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Critique de sandrine57


Parler à Mel et pourquoi pas la reconquérir...C'est un peu court comme motivation mais c'est en tout cas ce qui a poussé Guy Collins, juriste reconverti en journaliste, à accepter de couvrir les élections au Nigeria. La belle métisse est née là-bas, d'un père nigérian et d'une mère irlandaise et quoi de plus palpitant que de pouvoir lui raconter son voyage et ses aventures dans son pays natal ? Mais d'abord, il faut y aller, atterrir en territoire inconnu, ne pas trouver son contact sur place, se débrouiller seul à Lagos, ville trépidante et tentaculaire. Et puis, oser sortir le soir, aller dans un bar, alors qu'on lui a déconseiller de le faire. Et c'est là que commencent les problèmes. Devant la boîte où il pensait se divertir, une voiture largue le corps d'une femme, sans doute une prostituée, méchamment mutilé. Guy, sorti par curiosité, se retrouve embarqué par les flics et la police, au Nigeria, ne fait pas dans la dentelle. Les coups pleuvent, les insultes fusent et le seul moyen de s'en sortir est de graisser la patte de ces fonctionnaires corrompus. Mais Guy est anglais, Guy est journaliste, Guy est une menace. Il faut lui faire suffisamment peur pour qu'il n'aille pas raconter à la BBC qu'à Lagos on pratique des crimes rituels, de la magie noire ! Une situation tendue, angoissante mais la chance finit par lui sourire et elle a les traits d'Amaka, une beauté noire toute en nattes et formes voluptueuses. Elle le sait journaliste, elle veut qu'il écrive sur le sort des prostituées au Nigeria, ces filles qu'elle côtoie, qu'elle défend et qu'elle essaie de protéger de la violence des hommes. Ensemble et au péril de leur vie, ils vont remonter la piste du tueur.

Lagos de bruit et de fureur, de sang et de sperme. Des flics et des politiciens corrompus. Des nouveaux riches et des petits caïds qui ne pensent qu'à obtenir toujours plus d'argent, toujours plus de pouvoir, toujours plus de femmes dans leurs lits. Des hommes violents, sadiques et des femmes qui subissent. Au milieu de cette jungle, Leye Adenle crée Amaka, une justicière sans peurs et sans reproches qui s'est donné pour mission de protéger les prostituées par tous les moyens, même illégaux. Et il y parachute un journaliste anglais pas très brillant. S'il était une femme, on pourrait le qualifier de godiche, de cruche, d'oie blanche mais comme il appartient au sexe dit fort, on se contentera de benêt, mou du genou, ravi de la crèche. Ce personnage fait baisser le niveau de l'intrigue à force de couardise, de maladresse, d'incompréhension totale de la situation. L'erreur la plus flagrante étant de l'avoir introduit dans le lit de la belle Amaka malgré une absence totale de sex appeal. Mais il semblerait que semer un peu de romance inutile soit une nouvelle tendance dans le monde du polar. Dommage ! Un faux pas destiné sans doute à apporter un peu de douceur dans ce polar ultra-violent qui nous emmène dans un pays peu connu et qui ne gagne pas à l'être. Dépaysant certes, mais pas entièrement convaincant. Bilan mitigé.
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