"Pétrus" est certainement l'une des meilleures comédies de Marcel Achard, peut-être la meilleure s'il n'y avait "Jean de la lune", qui demeure l'une des plus fines et des plus achevées que ce poète comique ait écrites.
"Pétrus", d'ailleurs, n'est point sans nous rappeler "Jean de la lune" : on sait que Marcel Achard a un faible pour les héros lunaires, qui ne peuvent jamais arriver à s'accorder parfaitement avec la vie parce qu'ils sont toujours en deçà ou au delà des réalités quotidiennes.
Personnages séduisants et commodes, qui peuvent, au gré de l'auteur, choir dans le comique ou partir dans le rêve.
(A l'occasion de la répétition générale, Pierre Audiat écrit dans le journal "Paris-Soir")
A l'occasion de la répétition générale, Charles Méré écrit dans "l'Excelsior" :
"Une tendre, fantaisiste et émouvante histoire que Marcel Achard anime de sa verve et de mille trouvailles charmantes jaillies de l'esprit ou du coeur.
C'est une des meilleures pièces de Marcel Achard.
Le canevas est mince, mais si joliment, si exquisement brodé !Marcel Achard n'est pas seulement un écrivain dramatique de la plus belle classe, c'est un poète.
Il féerise la réalité et fait jaillir de l'humanité la plus humble je ne sais quel lyrisme ingénu..."Pétrus" a obtenu un éclatant succès".
Un commissariat de police : au premier plan, à gauche, le bureau des agents, devant lequel se trouve une banquette. A droite, porte communiquant avec le bureau du commissaire.
Au premier plan, auprès de cette porte, une banquette. Au second plan, à droite, un poêle dont le long tuyau encadre un plan de Paris. Au fond, porte du commissariat sur la rue.
Dans la soirée vers minuit...
(lever de rideau de "Petrus" pièce de Marcel Achard, publiée dans "La petite illustration n°344 en mars 1934)