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Critique de Fandol


« On s'aimait mais c'était planqué sous la graisse du quotidien et des emmerdes, une couche épaisse comme on en a tous. » Marie décrit ainsi son couple, elle qui est au chômage après avoir travaillé comme caissière dans un supermarché. Stéphane, son mari, est chauffeur de bus scolaire après avoir espéré être footballeur professionnel au RC Lens.
Le ton est donné dans ce roman en prise directe avec la misère sociale, dans cette ville où ceux qu'on appelle « Les Kosovars » attendent de passer en Angleterre. L'embellie arrive soudain lorsque Marie se jette à fond dans l'aide aux réfugiés, trouvant enfin un but à sa vie. Elle s'attache aussi à Isabelle qui devient son amie et son seul repère. Son mari est furieux car il y a quand même deux enfants à la maison…
Après la distribution des repas, de vêtements chauds, de gants, de bonnets, le récit s'emballe à cause des interventions brutales des policiers, des expulsions, des arrestations, du rejet de Marie par sa famille alors qu'elle ne cherchait qu'à faire le bien autour d'elle. La chute est vertigineuse, les dégâts considérables.
Seule, au bord de la mer, elle se voit ainsi : « … j'étais un corps qui marche et rien d'autre, un corps qui vole un corps gazeux un corps en suspension, invisible, incolore indolore absent fondu élémentaire. » le souvenir de sa soeur, Clara, tuée dans un accident de la route, la hante et la fin d'un tel récit pourrait être tragique mais Olivier Adam laisse la porte ouverte à un certain optimisme :. « Dehors la lumière sera la même. Et moi aussi je serai la même. Ni neuve ni recommencée. Rafistolée à peine »


Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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