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Critique de AnnaDulac


Difficile de renouveler le thème du voyage en Transsibérien, Moscou-Pékin, mornes plaines et quelques éclats de lumière sur le lac Baïkal.

Gwenaëlle Abolivier, journaliste reporter radio, a parfaitement réussi ce challenge.

Elle a conçu son récit comme une lettre « transsibérienne » envoyée à son « amour » resté en France et postée à Pékin.

Le projet va heureusement bien au-delà de ce prétexte quelque peu… anecdotique.

La lettre est surtout dédiée à Blaise Cendrars, « l'incitateur des fugues passées et à venir. »

Dans cet album de voyage sont collés, comme des vignettes, des rappels historiques, des interviews-portraits de femmes russes, la retranscription par des mots d'éléments enregistrés, bruits d'ambiance formant une bande-son très radiophonique et des « photographies littéraires » de paysages.

« Vertige du Transsibérien » n'est toutefois pas qu'un document, la traversée d'un monde « par pure distraction. »

L'auteur y a inséré de larges fragments de prose poétique, la sienne, sensible et belle, et qui fera peut-être l'objet d'un recueil à part entière.

De ce tissage naît un livre éminemment personnel qu'il vaut la peine de découvrir. Ainsi à Pékin :

« A pied et par hasard, j'ai découvert un marché aux puces
Un capharnaüm de merveilles
Là, j'ai acheté de belles soieries bleu cobalt
Un collier de jade vert en forme de papillon
Un cerf-volant en papier
Un jeu de dominos en bois laqué
Des porcelaines et des céramiques translucides
En revanche, j'ai laissé de côté les bustes du Grand Timonier
Et son petit livre rouge. »


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