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Critique de Iboo


Premier roman d'Olivier Adam que je lis... il parait que je n'ai pas choisi le meilleur. Pardonnez-moi si j'attends un peu avant de vérifier s'il a fait mieux ou pire.

Une histoire d'une banalité pesante et suffisamment ordinaire pour qu'il ne soit pas d'un grand intérêt de délayer la chose sur 450 pages.

L'ennui avec ce genre d'écrivains est qu'ils ont toujours une soupe politicarde à vous refourguer. Si bien que leur prose vire regrettablement au discours de propagande.

Il est amusant de remarquer avec quel sectarisme il nous parle de "diversité". En fait de diversité, il n'en admet que sa propre conception. Il y a la bonne diversité, celle qui colle à son dogme et la mauvaise diversité, représentée par tous ceux qui n'entrent pas dans SON cadre (assez étroit, il faut bien le dire).
En clair, ce qu'il prétend défendre ne s'appelle pas "diversité" mais communautarisme.

Il est, par ailleurs, assez étrange de constater comme certains de ces intellectuels (j'insiste sur le "certains") qui se targuent d'une grande ouverture d'esprit, sont incapables d'une sincère et véritable tolérance lorsqu'ils se fourvoient sur le terrain de l'acceptation de l'autre et de sa différence de vues.
Ils dénoncent des comportements primaires alors qu'eux-mêmes ne font que déplacer une idéologie d'exclusion et de mépris d'une catégorie de personnes vers une autre.

Afin que la panoplie soit complète, il ne nous épargne pas cet insupportable intégrisme culturel dont il ne se prive pas moins de faire étalage. A plusieurs reprises, afin que nous en soyons bien persuadés, si ce n'est admiratifs, il nous assène ses goûts cinématographiques, musicaux, littéraires, ne manquant pas, au passage, de nous rappeler combien ceux de la populace ne sont, je le cite : "que de sombres merdes".

On ressent assez nettement sa frustration de n'être pas né dans le merveilleux monde des intellos-bobos bouillonnants d'idées dans leur bulle d'oisiveté.
"Car chez ces gens-là, monsieur..." comme disait Brel. Chez ces gens là on entend, on comprend, on pense, on lit, on écrit, voire on mange, boit ou glande de la manière la plus intelligente et raffinée qui soit.
Mais qu'Olivier Adam se rassure... objectif atteint ! Aujourd'hui, il doit être dans le top 10 des donneurs de leçons détenteurs de la vérité absolue. Son simulacre de questionnement ne m'a, à aucun moment, convaincue qu'il pouvait en douter.

Je ne m'étendrais pas sur la crise existentielle de ce Paul / Oliver, malheureux écrivain solitaire, incompris, égocentrique, dogmatique et... geignard. Personnage convenu et sans intérêt. Une mauvaise caricature.

Ce Monsieur a trop de petites frustrations et de comptes à régler pour être convaincant. Dans ce roman, il a beaucoup parlé "sur" les autres mais n'a accordé de valeur qu'à lui-même.
Maladresse, ignorance ou nombrilisme... allez savoir.
Il faut du talent pour aborder certains sujets. N'est pas Hugo ou Zola qui veut !

N.B. : A tous ceux qui ont aimé ce livre, et ils sont nombreux : ne voyez dans le présent commentaire que mon humble ressenti qui ne déprécie en rien la valeur du vôtre.
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