AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de DELOUCoeur


A la suite d'une banale dispute avec son épouse, Anton Malek quitte précipitamment l'auberge ardennaise où il séjournait avec sa femme et leur fille. Désoeuvré et en colère, il se rend à la superbe grotte de Château Rouge ( dans la description, il me semble y reconnaître Han). Lors du parcours, Anton offre son bras à Marie, une sympathique septuagénaire, qui peinait à suivre. En fin de visite, halte au bar installé dans la magnifique salle du Dôme. Marie vient tenir compagnie à Anton, plongé dans ses pensées et remords. Tout le monde rit, l'air est léger. Lorsque soudain, un violent séisme, fait trembler la grotte qui, peu à peu, s'effondre sur les visiteurs. Marie et Anton se réfugient sous une table. Ils seront les seuls rescapés de la catastrophe. Un bloc de roche a écrasé la jambe d'Anton. Au prix d'efforts surhumains, Marie parvient à soulever le bloc à l'aide d'un levier de fortune. le péroné est brisé. Après une vigoureuse réduction de fracture, Marie place une attelle. L'étendue des dégâts est énorme. Ils sont dans le noir. Ils tentent de se rassurer en se disant que les secours vont bientôt arriver. Au fil des heures, puis des jours, force leur est de constater qu'ils sont définitivement isolés et oubliés. Une sortie devient impérative. Tout est éboulé, les passerelles effondrées. Un peu de lumière filtre au sommet d'un puits. Au prix de beaucoup de souffrance, et risques de chute, Anton va parvenir à se hisser tout en haut. A son arrivée en surface, un spectacle effroyable l'attend : il ne reste rien de l'Ardenne verdoyante. Tout est calciné, détruit. Il est forcé d'abandonner Marie à son sort et se met en route afin de rechercher les siens. L'auberge n'existe plus. le spectacle de grande désolation s'étend à perte de vue. Anton va se mettre en route pour un long périple vers la mer où il espère trouver de l'aide. Partout en chemin, c'est le même scénario. Il rencontrera de rares survivants, comme Méduse (Mélanie) une militaire qui vient d'être victime d'une agression perpétrée par ses collègues, qui ne supportent pas le pouvoir d'une femme sur eux. Ayant trouvé un side-car encore en état de marche, Anton va atteindre les côtes normandes. Il y rencontre deux camps de rescapés. Va – t-il pouvoir obtenir de l'aide ? Les circonstances dramatiques de la catastrophe les ont-elles ramenés à des sentiments de solidarité et de soutien ?
Mais, hélas, l'être humain restant ce qu'il est, après des bonnes intentions, l'égoïsme, le chacun pour soi, la jalousie, les revendications mesquines vont petit à petit refaire surface. Comment cela finira -t-il dans ce chaos infernal ? Magnifique récit de cet auteur belge qui pose les bonnes questions. le roman met en place des rappels philosophiques, éthiques, écologiques. le lecteur ne peut que trembler à l'heure actuelle où la planète est en souffrance, où l'on vit des catastrophes naturelles, mais , le pire, ce sont tous ces horribles conflits qui explosent partout sur le globe, montant crescendo et qui finiront peut-être aussi un jour par conduire à la ruine de l'humanité.
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}