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Critique de marina53


À presque 18 ans, Antoine végète chez ses parents, dans une ville de banlieue banale où il n'y a rien à faire. Ayant lâché son bac pro il y a quelques mois, il s'est tout de même inscrit à Pôle emploi, se doutant que sans diplômes, les conseillers ne risquent pas de lui proposer quelque chose de sitôt. Alors, il glande la plupart du temps, fume et trouve le temps bien long... Jusqu'à sa rencontre avec Leila, à Pôle emploi justement. Jeune maman d'un petit Gabi, Leila est enfermée dans sa vie étriquée. Son compagnon, Alex, est vigile. Mais c'est un homme violent, jaloux, qui l'empêche même de sortir avec Gabi. Alors, ce jeune homme, Antoine, c'est sa bouffée d'air frais. Aussitôt qu'ils se sont vus, ils ont très vite sympathisé puis sont devenus amants. Mais lorsque Alex s'en aperçoit, il va tout de suite trouver Antoine pour lui en coller quelques-unes, le menaçant au passage. Si les deux amants veulent lui échapper et par là même échapper à leur misérable vie, ils n'ont d'autre choix que de fuir loin de cette banlieue...

Olivier Adam donne, une nouvelle fois, vie à des âmes écorchées et perdues. Antoine, qu'un traumatisme récent a fait perdre pied (renonçant aux études, au travail), va tout faire pour sortir Leila des griffes de son compagnon. Et qu'importe la destination, ces deux-là veulent redonner un semblant de vie à leur quotidien, monotone pour Antoine et violent pour Leila. Donnant la parole aussi bien à la jeune femme via son journal qu'à l'adulescent, ce roman choral aborde intelligemment divers thèmes tels que la violence conjugale, les traumatismes (aussi bien présents que ceux de l'enfance), l'entraide, la culpabilité, le pardon, l'amour... de sa plume à la fois légère et grave, Olivier Adam dépeint des personnages très attachants, pétris d'amour et d'espoir.
Un roman à la fois sombre et lumineux...

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