AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de moussk12


Premières impressions : déroutant et déjanté. Et un magnifique titre pour une suite d'horreurs et de crimes.

Malcolm Marloch sort de prison pour la mort « involontaire » de la divine Pamela, une actrice de cinéma pour films mêlant le fantastique, l'horreur et le gore. Malcolm est chef maquilleur, un vrai artiste pour enduire les visages d'hématomes, boursouflures et coupures en tout genre. C'est l'émulation sur le plateau pour cette production coûteuse et la scène finale doit être explosive. Et cela passera bien évidemment par l'art du maquillage. Malcolm se plie en quatre et sera mondialement connu pour avoir, ni plus ni moins, rendu cette scène à la postérité en faisant exploser la tête de la diva.
Affamé, ne possédant qu'une charrette contenant ses toiles, tubes et pinceaux, vivant de mendicité, il se rend à Courdes, la ville des artistes. Sa renommée d'artiste peintre, c'est là qu'elle se jouera, avec ses natures mortes : des têtes coupées de leur buste.

Derrière un sujet digne d'un film B, l'auteur s'amuse et amuse le lecteur par la même occasion. La rencontre de Malcolm avec un curé de campagne et le monologue de ce dernier est délicieux. Quel retournement de situation ! L'auteur se moque allègrement.
D'une plume fine et agréable, le monde des artistes est décortiqué ainsi qu'une certaine naïveté face aux spéculations des agents et propriétaires de galeries. La Couleur des abeilles (je vous laisse découvrir le pourquoi de ce titre) est une satyre de l'art contemporain, des prémices de toutes inventions pour donner corps à une oeuvre comme l'utilisation de matériaux divers, d'excréments, etc.

André-Marcel Adamek avait une vision acérée du monde qui nous entoure mais il était quand même haut-perché !
A découvrir ? Bien sûr.
Commenter  J’apprécie          2410



Ont apprécié cette critique (23)voir plus




{* *}