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Critique de sylviedoc


Ça vous dirait trois jours avec vos cinq meilleurs potes, dans une chouette baraque dotée d'un grand terrain et d'un garde-manger bien garni, sans compter une cave pourvue de bonnes bouteilles à profusion, et tout ça sans bourse délier ? C'est ce que propose très généreusement Édouard à sa bande d'amis de longue date, parmi lesquels Marc, le « Capitaine » (un titre régulièrement remis en jeu depuis 30 ans qui désignait à l'origine le plus méritant des deux, mais qui se réduit maintenant à des considérations financières). L'épouse de Marc, Agathe, est également conviée, elle fait partie de l'équipe depuis le temps où ils étaient étudiants en école de commerce, et elle en médecine. Elle sortait avec Julien, à l'époque. Elle ne travaille pas, mais s'occupe encore très activement de leurs trois enfants, même si l'aîné a déjà 22 ans.
Le troisième mousquetaire, c'est Julien, le moins grande gueule, celui qui joue les arbitres, celui qui est toujours d'accord, celui qui ne menace d'être un rival. Il vient avec sa femme Claire, plus récemment intronisée dans le groupe, mais qui s'est vite fait une place en son sein. Faut dire que ça l'a aidée de tromper Julien avec Marc, même si c'est « pour la bonne cause ». D'ailleurs elle a des projets sympas pour le week-end...
Ah, j'ai failli oublier : y a Sylvie aussi, l'ex-femme de Julien et mère de son fils Matthieu. de temps à autre, Édouard « prend du bon temps » avec elle, mais elle n'en prend pas trop, de son côté, allez savoir pourquoi.
Tout le monde est là, on entasse les bagages dans le monospace, et c'est parti pour 750 km ponctués d'engueulades, de vieilles rancoeurs qui ressortent, et de musique du bon vieux temps pour assaisonner.
Car ce week-end de rêve, qu'ils ont mis un an à finaliser, ils savent tous d'avance que ce sera l'occasion de recracher tous les vieux comptes à régler, et de se mettre copieusement sur la gueule. Mais avec de la bonne bouffe et de la picole à profusion, ça va bien se passer, n'est-ce pas ?

Mais en fait non, tout va partir en vrille très vite, et vu l'ambiance dès les premières pages, on se demande vraiment pourquoi ils ont été assez cons pour avoir accepté ce projet qui ne pouvait que se solder par un très mauvais moment à passer. Et certains n'imaginaient pas que les choses déraperaient autant. Une ambiance de m...e, je vous dis ! J'en ai d'ailleurs vite eu marre, ils m'ont fatiguée ces cinq affreux, avec leur mépris des autres, leur soi-disant supériorité et leurs stupides rivalités. Et les bonnes femmes ne valent pas mieux que leurs mecs, n'en déplaise aux féministes pures et dures qui passeraient par là ! Tant pis si je me fais taxer de pisse-vinaigre, mais franchement, on a là un concentré de bêtise et de veulerie qui ne fait pas honneur à la gente féminine ! Je ne compte pas le nombre de fois où j'ai soupiré en me disant « mais qu'est-ce qu'elles foutent là ces nanas, elles auraient du en profiter pour prendre du bon temps de leur côté ».
Bon, il y a un semblant d'histoire, quand même. Et un personnage inattendu qui va faire irruption dans la maison, et constituer le fameux grain de sable qui va gripper la machine. C'est à peu près le seul rebondissement plausible en 220 pages. Il y en a d'autres, mais franchement, j'ai presque ri tellement c'était mal amené.

Enfin je ne vais pas en faire une tartine, certains autres lecteurs ont adoré, moi j'ai trouvé ça ennuyeux, pas crédible pour un sou et en plus l'écriture au présent qui se veut immersive, mais ça fait juste pas naturel du tout. Certes c'est un premier roman, et le climat « étouffant et anxiogène » décrit par la quatrième de couverture est bien là, mais ça ne suffit pas à rendre passionnante ces histoires de règlements de comptes entre mâles aux égos surdimensionnés, et ces geignardises de femelles insatisfaites de leurs vies. C'était la première fois que je remportais un livre dans le cadre de la MC Mauvais Genre, mais franchement, si j'aurais su j'aurais pas venu !

Ce qui ne m'empêche bien sûr pas de remercier Babelio et les éditions J'ai Lu qui n'y sont pour rien si j'ai coché la mauvaise case.
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