de pas avoir su.

Varl savait que la chance était la meilleure amie du soldat, celle qui l'aiderait toujours, mais une amie inconstante et qui détestait qu'on lui demande de rendre service.

Je n'avais encore jamais trouvé d'officier supérieur qui sache vraiment apprécier les talents particuliers des Fantômes. Maintenant que c'est le cas, je ne m'en sens pas plus heureux pour autant.

-Contente de me retrouver ici ? Je ne crois pas.
- Nous ne sommes pas encore morts, Viltry, dit Jagdea.
- Quelqu'un m'a dit, une fois, que la mort venait quand elle venait, et que seuls les imbéciles veulent précipiter la leur.
- Qu'est-ce que c'est que cette philosophie de mes deux ? se moqua Viltry.
-C'est la meilleure à avoir, je pense. Je dis juste que rien n'est terminé avant la fin.
-Oh pour nous c'est terminé je pense, dit amèrement Viltry.

Cirenholm fut prise au terme de sept heures d'asaut déterminé. Une grande victoire pour la Garde Impériale c'est ce que diront plus tard les manuels. Toutefois, les avantages cruciaux qui permirent cette victoire furent obtenus non par une attaque de masse, mais par l'efficacité d'individus entraînés et hautement disciplinés, auxquels avait été laissée une mesure inhabituelle d'autonomie et qui usèrent de leur faculté à la discrétion pour neutraliser les défenses ennemies mieux que dix mille hommes d'infanterie n'y seraient jamais parvenus.

Il est regrettable que cela n'ai pas fait partie de nos plans de départ.

Pendant l'entraînement spécialisé, on ressentait tous cette espèce de confiance, comme si l'Empereur était avec nous pour tout ce qu'on allait faire. Et puis on s'est retrouvés sur le terrain, les autres étaient morts. Et on a commencé à réaliser qu'on n'avait pas une seule chance d'y arriver.

Plus jamais ça, putain. Plus jamais.

Larkin n'aimait pas cette expression. A ses oreilles, "mal nécessaire" ressemblait beaucoup trop à une tournure de phrase malhonnête que les hommes employaient pour excuser leurs fautes. Le mal était déjà bien assez présent dans cette putain de galaxie sans en rajouter délibérément.

Le long d'un des murs, des râteliers mobiles aux pneus épais portaient les bombes et les missiles flambants neufs destinés à être fixés sous les ailes des engins mobiles. Certains n'avaient pas pu résister à la tentation d'inscrire leurs noms à la craie sur les ogives, ou de petits messages tels que "De la part des Fantômes" ou "Adieu, tête de noeud", ou encore "Si vous êtes assez près pour lire ça, criez".

- Comment êtes-vous arrivé aussi haut alors que vous êtes aussi ingénu ?
- Comment ai-je pu vous faire confiance si vous ne vous en étiez même pas rendu compte ? lui renvoya Gaunt.