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Critique de Morgouille


Bon, les gars, ça suffit. 188 pages, j'arrête, ça va, j'ai compris, les gens sont en passe de tous devenir dépressifs, le monde est en crise, la société française sent le moisi. Waouw. Alors c'est ça, le phénomène Olivier Adam ? Z'avez rien de plus plombant à mettre en avant pour cette chère rentrée littéraire en plein mois de septembre quand les feuilles se mettent à tomber, telle la pluie sur le pare-brise de Kad Merad, dénudant les grosses branches pour nous donner encore plus envie de nous pendre ? Mais je m'emporte… Ahum. Revenons à nos Lisières.

Fraîchement divorcé, Paul Steiner est un écrivain qui vit dans le vide que lui a imposé son ex-femme en lui arrachant la garde de leurs deux gosses. Sa mère étant à l'hôpital avec son fémur cassé et son cerveau qui part en vrille, il s'oblige à retourner dans la ville de son enfance pour tenter de prendre soin de son père, un homme plein d'aigreur qui semble en vouloir à la terre entière, et surtout aux étrangers. S'amorce alors une espèce de pélerinage sur les lieux de sa jeunesse et Les Lisières deviennent un album de portraits barbants en noir et blanc parmi lesquels on se perd trop facilement.

C'est un roman déprimant dans lequel tous les personnages sont vidés, fanés, déprimés, blasés, cassés, usés, flétris, aigris, se sont faits virer, plaquer, mettre à la porte. Un roman en crise, où la peur de l'autre est montrée telle qu'elle est, dévastatrice et source de pensées dangereuses, de haine, de violence. Un roman dans lequel on reconnaît forcément ces gens qui nous entourent de près ou de (très) loin, souvent dans des portraits peu flatteurs. Un roman qui met le doigt sur la proximité d'une apocalypse qu'on a toujours mise à distance, faisant semblant de ne pas la voir.
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Lien : http://morgouille.wordpress...
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