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Critique de sarahorchani


Portrait d'un père dévoué au communisme

Ce livre raconte après sa mort le souvenir d'un père totalement dévoué au communisme.

Tout dans la vie tournait autour du communisme.
Au point que sur le carnet de son père il n'a nullement trouvé les dates de sa naissance ou de son mariage mais du jour où il a adhéré à la CGT.
Comédien son père refusait de jouer du boulevard considéré comme un art bourgeois
"Ma soeur Mathilde vint au monde peu après. Comme moi, elle fut conçue sous les portraits de Marx et Lénine. Enfants, nous croyions qu'il s'agissait d'aieux lointains"
Le genre de la plus grande bêtise de cet enfant de communiste c'est lors de la fête de l'huma parce que le père lui a promis d'aller jouer après le discours son fils a murmuré " ta gueule " et tout le monde l'a entendu. Depuis cette honte il n'avait plus le droit d'accompagner son père lors des discours.
Ses souvenirs d'enfance sont tous liés à des évènements des manifestations de genre la guerre du Viet-Nâm
Et au niveau culturel il y avait les acceptés comme Jean Ferrat
Et les interdits comme tout ce qui pouvait se rapprocher de la culture américano-gaulliste
"A la lecture de BD telles que Spirou, Tintin (trop raciste), Lucky Luke (trop américain), Astérix (trop gaulliste) :
« Enfant, j'avais été mortifié de m'être laissé séduire par des bandes dessinées aussi anti-communistes. L'en mesurais les dégâts sur l'esprit de mes copains. Comme mon père attendait de moi une attitude exemplaire, je surveillais leurs comportements. J'espérais d'eux la même générosité intransigeante que la mienne. »
C'est tout un voyage des années 60 jusqu'à la fin du communisme dans l'Europe de l'Est
"Souvent j'ai l'impression que mon éducation tient à quelques préceptes, sois poli, serviable, fais attention aux autres. C'est peut-être ça au final être communiste. Tenir la porte, venir en aide . Une certaine décence commune, une dignité simple. Mon père se précipitait avec une joie gourmande sur le touriste ayant l'air perdu, la vieille dame hésitant à traverser, le clochard qui tendait la main"

L'engagement politique peut avoir un côté religion c'est ce que montre ce livre. Ce père vit avec le communisme comme une religion avec ses valeurs ses interdits . Parfois insupportable, parfois magnifique.
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